À venir
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Mensuel
L’Édition musicale vivante est fondée en décembre 1927 par Émile Vuillermoz, qui assure la fonction de « directeur artistique ». Il en est le principal animateur et signe de nombreux textes de son nom et sous divers pseudonymes (Gérard Voisin, Évariste, L’Aiguilleur). L’objectif de la revue consiste à évaluer et faire connaître les nouveaux enregistrements et les appareils de reproduction du son dans leur dimension artistique, ainsi qu’à explorer divers enjeux liés aux nouvelles technologies de reproduction du son. Les sujets abordés concernent tant l’étude critique des nouveaux enregistrements (plusieurs répertoires), que le fonctionnement technique des rouleaux perforés et du disque, les nouvelles conditions de travail des compositeurs, l’acoustique musicale, la commercialisation du disque, etc. Outre Vuillermoz, Paul Allard, Marc Pincherle et Maurice Bex sont les principaux collaborateurs de la revue. La revue cesse de paraître en décembre 1934 et est remplacée en janvier 1935 par Sélection de la vie artistique. Ex-Édition musicale vivante, un hebdomadaire culturel qui disparaît en juin de la même année.
Dans le « Programme » inaugural de la revue, Vuillermoz met en garde contre le danger de la commercialisation de la musique enregistrée entraînant un « nivellement par le bas qui peut compromettre gravement son avenir ». Afin de contrer cette possible tendance, il invite les musiciens et compositeurs à s’approprier ce nouvel outil. Dans le sommaire des cinq premiers numéros figure un avertissement encadré : « sans souci de plaire ou de déplaire à ceux qui ne voient dans la fabrication de musique en conserve qu’un commerce, nous cherchons à encourager ceux qui commencent à y découvrir un art ». Paradoxalement, la revue contient énormément de publicités pour des compagnies de disque et des fabricants de phonographes. De février 1929 (no 13) à février 1932 (no 49), la couverture propose un médaillon avec la photo d’un ou une artiste vedette d’une maison de disque (le plus souvent Columbia). Le prix de L’Édition musicale vivante est de 3 francs le numéro jusqu’en janvier 1930, puis 4 francs le numéro, avec des abonnements à 30 francs par année en France et 40 francs à l’étranger (40 francs et 50 francs à partir de 1930).
Données éditoriales :
- Directeur artistique : Émile Vuillermoz
- Adresse : 14, boulevard Poissonnière, Paris (jusqu’en mai 1928, no 5), puis 5, rue du Cardinal Mercier, Paris
Titres alternatifs :
- L’Édition musicale vivante. Revue critique mensuelle de la musique enregistrée
- Devient Sélection de la vie artistique. Ex-Édition musicale vivante (1935)
Structure typique :
Chaque numéro de la revue débute par de nombreuses publicités pour des compagnies de disques et de phonographes ainsi que les derniers ajouts à leur catalogue. Suivent ensuite quelques essais ou études, puis les critiques de disques (les principales catégories sont : musique symphonique, instruments divers, violon, diction, chant, chansons), de rouleaux perforés (jusqu’en juillet 1929) et de films (à partir de février 1932). La revue se clôt presque toujours par une section « Nos Échos », qui rassemble de courtes chroniques non signées concernant une variété de sujets tels le « régionalisme », le « progrès », la « nouveauté » ou l’« ubiquité », toujours abordés en lien avec la musique enregistrée. Cette dernière section est suivie d’une autre série de publicités commerciales.
Localisation :
- BnF : Tolbiac, 4-V-11129; Musique, BP-120 (à partir du no 2)
- Autre : Bibliothèque de l’Université d’Ottawa
Bibliographie :
- Guerpin, Martin, « L’Édition musicale vivante ou les discours sur le(s) jazz en France (1927-1934) », dans Timothée Picard (dir.), La critique musicale au XXe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2020, p. 1247-1255.
- Leduc, Marie-Pier, « Émile Vuillermoz, critique discographique et radiophonique : Portrait et enjeux », dans Michel Duchesneau et Federico Lazzaro (dir.), Musique, disque et radio en pays francophones, 1880-1950, Paris, Vrin, 2023, p. 75-92.
- Maisonneuve, Sophie, « “L’art d’écouter la musique” : Les commentaires discographiques des années 1910 à 1950. Genèse et paradigmes d’une nouvelle pratique analytique », dans Rémy Campos et Nicolas Donin (dir.), L’analyse musicale, une pratique et son histoire, Genève, Droz/Haute école de musique, 2009, p. 241-276.
Contributeurs (liste non exhaustive) :
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
- Allard, Paul
- Bex, Maurice
- Leroi, Pierre
- Pincherle, Marc
- Vuillermoz, Émile
- Wolff, Pierre
- Zimmer, Bernard
Fiche préparée par Marie-Pier Leduc et Émilie Lesage, 2024
Hebdomadaire
Hebdomadaire de petit format paraissant tous les vendredis durant la saison des concerts (octobre-mai) dans le but de guider le public parisien à travers l’offre de concerts de la semaine. Le programme de chaque concert est détaillé et comprend la liste des œuvres jouées, les interprètes, le lieu, l’heure et le prix du billet. Des notes analytiques accompagnent une sélection importante des œuvres : la revue est ainsi un véritable guide à l’écoute. Cette vocation à la préparation du public au concert explique le fait que la revue ne propose pas de comptes rendus, sauf sous la forme de revue de presse (mais en nombre très limité). À côté de la programmation des concerts et des spectacles lyriques (auxquels s’ajoutera en 1932 la programmation des concerts radiophoniques, des concerts par disques et du « cinéma sonore »), l’hebdomadaire propose des cycles d’entretiens avec des compositeurs, des articles à caractère historique ou esthétique, et un nombre considérable d’enquêtes autour de thèmes chauds de l’actualité musicale. Les réponses des lecteurs (souvent plusieurs dizaines) à ces enquêtes sont étalées sur plusieurs numéros et constituent un véritable panorama de la pensée courante autour de la musique. À partir du vol. 17 (octobre 1928), Le Guide du concert s’accompagne d’un supplément mensuel, Le Guide musical.
Données éditoriales
- Éditeur : Paris, [Le Guide du concert]
- Directeur(s) : Gabriel Bender
Titres alternatifs
- Le Guide du concert et des théâtres lyriques (du vol. 9, 1924-1925 au vol. 18, 1931-1932)
- Le Guide du concert : Concerts, théâtres, T.S.F., disques, ciné (à partir du vol. 19, 1932-1933
Suppléments
- L’Album musical
- Le Guide musical (mensuel, à partir du vol. 17, 1928-1929)
Structure typique
- Un entretien, ou un article à caractère historique ou esthétique, ou une enquête
- Rubriques d’information (dont la disposition varie selon les années) : « Échos », « À travers la critique », « L’Édition musicale » (sélection de comptes rendus d’une œuvre présentée, habituellement en première audition, la semaine précédente), « Concerts annoncés »
- La programmation des concerts et des spectacles lyriques de la semaine. Jusqu’au vol. 9, no 18 (9 février 1923), les notes de programme (brèves présentations analytiques des œuvres jouées) sont intégrées au calendrier « Programmes annotés des concerts »; ensuite elles constituent une section à part intitulée « Études musicales analytiques »
- autres annonces et « Petites annonces »
Localisation
- BnF : microfilms (Tolbiac, MFILM JO-73874; Richelieu, MFILM VM BOB-5341) et livres imprimés (Tolbiac, JO-70575 et JO-73874)
- Autre : Université de Montréal (Bibliothèque de Musique, Musique Annexe Périodiques)
Bibliographie
Ressources en ligne
- Dictéco : https://dicteco.huma-num.fr/fr/journal/13649
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM) : https://mrsh.unicaen.fr/encr/index/periodiques.html#Le+Guide+du+concert
Références
- Lindahl, Charles, « Music Periodicals in U.S. Research Libraries in 1931 : A Retrospective Survey », Notes, vol. 37, no 4, 1981, p. 864-870 : 869.
Contributeurs (liste non exhaustive)
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
- [À venir]
Fiche préparée par Federico Lazzaro, 2017 (mise à jour en 2024)
À venir
Bimensuel (no 1, 15 janvier 1930 au no 2, 1er février 1930), puis mensuel avec irrégularités (no 3, 15 février-15 mars 1930 au no 11, 5 février 1931)
La Joie musicale se présente comme une « revue consacrée à la musique, au phonographe et à la radio ». Elle est fondée à l’initiative du pacifiste Henry-Léon Follin, entouré de Francis Casadesus, Albert Doyen, Louis Laloy, Albert Roussel et Albert Wolff, et dirigée par Henry-Jacques (nom de plume d’Henri Edmond Jacques) et Henri-François Follin. En ouverture du premier numéro, Henry-Léon Follin explique que l’idée de cette revue s’est imposée à lui à la suite d’une soirée musicale qui a « secoué violemment toute sa sensibilité ». Follin considère que la ferveur musicale, bien plus que la connaissance de la musique, lui est apparue comme pouvant jouer un rôle pour améliorer la condition humaine. Les musiciens, les disquaires, les amateurs, bref tous les « fervents de la musique », ont dès lors le devoir de partager le plaisir qu’ils éprouvent à jouer et à écouter la musique. Cette « joie musicale » relève à la fois de la musique jouée en concert et de la musique reproduite mécaniquement, la diffusion de la musique à grande échelle par les nouvelles technologies permettant de décupler le plaisir. La joie musicale, qu’elle soit de l’ordre de la gaité quotidienne ou de l’extase spirituelle, apparaît à Follin comme la « forme la plus certaine du divin ». Cette idée est d’ailleurs reflétée dans le logo de la revue, qui représente les deux notes chantées pour le mot « joie » (« Freude ») dans l’hymne à la joie de la Neuvième symphonie de Beethoven. Avec La Joie musicale, Follin souhaite pouvoir partager sa ferveur avec le plus grand nombre, discuter de la joie de vivre qu’encourage la musique, et valoriser les divers moyens de diffusion la musique. La revue traite ainsi tout à la fois des aspects « vivants » de la musique ainsi que ceux mécaniques. On y discute tant de musique française qu’étrangère, et des répertoires variés sont abordés, en laissant une grande place aux nouvelles technologies du son (disque, radio, cinéma sonore) en comparaison avec d’autres revues musicales de l’époque. Les numéros débutent presque tous par un texte de Henry-Léon Follin, suivi de divers articles de fond ou portraits, puis de rubriques plus ou moins récurrentes.
Éphémère (seulement 11 numéros en 13 mois), La Joie musicale réunit tout de même certains des principaux musicographes de la période. Outre Henry-Léon Follin et Henry-Jacques, on retrouve des textes de José Bruyr, René Dumesnil, Pierre-Octave Ferroud, Louis Laloy, Charles Wolff, pour n’en citer que quelques-uns. La revue présente aussi une riche iconographie : plusieurs des illustrations sont signées Robert Simon, et les photos Yvonne Chevalier. Les deux premiers numéros font 32 pages et sont vendus au prix de 3 francs, alors que les numéros trois à sept font 48 pages et sont vendus au prix de 4,50 francs. Les numéros huit à onze sont reportés au prix de 3 francs pour 32 pages. En plus de la revue, les fondateurs ont ouvert un magasin sous le même titre au 36 rue Vignon, à Paris, dès janvier 1930. Le magasin proposait une sélection de disques à écouter et à acheter, plusieurs desquels, on l’imagine, étaient parallèlement publicisés dans la revue.
Données éditoriales
- Fondateurs : Henry-Léon Follin, Francis Casadesus, Albert Doyen, Louis Laloy, Albert Roussel, Albert Wolff
- Directeurs : Henry-Jacques (Henri Edmond Jacques, dit), Henri-François Follin
- Adresse : 14 boulevard Poissonnière, Paris (9e arrondissement), puis 36 rue Vignon, Paris (9e arrondissement) à partir de janvier 1931
Structure typique
Les numéros débutent toujours par quatre à six articles de fond « isolés », suivis de quatre à six articles dans le cadre de rubriques récurrentes, le tout conclu par des publicités pour des maisons de disques, des phonographes ou des instruments. De petites publicités, prenant moins de la moitié d’une page, parsèment occasionnellement les articles de la revue. Les articles de fond traitent généralement de sujets esthétiques ou historiques : présentation d’un instrument, critique d’une œuvre jugée importante, réflexion sur l’impact des récentes innovations technologiques sur l’enseignement et l’interprétation de la musique, etc. Les articles des rubriques récurrentes traitent quant à eux de sujets plus directement ancrés dans une expérience quotidienne de la musique, comme la radiophonie, le cinéma, les façons de renflouer sa discothèque musicale et la circulation des idées dans la presse musicale. Parmi eux, on retrouve notamment « L’élite des disques » qui présente une sélection de nouveautés discographiques répertoriées selon l’instrumentation, « Le film sonore », « Littérature musicale » qui porte sur les plus récentes publications sur la musique, « L’opinion des autres » (ou « Revue de la presse ») qui reprend des textes publiés dans d’autres revues et journaux, « La musique à travers le monde », « Le courrier des lecteurs ».
Localisation
- BnF : Musique BP-232
Bibliographie
Références
- Bolduc-Cloutier, Hubert, Les premiers discours sur la musique au cinéma dans la presse française (1918-1934) : Enjeux théoriques, pratiques et technologiques, thèse de doctorat, Université libre de Bruxelles/Université de Montréal, 2021, p. 479-480.
- « Nos échos. La joie musicale », L’Ère nouvelle, 14 décembre 1929, p. 2.
Contributeurs (liste non exhaustive)
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
- Alix, Victor
- Arnyvelde, André
- Borin, Robert
- Bourgeois, Maurice
- Bruyr, José
- Chevalier, Yvonne
- Derain, Lucie
- Dulac, Germaine
- Dumesnil, René
- Ferroud, Pierre-Octave
- Grimod, Jean
- Laloy, Louis
- Laurent, Francisque
- Lavauden, Thérèse
- Lévy, René
- Oboussier, Robert
- Potiron, Henry
- Salles, Antoine
- Samazeuilh, Gustave
- Simon, Robert
- Touret, Fernand
- Wolff, Charles
Fiche préparée par Émilie Lesage, 2024
À venir
Hebdomadaire
(Paraît le vendredi du 1er décembre 1833 au 20 octobre 1906; le samedi, du 27 octobre 1906 au 5 septembre 1914; le dimanche, du 17 octobre 1919 au 10 mai 1940)
Lancée par Joseph-Hippolyte L’Henry le 1er décembre 1833, aux éditions de la Librairie Poussielgue et sous la direction de Jules Lovy, la revue Le Ménestrel ne commence à prendre réellement son envol qu’à partir de son rachat par adjudication, le 12 février 1840, par la société d’édition et de vente d’instruments que tenaient conjointement Antoine Meissonnier et Jacques-Léopold Heugel. Dès cette acquisition, le nouvel éditeur donnera au Ménestrel (qui était alors en déficit et qui peinait à rencontrer ses objectifs d’abonnements) une impulsion qui contribue à son expansion, et ce, tout particulièrement par le biais de son nouveau directeur-général et copropriétaire, Jacques-Léopold Heugel. À partir de cette époque, la position de Heugel au sein du journal ne cessera de grandir avec, notamment, la cession des parts d’Antoine Meissonnier le 27 avril 1842 et la prise en charge du poste de rédacteur en chef à la mort de Joseph d’Ortigue (qui avait succédé à Lovy à la mort de ce dernier en juin 1863), le 1er décembre 1866. Dès cette époque, et jusqu’à la fin de la publication du journal, l’entière direction du journal se trouvera entre les mains de la famille Heugel.
Ayant été fondé et dirigé par des éditeurs de musique, Le Ménestrel se présente, de sa fondation à sa fin, comme une vitrine publicitaire pour la maison d’édition Heugel (l’expansion du journal ne sera d’ailleurs pas étrangère à celle de la maison Heugel), similairement au cas de la Revue et gazette musicale de l’éditeur Schlesinger. À titre d’exemple, les premières éditions du journal étaient composées de deux pages de textes ainsi que d’une partition. Ces visées publicitaires du journal seront éventuellement observables jusque dans les modalités d’abonnement, qui visaient à vendre, en plus du journal, des partitions de piano et de chant. Ainsi, l’offre d’abonnement annuel se déclinait, en 1900, en quatre modalités : le premier ne donnait qu’accès au journal, le deuxième, à une partition de piano livrée sur base bimensuelle en compagnie du journal, la troisième, à une partition de chant accompagnant sur une base bimensuelle le journal, et en enfin, le quatrième donnait un accès complet à la fois aux partitions de piano et de chant en accompagnement du journal.
Données éditoriales
- Éditeur : Maison Heugel (1840-1940)
- Directeur(s) : Jules Lovy (1er décembre 1833-5 février 1840; rédacteur en chef : 12 février 1840-juin 1863); Joseph d’Ortigue (rédacteur en chef : juin 1863-novembre 1866); Jacques-Léopold Heugel (12 février 1840-novembre 1883; à partir du 1er décembre 1866 il est également rédacteur en chef); Henri Heugel (18 novembre 1883-5 septembre 1914); Jacques Heugel (17 octobre 1909-10 mai 1940)
Titres alternatifs
- Le Ménestrel, musique et théâtres
Structure typique
Au début du XXe siècle, Le Ménestrel paraît sur 8 pages; après la Première Guerre mondiale, sur 12 à 16 pages. Il contient : articles de fond et généraux, chroniques, notes biographiques, comptes-rendus et revue des concerts et spectacles à Paris, en province et à l’étranger, nouvelles et annonces.
Localisation
- Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date
- RetroNews : https://www.retronews.fr/titre-de-presse/menestrel
Bibliographie
Ressources en ligne
- Dictéco : https://dicteco.huma-num.fr/fr/journal/2437
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM) : https://mrsh.unicaen.fr/encr/index/periodiques.html#Le+M%C3%A9nestrel
Références
- « Heugel », dans Devriès, Anik et François Lesure (dir.), Dictionnaire des éditeurs de musique français, vol. II, de 1820 à 1914, Genève, Éditions Minkoff, 1988, p. 219-226.
- « Meissonnier », dans Devriès, Anik et François Lesure (dir.), Dictionnaire des éditeurs de musique français, vol. II, de 1820 à 1914, Genève, Éditions Minkoff, 1988, p. 310-317.
- Lécroart, Pascal, « La musique de la Russie soviétique vue par Le Ménestrel (1920-1940) », Les arts russes et soviétiques en France au XXe siècle : exporter l’image de soi, numéro thématique de Slavica occitania, no 55, 2022, p. 23-44.
- Lindahl, Charles, « Music Periodicals in U.S. Research Libraries in 1931 : A Retrospective Survey », Notes, vol. 37, no 4, 1981, p. 864-870 : 869.
- Maisongrande, Nathalie, « La presse musicale parisienne face à la crise allemande : La Revue musicale et Le Ménestrel en 1933-34 », dans Danièle Pistone (dir.), Musiques et musiciens à Paris dans les années trente, Paris, H Champion, 2000, p. 487-494.
Contributeurs (liste non exhaustive)
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
- [À venir]
Fiche préparée par Kevin Tougas, 2017 (mise à jour 2024)
(1905-1914; 1915)
Bimensuel (1905-15 juillet 1906); Mensuel avec double numérotation (15 août 1906-15 décembre 1906); Mensuel (1907-1913); Bimensuel (1914)
Le premier numéro du Mercure musical paraît le 15 mai 1905 à l’initiative de Jean Marnold, critique musical au Mercure de France, et de Louis Laloy, jusqu’alors rédacteur en chef de La Revue musicale (histoire et critique), encouragés par Romain Rolland qui quitte lui aussi la revue de Jules Combarieu. La publication est parrainée par le Mercure de France d’Alfred Vallette, dont elle emprunte le nom, la maquette et la structure (articles de fond, revue de la quinzaine qui deviendra « Le mois », échos, etc.) durant ses deux premières années d’existence. En 1907, Louis Laloy s’associe avec Jules Écorcheville, trésorier de la Section française de la Société internationale de musique (SIM) qu’il avait créée en mars 1904 avec Lionel Dauriac et Jacques-Gabriel Prod’homme et qui cherchait à donner à l’organisation un organe de presse, ce qui permet à Louis Laloy de ne plus éponger seul les déficits de la revue. Ainsi est fondé le 15 janvier 1907 le Mercure musical et Bulletin français de la SIM Société internationale de musique (section de Paris) qui poursuit la tomaison du Mercure musical (vol. 3). Le titre de la publication subit de nombreuses variations avant de devenir Revue musicale SIM en janvier 1912 (vol. 8) alors qu’elle absorbe La Revue musicale (histoire et critique). À cette fusion s’ajoute l’absorption du Courrier musical dans le numéro du 1er décembre 1913 à la suite de quoi La Revue musicale SIM redevient bimensuelle (vol. 10, 1914). La Revue musicale SIM accueille également le bulletin de la Société française des Amis de la musique fondée en 1909 et dont Jules Écorcheville était le secrétaire général.
Données éditoriales
- Éditeur : Paris, E. Demets (1905-1906); Impressions artistiques L.-M. Fortin et cie (1907-octobre 1909); Librairie Ch. Delagrave (novembre 1909-1914); [Librairie Ch. Delagrave] (1915)
- Directeur(s) : Louis Laloy (1905-octobre[?] 1909); Jules Écorcheville (1907-1914)
- Rédacteur(s) en chef : Émile Vuillermoz (décembre 1912-1914)
Titres alternatifs
- Mercure musical et Bulletin français de la SIM Société internationale de musique (section de Paris) (vol. 3, no 1, 15 janvier 1907-vol. 3, no 12, 15 décembre 1907)
- Bulletin français de la SIM Société internationale de musique (section de Paris) ancien Mercure musical (vol. 4, no 1, 15 janvier 1908-vol. 5, no 10, 15 octobre 1909)
- Revue musicale SIM publiée par la Société internationale de musique (section de Paris) (vol. 5, no 11, 15 novembre-vol. 5, no 12, 15 décembre 1909)
- SIM Revue musicale mensuelle publiée par la Société internationale de musique (section de Paris) (vol. 6, no 1, 15 janvier-vol. 6, no 12, 15 décembre 1910)
- SIM Revue musicale mensuelle (vol. 7, no 1, 15 janvier 1911-vol. 7, no 12, 15 décembre 1911)
- Revue musicale SIM (vol. 8, no 1, 15 janvier 1912-vol. 9, no 12, 1er décembre 1913)
- La Revue musicale SIM (vol. 10, [s.n], 1er janvier 1914-vol. 10, [s.n.], 1er juillet 1914)
- Bulletin musical publié par les soins de La Revue musicale SIM et Courrier musical réunis (mars 1915)
Suppléments
- L’Actualité musicale. Annexe de la Revue musicale SIM (15 décembre 1909-15 novembre 1910)
Structure typique
- 1905-1906 : Une première section comprend des articles de fond (ex. : études en histoire de la musique, sur la musique contemporaine, sur la musique non occidentale, de théorie musicale, etc.) et des textes à caractère littéraire (ex. : satires dialoguées, nouvelles, aphorismes, contes, poésies, etc.) concernant la musique. Une seconde section s’intitule « Revue de la quinzaine » (puis « Le mois ») et comprend principalement des comptes rendus de concert et se conclut par une sous-section « Échos ».
- 1907-1910 : La structure en deux parties de la revue devient de moins en moins claire au fil des années. En 1907, la revue cesse de publier des textes à caractère littéraire, mais propose toujours des articles de fond dans une première section, ce à quoi s’ajoutent parfois des documents historiques ou encore des enquêtes. Les comptes rendus liés à l’actualité musicale sont publiés dans « Le mois ». Une rubrique « Bibliographie » (puis « Les livres ») est consacrée spécifiquement aux comptes rendus d’ouvrages, et les « Échos » deviennent une rubrique à part entière. Une section est consacrée aux « affaires » de la SIM et une autre à celles de la Société française des Amis de la musique. De décembre 1909 à novembre 1910, la revue publie en annexe (pagination distincte) L’Actualité musicale. En décembre 1910, plusieurs rubriques sont créées (ex. : « À travers les revues », « Cours et conférences », « L’édition musicale », « Ça et là ») qui reviendront par intermittence et seront éventuellement rapatriées dans la section « Le mois ».
- 1914 : Lorsque la revue redevient bimensuelle, le 1er numéro du mois se veut plus « sérieux » et publie des « études musicologiques, critiques et historiques » et des comptes rendus, tandis que celui du 15 du mois est plus léger et publie « des articles d’actualité, des échos, indiscrétions et nouvelles, des comptes rendus détaillés des concerts et récitals, des interviews d’artistes, une revue de la presse, des correspondances de la province et de l’étranger ».
Localisation
- Numérique : Blue Montain Project. Historic Avant-Garde Periodicals for Digital Research (sauf vol. 2, no 21-22, 15 novembre 1906; vol. 2, no 23-24, 15 décembre 1906); Gallica; Gallica; Gallica
- BnF : Musique PER-16
- Fac-similé : Scarsdale, Annemarie Schnase, 1968
Bibliographie
Ressources en ligne
- Dictéco : https://dicteco.huma-num.fr/fr/journal/12887 et https://dicteco.huma-num.fr/fr/journal/12621
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM) : https://mrsh.unicaen.fr/encr/index/periodiques.html#Le+Mercure+musical, https://mrsh.unicaen.fr/encr/index/periodiques.html#Revue+musicale+SIM et https://mrsh.unicaen.fr/encr/index/periodiques.html#La+Revue+musicale+S.I.M
Références
- Duchesneau, Michel, « French Musicology and the Musical Press (1900-14) : The Case of La Revue musicale, Le Mercure musical and La Revue musicale S.I.M. », Journal of the Royal Musicological Association, vol. 140, no 2, 2015, p. 243-272.
-
Duchesneau, Michel, « French Music Criticism and Musicology at the Turn of the Twentieth Century : New Journals, New Networks », Nineteenth-Century Music Review, vol. 14, no 1, 2017, p. 9-32.
- Lécroart, Pascal, « Entre musique et littérature : L’inventivité formelle et rhétorique dans Le Mercure musical », dans Timothée Picard (dir.), La critique musicale au XXe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2020, p. 679-690.
- Leduc, Marie-Pier, « Compositeurs mis en page : Vedettes et génies dans Musica et Le Mercure musical », dans Adrien Rannaud et Jean-Philippe Warren (dir), La civilisation du magazine, numéro thématique de Belphégor, vol. 19, no 2, 2021, https://journals.openedition.org/belphegor/4157.
- Second-Genovesi, Cédric, « Du Mercure à La Revue musicale (1905-1927) : Enjeux et étapes d’une filiation », dans Myriam Chimènes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières (1886-1942) : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 357-383.
Contributeurs (liste non exhaustive)
- [À venir]
Fiche préparée par Marie-Pier Leduc, 2016 (mise à jour en 2024)
Bimensuel (10 mai 1889-31 décembre 1922); Mensuel (15 janvier 1914-30 juin 1914; 15 janvier 1919-25 septembre 1919); Mensuel avec double numérotation (15/30 octobre 1919-15/31 décembre 1921); Mensuel (janvier 1922-juin/juillet 1939); Numéros spéciaux (3 parutions entre janvier et avril/mai 1940)
Le Monde musical, initialement sous-titré « Organe de la facture instrumentale et de l’édition musicale » est une revue musicale fondée à Paris en mai 1889 par Édouard Mangeot et Robert Dick, pseudonyme d’Eugène Oscar Lami. Les premiers numéros de la revue sont dédiés aux expositions universelles et internationales, aux réunions syndicales et à la facture instrumentale. Les premières éditions sont donc d’abord et avant tout destinées aux professionnels de la musique. Cependant, après quelques mois, des rubriques arrimées à la vie musicale comme « Correspondance de Londres » par J.-M. de Lizos, « Critique musicale » par Orphée et « Critique dramatique » par George Elwall voient le jour et occupent une place prépondérante. À la mort d’Édouard Mangeot en 1898, son fils Auguste Mangeot reprend la direction de la revue musicale et change son nom l’année suivante pour Le Monde musical (sans sous-titre). À ses débuts, le numéro est vendu à 50 centimes en France (60 centimes à l’étranger) et augmente graduellement pour atteindre 5 francs en 1940. Pour sa part, l’abonnement annuel passe de 12 à 40 francs en France (13 à 36 à l’étranger). La revue interrompt sa publication le 30 juin 1914 en raison de la Première Guerre mondiale, et ne reparaît qu’à partir du 15 janvier 1919. Elle cesse son activité régulière en juin-juillet 1939, et sort trois numéros spéciaux en janvier-février (nos 1-2), mars (no 3) et avril-mai (nos 4-5) 1940 sous le patronage conjoint du Comité national de propagande de la musique, de la Société internationale des Amis de la musique française, de la Confédération musicale de France et de l’Union nationale des Bureaux de concerts français.
Outre Auguste Mangeot, les principaux collaborateurs sont Henry Eymieu, Arthur Dandelot, Jean Huré, Jean d’Udine, Charles Koechlin et Fernand Mazzi.
Données éditoriales
- Adresses
- 7, Passage Saulnier, Paris (10 mai 1889330 mai 1890)
- 3, rue du 29-juillet, Paris (15 juin 1890-15 octobre 1911)
- 41, boulevard Malesherbes, Paris (30 octobre 1911-30 décembre 1912)
- 72, rue de Miromesnil, Paris (30 janvier 1913-9 avril 1920)
- 64, rue Jouffroy (10 avril 1920-15 octobre 1927)
- 114 bis, boulevard Malesherbes, Paris (31 octobre 1927-juin/juillet 1939)
- 45, rue de la Boëtie, Paris, 8e arrondissement (1940)
- Administrateur
- Édouard Mangeot (10 mai 1889-28 février 1890)
- Directeurs-rédacteurs
- Robert Dick (Eugène Oscar Lami, dit) (10 mai 1889-29 février 1890)
- Édouard Mangeot (15 mars 1890-30 mai 1890)
- Directeurs
- Édouard Mangeot (15 juin 1890-29 mai 1898)
- Auguste Mangeot (15 juin 1898-avril/mai 1940)
- Rédacteur en chef
- Marc Pincheri (janvier 1925-31 janvier 1927)
- Secrétaires à la rédaction
- Arthur Dandelot (15 juin 1898-30 décembre 1895)
- Léone Humbert (janvier 1925-31 janvier 1936)
Titres alternatifs
- Le Monde musical : Organe de la facture instrumentale et de l’édition musicale (10 mai 1889-31 novembre 1890)
- Le Monde musical : Organe de la facture instrumentale, de l’édition musicale et des expositions françaises à l’étranger (31 novembre 1890-30 décembre 1899)
- Le Monde musical (15 janvier 1900-juin/juillet 1939)
- Le Monde musical et théâtral (janvier 1940-avril/mai 1940)
Suppléments
- The Presto : European export supplement (1900)
- Le Monde musical : Supplément consacré à l’industrie et au commerce des instruments de musique (1910-1911)
- Programmes de concerts (janvier 1919-janvier 1920)
- Guide du concert (février 1920-avril 1922)
- Album de musique (1921)
- Album musical (1926-1939)
Structure typique
La structure des premiers numéros est généralement la suivante : revue de la quinzaine, articles sur l’Exposition universelle de 1889, articles de fond sur la facture instrumentale, correspondance de Londres, critique de théâtres et concerts, nouvelles diverses, nécrologie, bibliographie, cours et leçons, puis annonces liées au commerce des instruments de musique. Dès le numéro du 30 septembre 1891, Le Monde musical se pare d’une page couverture présentant le plus souvent le portrait d’une personnalité du milieu musical, actif ou décédé. Le premier portrait est celui de Bernard Sarrette, présenté comme le Fondateur-Directeur du Conservatoire national de musique et de déclamation (1793-1818). Le nombre de publicités augmentera au même moment. Lorsqu’Auguste Mangeot reprend la direction de la revue en 1898, la part d’articles sur la facture instrumentale diminue, ces derniers sont remplacés par des écrits sur l’esthétique musicale, les compositeurs et les interprètes. Le Monde musical publie peu de numéros spéciaux. Malgré tout, nous pouvons souligner le numéro du 30 novembre 1903 dédié au centenaire de Berlioz, ainsi que celui du 15-30 décembre 1921 à la mémoire de Camille Saint-Saëns.
Localisation
- Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret : https://royaumont.bibenligne.fr/opac/catalog/bibrecord?id=365326767823408001 (1906-1936; mars 1940)
- BnF : plusieurs localisations https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328183825 (1889-1940)
- Médiathèque musicale de Paris (MMP) : https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0001901018.locale=fr (1889-1940)
- Université de Montréal : Musique/Périodiques, MEDIA AV (microfilms) (1889-1931)
Bibliographie
Ressources en ligne
- Dictéco : https://dicteco.huma-num.fr/fr/journal/28602 et https://dicteco.huma-num.fr/fr/journal/31700
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM) : https://mrsh.unicaen.fr/encr/index/periodiques.html#Le+Monde+musical
Références
- Francis, Kimberly, « A Woman’s Critical Voice : Nadia Boulanger and Le Monde musical, 1919-1923 », dans Barbara L. Kelly et Christopher Moore (dir.), Music Criticism in France, 1918-1939 : Authority, Advocacy, Legacy, Woodbridge, Boydell Press, 2018, p. 169-191.
- Goubault, Christian, La critique musicale dans la presse française de 1870 à 1914, Genève/Paris, Slatkine, 1984, p. 72.
Contributeurs (liste non exhaustive)
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
- Auguste Tolbecque père
- Albert Jacquot
- Isidore Philipp
- Henri Eymieu
- Constant-Pierre
- Orphée
- J.-M. de Lizos
- de Boisjoslin
- Arthur Dandelot
- Camille Saint-Saëns
- Charles Malherbe
- Louis Bourgault-Ducoudray
- Marie (Mathilde) Daubresse
- Julien Tiersot
- Jean Huré
Fiche préparée par Kamille Gagné, 2024
(1902-1914, plus un numéro hors série en 1915)
Mensuel (paraît chaque mois à partir d’octobre 1902 jusqu’à août 1914)
Musica est fondée en 1902 par l’imprésario Gabriel Astruc (1864-1938) et l’homme de presse Pierre Lafitte (1872-1938). Il s’agit de la première revue musicale française entièrement illustrée qui utilise abondamment la photographie. Destinée à un lectorat bourgeois et principalement féminin, la revue concentre son contenu sur l’opéra et ses vedettes, sans pour autant négliger les virtuoses violonistes ou pianistes réputés, les leçons de musique illustrées et les chroniques musicales qui iront du compte rendu de tournées internationales, à l’analyse technique de « machines » pour favoriser la flexibilité articulatoire des doigts de la main. Les fondateurs souhaitaient faire de la revue une grande revue musicale et un succès commercial. Le tirage de la revue sera considérable, environ 50 000 copies en 1903. À n’en pas douter, la revue bénéficiera de l’entreprise de presse de Lafitte qui publie à la même époque la revue Femina et créera en 1906 une salle de spectacle le « Théâtre Femina ». La revue disparaîtra en 1915 avec un numéro hors-série.
Données éditoriales
- Éditeur : Paris, Pierre Lafitte & Cie
- Directeurs : Gabriel Astruc et Pierre Lafitte (1902-1907), Gabriel Astruc (1907-1910). À partir de 1910, Lafitte semble reprendre la direction de la revue tout en laissant le rédacteur en chef plus libre.
- Rédacteurs en chef : Charles Joly (1902-août 1905), Georges Pioch (septembre 1905-octobre 1910), Xavier Leroux (novembre 1910-1914).
- Prix : 1 franc par numéro (1,25 franc pour l’étranger), de 1902 à 1914. À partir de 1913, quelques numéros sont à 2 francs lorsque le supplément musical est plus volumineux (plus de 20 pages). Deux numéros sont vendus à 50 centimes, le premier et le n° 63.
Suppléments
- Tous les numéros présentent un supplément musical, l’Album Musica (d’octobre 1902 à août 1914). En juillet 1915 sort un numéro hors-série uniquement musical et consacré aux hymnes nationaux.
- Certains numéros comportent des hors-textes (reproductions d’affiches, collections, dessins, photographies, photogravures, etc.).
Structure typique
La structure de chaque numéro est généralement la suivante :
- Page couverture
- Page(s) de publicité : Les publicités sont surtout dirigées vers un public féminin. Elles portent beaucoup sur l’hygiène et l’esthétique féminines (articles de beauté, produits amaigrissants, corsets, etc.). Les pages de la revue font place à quelques publicités de facteurs de piano, d’instruments de musique ou de cours de musique. Comme dans la plupart des revues, on y trouve aussi des publicités sur des objets de luxe (orfèvrerie, parfums, bijoux), le gramophone et même parfois sur les chemins de fer.
- Page titre avec photo
- Chronique du mois
- Articles variés
- Page d’information de Musica / « Mois musical »
- 1 ou 2 pages de publicité
Rubriques récurrentes
Dans les premiers numéros, la revue semble en rodage, et présente donc une structure qui varie. Sa forme tend à se stabiliser au fil des 20 premiers numéros. À partir du no 3 (décembre 1902) apparaît « La chronique du mois », rédigée par le rédacteur en chef d’alors, Charles Joly. « Le Mois musical » fait son apparition dans le no 15 (décembre 1903).
- La chronique du mois : Éditorial d’une page, rédigé par le rédacteur en chef, où celui-ci propose diverses réflexions et anecdotes en lien avec l’actualité musicale.
- Le mois musical : Rubrique qui se présentera sous différentes appellations au cours de la publication de la revue. Cette section, d’une à deux pages, présente une variété de courtes rubriques d’actualités musicales : Théâtres de musique, Grands concerts, Échos, Nécrologie, etc.
- Chronique économique : Il s’agit d’une rubrique occupant généralement la moitié d’une page, située juste avant les dernières publicités. Elle apparaît en 1906 sous le nom de « Les économies d’un artiste » et n’est que rarement absente (nos 40, 41, 42, 95, 96 et 97). Dans le n° 61 et à partir du 63 (décembre 1907), son titre est remplacé par « Revue financière », intitulé qu’elle gardera sauf quelques exceptions (n° 80 : « Causerie financière »; n° 81 : « À travers la bourse »; n° 83 : « Petites études sur les principales valeurs de la bourse »). Entre 1910 et 1914, son nom varie à de nombreuses reprises (par exemple, « Bourse », « Causerie financière » et « Feuillets financiers »).
- Informations Musica (1908-1914) : De 1902 à 1907, la rubrique des « Informations Musica » se place sous la chronique mensuelle « Le mois musical » et concerne de manière très variable les concours, l’abonnement et divers sujets reliés directement au contenu de la revue. À partir de 1908, tous les numéros (sauf les numéros de Noël), présentent dans cette section des informations bien précises sur la revue et ses activités, notamment « Les manifestations de Musica » ou « Concours permanent de Musica ».
Rubriques non-récurrentes
De nombreuses articles consacrés à des compositeurs, des opéras ou à l’enseignement musical qui se développent sur plusieurs numéros en feuilleton. Certains acquièrent le statut de rubriques temporaires. Pour ne citer que quelques exemples :
- « Cours d’enseignement musical » : Section à vocation didactique qui vise à transmettre des outils en vue de l’apprentissage musical et instrumental amateur. On se penche sur des instruments propres à la pratique domestique, particulièrement le chant et le piano, de même que sur l’apprentissage de la théorie et du solfège. Cette rubrique sert également à introduire les « Conseils d’exécution de nos morceaux de musique », qui au fil des années seront déplacés dans la page d’informations de Musica, puis dans le « Mois musical ».
- « Tournoi international musical » : Ce concours comprend différentes épreuves de composition ouvertes à tou.te.s les abonné.e.s de la revue avec à la clé des prix en espèce. L’actualité le concernant occupe généralement entre une demie page et une page des numéros 5 à 16 (février 1903 à janvier 1904).
Activités de la revue
La revue organise des concours et des concerts. À partir de 1907, elle se fait l’écho des activités du Conservatoire des amateurs, des concerts Femina–Musica et du Théâtre Femina.
Contenu visuel
- Tous les numéros de Musica sont très illustrés. La feuille centrale de la majorité des numéros présente une image en grand format, une mosaïque ou un article présentant plusieurs illustrations.
- Les numéros axés sur l’opéra, les cantatrices et la danse sont souvent plus richement illustrés que les autres. Ces numéros présentent parfois plusieurs pages avec une image à pleine grandeur. L’espace réservé au texte en est proportionnellement considérablement réduit.
- Les articles consacrés aux compositeurs présentent surtout des photos et des caricatures du compositeur et de membres de sa famille, des reproductions de manuscrits, des photos de mausolée, des décors d’opéra, des gravures, des modèles de costumes, des photos de sculptures et des autographes. Les interprètes sont représentés généralement par des photos en costume de scène.
- Les articles sur les œuvres sont accompagnés par des photos du compositeur et des reproductions photographiques de la partition manuscrite ou d’affiches de concert. On retrouve également des dessins et des peintures-tableaux de scènes d’opéra.
Liste des numéros thématiques
- 4 (janvier 1903) : Musica-Noël
- 13 (octobre 1903) : Richard Wagner
- 16 (janvier 1904) : Musica-Noël + Grand tournoi international Musica
- 23 (août 1904) : À Bayreuth
- 25 (octobre 1904) : À l’opéra
- 28 (janvier 1905) : Noël [mais seulement un article consacré à Noël]
- 29 (février 1905) : La 1000e de Carmen [il s’agit d’un dossier de 2 articles accompagnés de plusieurs photos]
- 32 (mai 1905) : Ludwig van Beethoven
- 37 (octobre 1905) : La vieille chanson française
- 40 (janvier 1906) : Musica-Noël (Faust de Goethe)
- 43 (avril 1906) : Wolfgang Amadeus Mozart
- 46 (juillet 1906) : Charles Gounod
- 50 (novembre 1906) : Jules Massenet
- 51 (décembre 1906) : Musica-Noël (La danse de l’origine à 1830)
- 53 (février 1907) : Ernest Reyer
- 55 (avril 1907) : Théâtre de l’Opéra-comique
- 57 (juin 1907) : Camille Saint-Saëns
- 59 (août 1907) : Robert Schumann
- 61 (octobre 1907) : Jean-Sébastien Bach
- 66 (mars 1908) : Hector Berlioz
- 68 (mai 1908) : Jacques Offenbach
- 70 (juillet 1908) : Frédéric Chopin
- 72 (septembre 1908) : André Messager
- 74 (novembre 1908) : La chanson française
- 75 (décembre 1908) : Musica-Noël (La danse de 1830 à nos jours)
- 77 (février 1909) : Gabriel Fauré
- 79 (avril 1909) : Christoph Willibald Gluck
- 87 (décembre 1909) : Musica-Noël
- 99 (décembre 1910) : Musica-Noël
- 107 (août 1911) : Les conservatoires
- 109 (octobre 1911) : Franz Liszt
- 111 (décembre 1911) : Musica-Noël (Chansons populaires de France)
- 117 (juin 1912) : Georges Bizet
- 120 (septembre 1912) : Jules Massenet
- 123 (décembre 1912) : Musica-Noël (Danse : ballet
- 125 (février 1913) : Musiques militaires
- 128 (mai 1913) : Danses nouvelles (danses sociales)
- 130 (juillet 1913) : Le lied
- 135 (décembre 1913) : Musica-Noël
- 133 (octobre 1913) : Giuseppe Verdi
- 143 (août 1914) : Félix Mendelssohn
Localisation
- Numérique : la revue est entièrement disponible (sauf les suppléments) dans la banque de données AGORHA de l’Institut national d’histoire des arts (INHA) : https://agorha.inha.fr/ark:/54721/19
- Quatorze des 126 Album Musica sont disponibles sur Gallica, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32685175q/date
- BnF : Musique VM7-17971
Bibliographie
Ressources en ligne
- Dictéco : https://dicteco.huma-num.fr/fr/journal/15162
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM) : https://mrsh.unicaen.fr/encr/index/periodiques.html#Musica
Références
- Biberdorf, Carla E., Musica : An Early Twentieth-Century French Music Journal, mémoire de maîtrise, Vancouver, University of British Columbia, 1984.
- Caron, Sylvain, « Les traces de l’évolution du statut des compositrices au début du XXe siècle dans la revue Musica », dans Enjeux culturels dans la presse musicale française, 1900-1925, numéro thématique de la Revue musicale OICRM, vol. 4, no 2, 2017, http://revuemusicaleoicrm.org/rmo-vol4-n2/musica, consulté le 18 novembre 2020.
- Duchesneau, Michel, « Composer avec l’image : Les compositeurs dans Musica (1902-1914) », dans Laurence Brogniez, Clément Dessy, Clara Sadoun-Édouard (dir.), L’artiste en revues : Art et discours en mode périodique, Rennes, PUR, p. 375-397.
- Leal, Cesar A., Re-Thinking Paris at the Fin-De-Siècle : A New Vision of Parisian Musical Culture from the Perspective of Gabriel Astruc (1854-1938), thèse de doctorat, Lexington, University of Kentucky, 2014, chapter 3 « Astruc and Musica », p. 63-97.
- Leduc, Marie-Pier, « Compositeurs mis en page : Vedettes et génies dans Musica et Le Mercure musical », dans Adrien Rannaud et Jean-Philippe Warren (dir), La civilisation du magazine, numéro thématique de Belphégor, vol. 19, no 2, 2021, https://journals.openedition.org/belphegor/4157.
- Nectoux, Jean-Michel, « Musica : Une revue musicale illustrée », Les Nouvelles de l’INHA, no 26, octobre 2006, p. 11-12.
- Pistone, Danièle, « Contribution aux dépouillements de périodiques parisiens : Musica (1902-1914) », dans La critique musicale en France, numéro thématique de la Revue internationale de musique française, no 17, juin 1985, p. 87-100.
- Pistone, Danièle, « Poésie et musique à la Belle Époque : Les suppléments musicaux de Musica (1912-1914) », dans Joseph-Marc Bailbé (dir.), Poésie et musique, Rouen, Université de Rouen, 1999, p. 33-40.
- Pistone, Danièle, Les suppléments de Musica (1902-1914) : Liste alphabétique et chronologique, autographes et inédits, Paris, Université Paris-Sorbonne/Observatoire musical français, série « Bibliographies et catalogues, 10 », 2009.
- « Revue Musica », fiche de la banque de données AGORHA, sous la direction de Jean-Michel Nectoux, https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/00119. Cette fiche comprend un index des thèmes iconographiques (https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/00119/doc/474910) et un index des instruments de musique (https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/00119/doc/474911). Page mise en ligne le 10 février 2009, dernière modification 6 octobre 2020, consultée le 18 novembre 2020.
- Yamamoto-Naji, Aki, La représentation du son par l’image : Quelques éléments de réflexion sur la grammaire iconographique de Musica, 1902-1914, thèse de licence, Paris, Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, 2003.
- Yamamoto-Naji, Aki, Musica des Éditions Pierre Lafitte & Cie : Un magazine musical pour un public familial ?, thèse de master, Paris, École des Hautes études en sciences sociales, 2007.
- Yamamoto-Naji, Aki, Promouvoir une culture musicale de masse : Le périodique Musica (1902-1914) des publications Pierre Lafitte & Cie, thèse de doctorat, Paris, Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, 2009.
Contributeurs (liste non exhaustive)
- [À venir]
Fiche préparée par les participant·e·s au séminaire Presse et musique en France aux XIXe et XXe siècles : Histoire et pratiques, mise en ligne en 2022 (mise à jour en 2024)
Mensuel (paraît le 15 de chaque mois)
La revue Musique naît d’une fusion avec la Revue Pleyel. Elle lui succède dès le 15 octobre 1927, soit trois jours avant l’inauguration officielle de la nouvelle Salle Pleyel, rue du Faubourg Saint-Honoré, où se trouvent également les bureaux administratifs de la nouvelle revue. Notons ici que la programmation complète des salles Pleyel (Pleyel, Chopin, Debussy) est annoncée à la fin de chaque numéro de la revue. Pendant ses quelque trois années d’existence, la revue Musique fait paraître un total de 28 numéros, contenant une cinquantaine de pages de texte chacun. Elle sera absorbée par le Guide musical et théâtral (supplément du Guide du concert) après son dernier numéro, le 15 mars 1930.
En plus d’articles dédiés à la critique, à l’histoire, à des compositeurs ou à l’esthétique, la revue laisse paraître un nombre important de textes à propos du machinisme. Dans chaque numéro, on retrouve ainsi des articles traitant de diverses question (notamment esthétiques) concernant les instruments automatiques, la radiophonie ou le phonographe. Une rubrique se consacre également spécifiquement à la musique par disques.
Données éditoriales
- Directeur : Robert Lyon
- Rédacteur en chef : Marc Pincherle
Titres alternatifs
Sous-titre :
- Revue d’histoire, de critique, d’esthétique et d’information musicales
- Revue mensuelle de critique, d’histoire, d’esthétique et d’information musicales
Suppléments
Structure typique
Articles de fond, revue des journaux et des livres, premières auditions, nouvelles musicales de France et de l’étranger, articles sur la radiophonie et les instruments automatiques, programmation et publicités de concerts.
Localisation
- BnF : Tolbiac, 4-V-10246, http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427354g
- University of Toronto : Music Library, ML5 M955
Bibliographie
Ressources en ligne
- Dictéco : https://dicteco.huma-num.fr/fr/journal/12342
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM) : https://mrsh.unicaen.fr/encr/index/periodiques.html#Musique
Contributeurs (liste non exhaustive)
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
- [À venir]
Fiche préparée par Kevin Tougas, 2017
(1915-1917)
Mensuel (octobre 1915 à février 1916), puis périodicité irrégulière (jusqu’en 1917).
Fondée à Paris en 1915, la revue La Musique pendant la guerre : Revue musicale mensuelle se veut une plateforme pour les compositeurs et les musiciens français dont les activités sont affectées par la Première Guerre mondiale. La revue, dont la posture est nettement nationaliste, appelle les musiciens à orienter leurs activités en temps de guerre autour de la mobilisation patriotique. Elle bénéficie de la protection d’Albert Dalimier, sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts, très investi pour les musiciens. Les colonnes de la revue présentent notamment une sélection d’œuvres musicales patriotiques publiées durant l’année, des lettres de musiciens envoyées au front ou des témoignages de musiciens impliqués dans la mobilisation artistique. La plus importante contribution de la revue au maintien des activités musicales pendant la guerre est certainement la série de Festivals de musique française, où sont présentées des œuvres considérées patriotiques de compositeurs français mobilisés ou décédés sur le champ de bataille. Les sujets explorés par La Musique pendant la guerre tournent presque exclusivement autour des bouleversements artistiques engendrés par la guerre (certains comptes-rendus de concerts ne concernent que la diffusion de la musique française, de manière générale). La revue souhaite remplir son devoir moral envers les musiciens mobilisés. Elle invite au ralliement patriotique autour de l’identité nationale (participant à l’ « union sacrée » commandée par Raymond Poincaré en 1914), et adopte une posture antigermanique prononcée. Elle souhaite faire la promotion de la musique française, de ses compositeurs et de ses éditeurs, en compétition avec la production musicale allemande. La revue est publiée mensuellement pendant un an (nos 1 à 7, d’octobre 1915 à avril 1916), puis de façon irrégulière jusqu’en juin 1917 (nos 8 et 9). Au total, la revue n’a fait paraître que 9 numéros « réguliers », ce à quoi s’ajoutent 5 numéros-programmes arrimés aux Festivals de musique française organisés par la revue.
Données éditoriales
- Éditeur : Comptoir général de musique (Paris, 11 bis boulevard Haussmann)
- Directeur-gérant : Charles Hayet
- Secrétaire général : Francis Casadesus
- Administrateur : Ernest Brodier
Suppléments
- Volume 7 bis (16 juin 1916) : programme du premier Festival de musique française
- Volume 8 bis (14 décembre 1916) : programme du deuxième Festival de musique française
- Volume 8 ter (28 décembre 1916) : programme du troisième Festival de musique française
- Volume 9 ter (1er janvier 1917) : programme du concert À la mémoire des Compositeurs de musique morts pour la France 1914-1917
- Volume 9 bis (17 juin 1917) : programme du quatrième Festival de musique française
Structure typique
La structure des neuf numéros réguliers de la revue est plutôt stable. La revue débute par une page publicitaire pour des recueils de pièces et d’exercices pour piano en vente chez l’éditeur de la revue. Suivent ensuite des articles de différents formats : des manifestes, des entrevues avec des personnalités du domaine musical français, des lettres de compositeurs et de musiciens qui répondent à une enquête lancée par la revue ou qui écrivent du front, ou encore des rapports d’activités d’associations musicales. Cette section est suivie de comptes-rendus de concerts, de descriptions des œuvres de guerre (caritatives), etc. La revue se termine par une rubrique dédiée aux musiciens décédés au front, disparus ou emprisonnés, suivie d’une page de nouveautés musicales patriotiques en vente chez l’éditeur.
Les numéros-programmes des Festivals de musique française commencent par la présentation du programme du concert. Ils proposent ensuite des photos des compositeurs dont les œuvres seront jouées, des notices biographiques de certains d’entre eux, ainsi que les statuts du festival et la liste des donateurs. Comme pour les numéros réguliers, les numéros-programmes se terminent par une rubrique listant les musiciens décédés au front et une page consacrée aux nouveautés musicales patriotiques.
Localisation
- Numérique : 1915, 1916 (sauf numéro 6) et 1917, accessibles sur Gallica : https://gallica.bnf.fr
- BnF : Musique VM BOB-28355
Bibliographie
Références
- Bouscant, Liouba, « L’“Union Sacrée” esthétique dans La Musique pendant la guerre : Trêve des débats pour la refondation du projet national », Revue musicale OICRM, vol. 4, no 2, 2017, p. 58-74, https://revuemusicaleoicrm.org/rmo-vol4-n2/union-sacree, consulté le 20 juin 2023.
- Pyee, Doris, « La musique pendant la guerre », Retrospective Index to Music Periodicals, 2015, https://ripm.org/index.php?page=JournalInfo&ABB=MPG, consulté le 20 juin 2023.
- Segond-Genovesi, Charlotte, « 1914-1918 : L’activité musicale à l’épreuve de la Guerre », Revue de Musicologie, vol. 93, no 2, 2007, p. 399-434.
Contributeurs (liste non exhaustive)
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
- Brodier, Ernest
- Bruneau, Alfred
- Casadesus, Francis
- Hayet, Charles
- Huré, Jean
- Lalo, Pierre
- Saint-Saëns, Camille
- Tenroc, Charles
Fiche préparée par Émilie Lesage, 2023
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Mensuel (irrégulier après la guerre)
La Revue musicale a été fondée en 1920 par Henry Prunières, qui en fut le directeur jusqu’à 1939. La revue a repris le titre de La Revue musicale (histoire et critique) fondée en 1902 par Jules Combarieu. Durant ses vingt premières années, La Revue musicale était publiée mensuellement, avec parfois des numéros combinés (par exemple, janvier-février).
Henry Prunières était musicologue et musicographe; la revue était spécialisée dans les intérêts de son fondateur : l’histoire de la musique et la musique contemporaine. Son public-cible était constitué de musiciens, de mélomanes et d’amateurs d’art. Henry Prunières, dans sa volonté d’instruire le lecteur, voyait sa revue comme un « projet fédérateur de disciplines en rapport avec la musique » (lettre de Prunières à Léon Vallas, 30 mai 1920). La revue organisait régulièrement des concerts, nommés Les Mardis de la Revue musicale, au Théâtre du Vieux Colombier de Jacques Copeau.
Durant l’âge d’or de la revue, son nombre d’abonnés était de 1300 et ses ventes s’estimaient à 3000 exemplaires par numéro régulier (voir le vol. 10, no 98, 1929). Au total, il y eut 424 numéros de La Revue musicale. La parution de la revue fut interrompue entre 1940 et 1952, notamment en raison de la guerre, sauf pour une brève reparution en 1946. La Revue musicale a repris ensuite sa publication de 1952 à 1991; durant ses dernières années, une partie de ses contenus étaient issus d’anciens numéros.
Données éditoriales
Éditeurs :
- Paris, Éditions de la Nouvelle Revue française (1920-1946)
- Paris, Richard-Masse (1952-1981)
- Paris, La Revue musicale (1981-1991)
Directeurs :
- Henry Prunières (1920-1939)
- Robert Bernard (1939-1949)
- Albert Richard (1952-1991)
Rédacteurs en chef :
- André Coeuroy (1922-1936)
- Robert Bernard (1937-1939)
- Raphaël Cuttoli (1958)
Note sur la numérotation : Dès sa première année, la numérotation des numéros de la revue recommence à chaque mois de novembre. En janvier 1930, la numérotation devient cumulative et passe à trois chiffres, pour souligner le 100e numéro de la revue (voir le Tableau de correspondance entre les systèmes de numérotation). Il en restera ainsi jusqu’à la fin. Durant cette première période, la revue est disponible en deux tirages, l’un sur papier standard et l’autre sur papier pur fil, dont les exemplaires sont comptés.
Titres alternatifs
- Sous-titre : Revue mensuelle internationale d’art musical ancien et moderne (vol. 1, no 1, 1920)
- Les carnets critiques de la Revue Musicale (1952-1988)
Suppléments
Au total, on dénombre 81 suppléments musicaux entre 1920 et 1940. Leur parution cesse à partir de 1949.
Structure typique
Un numéro typique de la Revue Musicale entre 1920 et 1950 est séparé en deux sections : articles de fond et Chroniques et notes. La revue est d’un format de 19,5 x 25,5 cm et de mise en page scientifique, avec des illustrations de type gravure. Le cahier publicitaire est broché au début du numéro. Le supplément musical possède son propre cahier publicitaire. Il y a en moyenne cinq ou six longs articles de fond. Les sujets les plus fréquemment touchés sont l’esthétique, l’histoire de la musique, l’interprétation et les débats musicaux de l’époque. Les articles sont écrits par des contributeurs connus dans le cercle musical contemporain. Quant à la section Chroniques et notes, elle regroupe des comptes rendus de concerts, de livres, de partitions, de disques (dès 1926) ainsi que la revue de presse et des nouvelles sur la radio et les films (dès 1936).
Durant l’entre-deux-guerres (1920-1940), La Revue musicale sort 37 numéros spéciaux autour d’une thématique particulière :
- Claude Debussy (vol. 1, no 2, 1920)
- La musique contemporaine russe (vol. 2, no 9, 1921)
- Le ballet au XIXe siècle (vol. 2, no 13, 1921)
- Gabriel Fauré (vol. 3, no 11 [24], 1922)
- Wagner et la France (vol. 4, no 11 [35], 1923)
- Ronsard et la musique (et l’humanisme musical) (vol. 5, no 40, 1924)
- Lully et l’opéra français (vol. 6, no 47, 1925)
- Maurice Ravel (vol. 6, no 50, 1925)
- Ernest Chausson (vol. 6, no 57, 1925)
- La jeunesse de Claude Debussy (vol. 7, no 62, 1926)
- Beethoven (vol. 8, no 72, 1927)
- Liszt (vol. 9, no 7 [84], 1928)
- Schubert (vol. 10, no 2 [90], 1929)
- Albert Roussel (vol. 10, no 94, 1929)
- Musique russe (vol. 10, no 99 [11], 1929)
- La musique mécanique (vol. 11, no 106, 1930)
- Les ballets russes de Serge Diaghilev (vol. 11, no 110, 1930)
- La musique autrichienne (vol. 12, no 113, 1931)
- Géographie musicale 1931, ou Essai sur la situation de la musique en tous pays (vol. 12, no 117, 1931)
- Chopin (vol. 12, no 121, 1931)
- Autour de Vincent d’Indy (vol. 13, no 122, 1932)
- Goethe et la musique (vol. 13, no 125, 1932)
- Les instruments de musique (vol. 13, no 129, 1932)
- Jean-Sébastien Bach (vol. 13, no 131, 1932)
- L’opéra-comique au XIXe siècle (vol. 14, no 140, 1933)
- Mozart (vol. 14, no 141, 1933)
- Le film sonore, l’écran et la musique en 1935 (vol. 15, no 151, 1934)
- Bellini (vol. 16, no 156, 1935)
- Victor Hugo et la musique (vol. 16, no 159, 1935)
- Schumann (vol. 16, no 161, 1935)
- Paul Dukas (vol. 17, no 166, 1936)
- À la mémoire d’Albert Roussel (vol. 18, no 178, 1937)
- Le ballet contemporain (vol. 19, no 182, 1938)
- Autour de Debussy et de Satie (vol. 19, no 183, 1938)
- Questions d’esthétique et d’histoire (vol. 19, no 184, 1938)
- Sur quelques musiciens français (vol. 19, no185, 1938)
- Hommage à Maurice Ravel (vol. 19, no187, 1938)
- Igor Stravinsky (vol. 19, no 191, 1939)
- La musique dans les pays latins (vol. 21, no 196, 1940)
Après 1952, la revue ne publie que des numéros thématiques dont le titre alterne entre Les carnets critiques de la Revue Musicale et Numéro spécial de la Revue musicale.
Localisation
- BnF : plusieurs localisations (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860854d.public)
- Université de Montréal : Musique/Périodiques 6.3, 6.4
Bibliographie
Ressources en ligne
- Dictéco : https://dicteco.huma-num.fr/fr/journal/12876
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM) : https://mrsh.unicaen.fr/encr/index/periodiques.html#La+Revue+musicale
Références
- Bolduc-Cloutier, Hubert, « Discours théoriques, esthétiques et critiques sur la musique au cinéma dans La Revue musicale d’Henry Prunières (1921-1939) », dans Timothée Picard (dir.), La critique musicale au XXe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2020, p. 315-323.
- Corre, Christian, « Un lieu de mémoire : La Revue musicale, 1920-1940 », Rennes, La part commune, 2002.
- Duchesneau, Michel, « La Revue musicale (1920-40) and the Founding of a Modern Music », dans Zdravko Blazekovic et Barbara Dobbs Mackenzie (dir.), Music’s Intellectual History : Founders, Followers and Fads, New York, RILM, 2009, p. 743-750.
- Duchesneau, Michel, « French Musicology and the Musical Press (1900-14) : The Case of La Revue musicale, Le Mercure musical and La Revue musicale S.I.M. », Journal of the Royal Musicological Association, vol. 140, no 2, 2015, p. 243-272.
- Duchesneau, Michel, « La Revue musicale ou le phœnix musical », Enjeux culturels dans la presse musicale française, 1900-1925, numéro thématique de la Revue musicale OICRM, vol. 4, no 2, 2017, p. 19-34, https://revuemusicaleoicrm.org/rmo-vol4-n2/revue-musicale, consulté le 19 juillet 2024.
- Duchesneau, Michel et Marie-Noëlle Lavoie, La Revue musicale, 1920-1940 : Calendar/Catalogue chronologique 1920-1939, 6 vol., Baltimore, RIPM, 2013.
- Gétreau, Florence et Nicole Lallement, « L’image dans La Revue musicale », dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 405-432.
- Gumplowicz, Philippe, « André Cœuroy : Une ombre à La Revue musicale », dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 433-446.
- Gumplowicz, Philippe, « Le jazz dans La Revue musicale », dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 483-498.
- Haine, Malou, « La vie musicale en Belgique de 1920 à 1940 dans La Revue musicale de Henry Prunières », Revue belge de musicologie / Belgisch Tijdschrift voor Muziekwetenschap, vol. 67, 2013, p. 135-158.
- Haine, Malou, « Une amitié franco-belge : Henry Le Bœuf, Henry Prunières et la naissance de La Revue musicale », dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 385-404.
-
Laplace-Claverie, Hélène, « Le Ballet au XIXe siècle : Réflexions sur un numéro spécial de La Revue musicale (1921) », Romantisme, vol. 193, no 3, 2021, p. 96-105.
-
Lavoie, Marie-Noëlle, « Discours sur la danse dans La Revue musicale : Autour de Serge Lifar », Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique, vol. 13, nos 1-2, 2012, p. 69-75.
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Lindahl, Charles, « Music Periodicals in U. S. Research Libraries in 1931 : A Retrospective Survey », Notes, vol. 37, no 4, 1981, p. 864-870 : 870.
-
Maisongrande, Nathalie, « La presse musicale parisienne face à la crise allemande : La Revue musicale et Le Ménestrel en 1933-34 », dans Danièle Pistone (dir.), Musiques et musiciens à Paris dans les années trente, Paris, H. Champion, 2000, p. 487-494.
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Minors, Helen Julia, « Le Tombeau de Ronsard in La Revue musicale (1924) : Memory and Historical Interplay », dans Deborah Mawer (dir.), Historical Interplay in French Music and Culture, 1860-1960, Abingdon, Routledge, 2018, p. 97-118.
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Minors, Helen Julia, « Le Tombeau de Paul Dukas in La Revue musicale : Musical and Written Responses to Dukas’s Death », dans Helen Julia Minors et Laura Watson (dir.), Paul Dukas : Legacies of a French Musician, New York, Routledge, 2019, p. 86-109.
-
Nectoux, Jean-Michel, « Fauré, Henry Prunières et La Revue musicale », Études fauréennes, no 17, 1980, p. 17-24.
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Piquer, Ruth, « El Neoclasicismo Musical Francés Según La Revue Musicale : Un Modelo Para Adolfo Salazar y La Crítica Española », dans Teresa Cascudo et Maria Palacios (dir.), Los Señores de La Crítica : Periodismo Musical e Ideología Del Modernismo En Madrid (1900-1950), Sevilla, Doble J Música, 2012, p. 97-124.
-
Schloezer, Boris de, Comprendre la musique : Contributions La Nouvelle Revue Française et à La Revue musicale (1921-1956), éditions établie et présentée par Timothée Picard, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2011.
-
Segond-Genovesi, Cédric, « Du Mercure à La Revue musicale (1905-1927) : Enjeux et étapes d’une filiation », dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 357-383.
-
Simon, Yannick, « Robert Bernanrd et le devenir de La Revue musicale », dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 447-456.
-
Trottier, Danick, « Towards a Topography of Aesthetic Discussion Contained in La Revue musicale of the 1920s », dans Zdravko Blazekovic et Barbara Dobbs Mackenzie (dir.), Music’s Intellectual History : Founders, Followers and Fads, New York, RILM, 2009, p. 751-759.
Contributeurs (liste non exhaustive)
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
- [À venir]
Fiche préparée par Aurélie Mavungu-Blouin, 2017 (mise à jour en 2023)
À venir
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Voir: Le Mercure musical
Mensuel (paraît le 15 de chaque mois)
Revue parisienne ayant pris naissance en octobre 1923 dans les locaux de la salle de concerts – alors située au 22 rue Rochechouart – de la prestigieuse manufacture de piano Pleyel, la Revue Pleyel se présente à la fois comme un instrument de promotion pour la Maison Pleyel et comme un espace où se conjuguent la publication de documents inédits, la revue des critiques musicales parues dans la presse, les actualités musicales et artistiques en France et à l’étranger ainsi que des articles divers (historiques, critiques et d’opinion) sur la musique et sur les autres arts.
La vocation en grande partie publicitaire de cette revue se manifeste du début à la fin de chaque numéro, comme en témoignent le portrait d’Ignace Pleyel (1757-1831), célèbre fondateur de la Maison Pleyel, qui figure toujours en page couverture, ainsi que les photographies des pianos les plus fastueux conçus par le manufacturier qui couronnent la dernière page de chaque numéro. On retrouve aussi régulièrement des articles faisant part des derniers développements techniques qui avaient lieu à l’usine. La revue ouvre même un concours qui consiste à répondre à des questions musicales et plus largement culturelles très pointues en vue de remporter un piano Pleyel.
La Revue Pleyel se distingue des autres revues de son époque par l’aspect très soigné de ses publications, notamment dans la qualité de ses images (un grand nombre de portraits et de photographies d’une grande élégance) et l’originalité de sa présentation (papier de qualité supérieure imprimé en format paysage 21×26 cm pour imiter les partitions pianistiques de la fin du XVIIIe siècle).
Les activités de la Revue Pleyel prennent fin en septembre 1927. La rédaction de la revue invoque alors la nécessité de se fusionner à une nouvelle revue afin de créer un produit plus volumineux, qui passerait de 34 pages à 60. Cette fusion semble effectivement avoir lieu, puisque la revue Musique naît dès le mois suivant au sein des locaux de la nouvelle Salle Pleyel – inaugurée le 18 octobre –, rue du Faubourg Saint-Honoré.
Données éditoriales
Aucun détail disponible (aucun directeur n’est jamais mentionné).
Structure typique
Articles documentaires, lettres inédites et anecdotes sur les musiciens, critique musicale, revue de livres, d’expositions et de journaux, nouvelles de France et de l’étranger, articles techniques sur les instruments, en particulier sur le piano automatique Pleyela.
Localisation
- BnF : Musique VMB-466, catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32861126g
- Université Laval : GENERALE ML 2 R4554
Bibliographie
Ressources en ligne
Références
- Pyee, Doris, « Revue Pleyel (1923-1927) », http://www.ripm.org/pdf/Introductions/REPintroor.pdf (consulté le 1er novembre 2017).
Contributeurs (liste non exhaustive)
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- [À venir]
Fiche préparée par Kevin Tougas, 2017
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