Ce « Dictionnaire des musicographes » présente, par des fiches bio-bibliographiques, une sélection de musicographes actifs dans la presse française entre 1890 et 1950.
(…-1937)
Critique musical, chanteur et professeur de chant, il est secrétaire général adjoint de l’Union professionnelle des maîtres du chant français et vice-président de l’Académie du chant de 1926 à 1937. Proche de Ravel, il est le fils du chanteur de renom et important théoricien de la musique vocale, Charles Battaille (1822-1872). Il se marie en 1905 avec la pianiste Aimée-Marie Roger-Miclos-Battaille (1860-1950) avec qui il se produit régulièrement en concert.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Courrier musical
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- Dezède : https://dezede.org/individus/battaille-2
- Sophie Drinker Institut : http://www.sophie-drinker-institut.de/cms/index.php/roger-miclos-marie, consulté en mai 2017.
Références
- Battaille, Louis-Charles, « Les gloires du chant : Charles Battaille », Lyrica, no 42, août 1925, p. 281-582.
- Ravel, Maurice, Lettres, écrits, entretiens, réunis, présentés et annotés par Arbie Orenstein, Paris, Flammarion, 1989.
- Thomas-Salignac, Eustase, « Nos morts », Lyrica, no 144, avril-octobre 1937, p. 2790.
Fiche préparée par Héloïse Rouleau, 2017 (mise à jour en 2024)
(1893-…)
Critique musical français, romancier, poète, traducteur, librettiste et dramaturge. Grand germanophile, il se lie d’amitié avec l’écrivain Kurt Tucholsky dans les années 1920 alors qu’il souhaite intégrer les cercles d’intellectuels allemands. Il écrit à l’occasion pour la troupe de théâtre d’avant-garde « Athéna » ainsi que pour la radio publique française.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Ménestrel
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Ouvrages (sélection)
- La mort d’Adonis (Institut de France, 1925)
- La farce du diable et de la munière (Saint-Dizier, 1927)
- Le combat singulier (Émile-Paul frères, 1928)
- Non! Dieu est allemand! (Éditions des cahiers libres, 1931)
- Agonie, pièce en 4 actes et 6 tableaux (F. Piton, 1936)
- Le réveil de Mamamouchi, comédie radiophonique en un acte (1937)
- [Préface à] E. T. A. Hoffmann, Les contes d’Hoffmann (Éditions de Montsouris, 1942)
- [Préface à] Théophile Gauthier, Militona (Éditions de Montsouris, 1942)
- [Traduction française de] Hans Anderson, Images de la lune (M. Vox, 1942)
- Du haut d’un colombier mystique (Prisma, 1943)
- La fin du monde (Balzac, 1943)
- Le bestiaire sentimental (France-Empire, 1944)
- Un visage sur un loup (Balzac, 1944)
- avec Jean Charles-Brun, Paul Le Flem et Edmond Lavagne (dir.), Maurice Chevais (Lambert, 1946)
- [Postface à] [Frédéric II ou Voltaire], Les matinées du Roi de Prusse (A. & P. Jarach, 1946)
- Sociologie de la musique (Payot, 1950)
- Cathédrales de France (Éditions de Varenne, 1951)
- La Vierge par les peintres (Éditions de Varenne, 1951)
- [Traduction française de] Ernest D’Aster, Histoire de la philosophie (Payot, 1952)
- Maître de l’affiche : Sepo (Châteaudun, 1953)
- Beauté de la flore exotique (Larousse, 1955)
- Beaux mammifères (Larousse, 1956)
- Le livre de la ferme (Larousse, 1957)
- Les plus beaux oiseaux (Larousse, 1958)
- Poèmes et chansons zoologiques (St-Germain-des-Prés, 1981)
Compositions musicales (sélection)
- Amour est en fuite, poésie sur une mélodie pour chant et piano de François de Breteuil (M. Eschig, 1920)
- [Livret] George Dandin ou le Mari confondu, opéra-comique en trois actes de Max D’Ollone (Heugel, 1930)
- L’Insecte d’or, poésie sur une mélodie pour chant et piano de Suzanne Demarquez (A. Leduc, 1930)
- Plus que le rêve, poésie sur une mélodie pour chant et piano d’Henri Weber (Choudens, 1931)
- [Livret] avec Georges André-Cuel, Les masques dans la maison, comédie en trois actes d’André et Edmond Lavagne (1933)
- Jean-Pierre et ses Pipeaux, poésie sur une mélodie d’André Lavagne (P. Parès, 1934)
- [Livret] Banquet, ballet avec chants, musique de Jacques Larmanjat (1938)
- Le solitaire, poésie sur une mélodie pour chant et piano de Lucien Pipon (Salabert, 1939)
- [Livret] Comme ils s’aiment, opéra-comique en deux actes d’André Lavagne (Heugel, 1940)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : http://data.bnf.fr/11891120/marcel_belvianes
- Bru Zane Mediabase : https://www.bruzanemediabase.com/exploration/artistes/belvianes-marcel
- Dezède : https://dezede.org/individus/belvianes
Références
- Burrows, Stéphanie, Tucholsky and France, Leeds, Maney, 2001.
- Lugné Poe, Aurélien, « Chronique dramatique », Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, no 18, 1923, p. 4.
Fiche préparée par Héloïse Rouleau, 2017 (mise à jour en 2024)
Critique musical et directeur de l’hebdomadaire Le Guide du concert et du mensuel Le Guide musical, Bender publiait également sous le pseudonyme de Paul Vianis.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Guide du concert
- Le Monde musical
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Ouvrages (sélection)
- [Poésie] Pastorale, mélodie de J. Boulnois sur une poésie de Gabriel Bender (Le Guide du concert, 1911)
- L’Oeuvre symphonique de Saint-Saëns (numéro hors série du Guide du concert, s.d).
- Chopin : Sa vie, son style, études historiques et analytiques de ses œuvres (numéro hors série du Guide du concert, 1949).
- Collabore à Hommage à Francis Casadesus : Pour ses quatre-vingts ans, 2 décembre 1870 – 2 décembre 1950 (Les Amis de Francis Casadesus, 1950)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/16315511/gabriel_bender
- Dezède : https://dezede.org/individus/bender-3
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM), IMEC, dossier de « Bender, Gabriel », cote 8SDJ/113/7, partiellement accessible en ligne : https://mrsh.unicaen.fr/encr/Encr.xml/a011481898011J79yXd.html
Fiche préparée par Judy-Ann Desrosiers, 2018 (mise à jour en 2024)
(1900-1971)
Compositeur, pianiste, organiste, chef d’orchestre et musicologue d’origine suisse, s’établit à Paris en 1926 après des études au Conservatoire et à l’Université de Genève. Il se démarque comme conférencier; en 1934 fonde La Vie musicale à Paris (supplément de la Revue mensuelle); collabore avec La Revue musicale, dont il devient rédacteur en chef en 1936 et ensuite directeur à la mort de Henry Prunières, en 1939. Quelques mois après avoir interrompu la publication de La Revue musicale en 1940, il fonde L’Information musicale (1940-1944). Il ressuscitera La Revue musicale en 1946 et se retirera de sa direction en 1949. Parallèlement, il a été critique musical dans plusieurs quotidiens (Le Temps, Paris-Soir, Les Nouveaux Temps) et revues (Chantecler, La Page musicale, Le Rempart, Savez-vous). Il a couvert plusieurs charges administratives (Société internationale des Amis de la musique française; Association musique contemporaine; Section française de la Société internationale pour la musique contemporaine; Association internationale des Amis d’Albert Roussel; Association de la critique étrangère en France) et a fondé et dirigé, à Paris, une École de musique française.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- La Revue musicale
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Ouvrages (sélection)
- Jacques Durand (Éditions Revue mensuelle, 1929)
- Les tendances de la musique française moderne : Cours d’esthétique, huit conférences prononcées au Conservatoire international de Paris et en Sorbonne (Durand, 1930)
- directeur de la collection « La musique française dans la civilisation » (« La musique dans la civilisation » à partir du no 3) parue chez Aubier à partir de 1944
- collabore à Norbert Dufourcq (dir.), La musique des origines à nos jours (Larousse, 1946)
- Albert Roussel : Sa vie, son œuvre (Éditions du Vieux Colombier, 1948)
- collabore à L’art du ballet des origines à nos jours (Éditions du Tambourinaire, 1952)
- Histoire de la musique, 3 vol. (Nathan, 1961-1963; nouvelle éd. en 5 t., 1974)
Compositions musicales (sélection)
- Opéras : Flen (1918), Le chevalier au Barizel (1919), Polyphème (1922) (source : Spieth-Weissenbacher)
- poèmes symphoniques : Les Bergers d’Arcadie; Prélude au Cimetière marin (d’après Paul Valéry) (source : Spieth-Weissenbacher)
- Cycles de mélodies sur des textes de Georges Gabory (Cœurs à prendre, Durand, 1927), Francis Jammes (3 Poèmes, Durand, 1930), François Mauriac (3 Poèmes, Durand, 1929)
- Musique de chambre : Poème, pour violon et piano (C. Hayet, 1923); Sonate en ré, pour violon et piano (Durand, 1927); Suite en ré, pour violon et piano (Durand, 1927); Trio en fa dièse (Durand, 1928); Sonate en do, pour violoncelle et piano (Durand, 1929)
- Musique pour piano : Nocturne (Éditions du Courrier musical, 1925); Suite (Durand, 1930); Concert en ut pour clavecin ou piano (1945)
- Musique pour enfants : Scènes enfantines, pour piano (Durand, 1932); Les Petits Divertissements, pour violon (Durand, 1933)
- Psaume CL (Rotschy frères, 1923)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
Références
-
« Bernard, Robert », Dictionnaire des musiciens suisses, Zürich, Atlantis, 1964, p. 47-48.
-
« Robert Bernard », Dictionnaire de la musique Larousse, http://www.larousse.fr/encyclopedie/musdico/Bernard/166234, consulté le 20 septembre 2017.
-
Chimènes, Myriam, « L’Information musicale : Une “parenthèse” de La Revue musicale? », La Revue des revues, no 24 : Des revues sous l’Occupation, 1997, p. 91-110.
-
Spieth-Weissenbacher, Christiane, « Bernard, Robert », Grove Music Online, http://www.oxfordmusiconline.com/subscriber/article_citations/grove/music/02849, consulté le 20 septembre 2017.
Fiche préparée par Federico Lazzaro, 2017 (mise à jour en 2024)
(1876-1948)
Poète, dramaturge, librettiste et critique musical français, il joue plusieurs rôles au sein de la fonction publique, notamment celui de secrétaire pour la Commission des musées départementaux de 1905 et celui de conservateur des monuments de Paris dès 1911. Au cours des années 1920 et 1930, il occupe différents postes pour les ministères dirigés par Léon Bérard (1876-1960), soit le Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts (1919, 1921-1924) ainsi que le Ministère de la Justice (1931-1932, 1935-1936). Dans ses mémoires, il relate avoir côtoyé de nombreux compositeurs dont Liszt, Fauré et Debussy.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Comœdia
- Le Courrier musical
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Ouvrages (sélection)
- Les Reliques, comédie en un acte (A. Joanin, 1904)
- [avec A. Augustin Thierry] Le Diplôme, comédie en un acte (1907)
- [avec A. Augustin Thierry] La Voix frêle, pièce en un acte (1910)
- [avec A. Augustin Thierry] Le Puits n° 4, drame en 1 acte et 2 tableaux (G. Ondet et M. Viterbo, 1910)
- [avec A. Augustin Thierry] Le lit de Saint-Louis, pièce en un acte (G. Ondet et M. Viterbo, 1911)
- Altaïr, poème dramatique en cinq parties (G. Oudin, 1913)
- [avec Maurice Léon Kerst] Loyauté, pièce en trois actes (1919)
- Yan fils de la mer, pièce en quatre actes (A. Messein, 1931)
- En ce temps-là : souvenirs (Édition du bateau ivre, 1946)
Compositions musicales (sélection)
- [Livret] Les poèmes d’Armor, dix pièces lyriques pour chant et orchestre de Louis Brisset (A. Joanin, 1908)
- [Livret] Les dieux sont morts, drame lyrique en deux actes de Charles Tournemire (Choudens, 1924)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : http://data.bnf.fr/14985947/eugene_berteaux/#rdt70-14985947
- Dezède : https://dezede.org/individus/berteaux
Références
- Berteaux, Eugène, En ce temps-là : Souvenirs, Paris, Édition du Bateau ivre, 1946.
- Brière, G., « Notes et nouvelles : La commission des musées départementaux », Revue d’histoire moderne et contemporaine (1899-1914), vol. 7, no 1, 1905-1906, p. 90-100.
- Jolly, Jean (dir.), « Léon Bérard », Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), Paris, Presses universitaires de France, 1960.
Fiche préparée par Héloïse Rouleau, 2017 (mise à jour en 2024)
(1872-1951)
Critique musical, compositeur et orchestrateur français, élève de Dubois, Massenet, Pugno et Widor au Conservatoire, il y devient plus tard membre du jury des concours. Il obtient une mention au Prix de Rome en 1900 et le deuxième Second Grand Prix en 1902; il est également lauréat du Concours musical de la ville de Paris en 1911. Il enseigne le contrepoint et la fugue à l’École supérieure de musique César-Franck et rédige plusieurs ouvrages théoriques sur la composition publiés par la Schola cantorum.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Comœdia illustré
- Le Courrier musical et théâtral
- Le Guide du concert
- Revue musicale SIM
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Ouvrages (sélection)
- Cours complémentaire pratique de composition (École universelle, 1928)
- Les bases de l’harmonie (Schola cantorum, 1930)
- Traité de composition musicale (Schola cantorum, 1931-1934)
- Cours de composition musicale, 4 vol. (École universelle, 1941)
- Traité de contrepoint modal et tonal (Schola cantorum, 1951)
Compositions musicales (sélection)
- Pièces pour piano parues chez E. Demets entre 1900 et 1901 : Sicilienne, Gaillarde, Sarabande, Passacaille, Pavane, Lesquercarde
- Trois Pièces pour piano (E. Demets, 1911)
- Au pays romand, pour piano (E. Demets, 1913)
- Introduction et rondo, pour basson et piano (Evette et Schaeffer, 1905)
- Sonate en mi bémol majeur, pour piano et violon (E. Demets, 1907)
- Danse rustique, pour orchestre et piano (L. Grus, 1926)
- Mélodies sur des textes d’Albert Samain parues chez E. Demets : Dix Poésies (1903-1907), Il pleut des pétales de fleurs (1909), Une douceur splendide (1909), Dans le cristal des eaux, dans le velours des mousses (1909)
- Mélodies sur des textes d’André Alexandre : L’Heure du thé (E. Demets, 1911), Psaume d’amour (J. Hamelle, 1913), Floraison d’étoiles (Évette et Schaeffer, 1924), Ici chantait un clair ruisseau et Les yeux, le cœur de Sylvie (Évette et Schaeffer, 1924), Blancheur matinale (Ricordi, 1924), Une Chanson de Viviane (L. Grus, 1924), La Fontaine de Vaucluse (L. Grus, 1925), Image de France (L. Grus, 1926), Mystère de Noël : Le Premier miracle de Jésus (L. Grus, 1926)
- Autres mélodies sur des textes de M. Chassang, E. Loriot-Lecaudey, H. Heine, H. Vacaresco, F. H. Welles et autres
- Terrienne, pour chœur à quatre voix, poésie de Jean Richepin (E. Demets, 1910)
- Sakountala, légende hindoue en quatre parties pour voix et piano (1911)
- Chants du Cozbar, six ballades d’après des poèmes populaires roumains (Loret fils et H. Freytag, 1912)
- Sub umbra crucis, oratorio pour ténor et baryton soli, avec orgue, orchestre et chœur (Schola Cantorum, 1921)
- Laudate Dominum (A. Leduc, 1922)
- Chant au Saint Sacrement (Schola cantorum, 1939)
- Hodie Christus natus est, pour chœur à quatre voix mixtes et orgue (Schola Cantorum, 1939)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : http://data.bnf.fr/14837401/albert_bertelin
- Bru Zane Mediabase : https://www.bruzanemediabase.com/exploration/artistes/bertelin-albert
- Dezède : https://dezede.org/individus/bertelin
Références
- Havard de la Montagne, Denis, « Albert Bertelin », dans Les Prix de Rome et les pensionnaires de l’Académie de France à Rome, http://www.musimem.com/prix-de-rome.html, consulté en juin 2017
- Meyraud, Marc, « Le temps de l’avent », Les grands thèmes de la musique liturgique pour orgue, vol. 1, [Tarbes], Le solitaire, 2007.
Fiche préparée par Héloïse Rouleau, 2017 (mise à jour en 2024)
À venir
(1858-1918)
Marie Bobillier, connue sous le pseudonyme de Michel Brenet, est une des premières femmes musicologues en France. Ses travaux portent notamment sur l’histoire de la musique du Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle. À partir de sa première publication, Histoire de la symphonie à orchestre (1882) qui a été couronnée par la société des Compositeurs de Musique, elle a acquis une grande visibilité sur la scène musicologique. Elle est l’autrice d’un imposant catalogue comptant une vingtaine de monographies, auxquelles il faut ajouter sa contribution à l’encyclopédie d’Albert Lavignac (chapitre sur « Les grands classiques [du XVIIIe siècle en Allemagne] ») et de nombreux articles musicologiques parus dans Le Courrier musical, Le Ménestrel, La Revue politique et littéraire (Revue bleue) et La Revue d’histoire et de critique musicales de Jules Combarieu, entre autres. Avec Jean Chantavoine, Lionel de la Laurencie et Louis Laloy, elle a participé à la fondation de la revue L’Année musicale.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- L’Année musicale
- Le Correspondant
- Le Courrier musical
- Le Guide musical
- Le Ménestrel
- La Revue d’histoire et de critique musicales
- La Tribune de Saint-Gervais
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Ouvrages (sélection)
- « Les grands classiques[du XVIIIe siècle en Allemagne] », dans Albert Lavignac et Lionel de la Laurencie (dir.) Encyclopédie de la musique et dictionnaire du Conservatoire, première partie, vol. 2 (Delagrave, 1913), 1014-1060
- Histoire de la symphonie à orchestre (Gauthier-Villars, 1882)
- « Grétry: Sa vie et ses œuvres », dans Mémoires couronnés et autres mémoires publiés par l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, tome 36, 3e partie « Beaux-Arts » (F. Hayez, 1884)
- Notes sur l’histoire du luth en France (Bocca frères, 1899)
- Les concerts en France sous l’ancien régime (Fischbacher, 1900)
- Musique et musiciens de la vieille France (Félix Alcan, 1911)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
Références
- Deutsch, Catherine, « Un siècle de rapports de genre en musicologie : Les femmes musicologues à la Société française de musicologie et dans sa revue », Revue de musicologie, vol. 104, nᵒ 1-2, 2018, p. 773-802.
- La Laurencie, Lionel de, « Michel Brenet », Bulletin de la Société française de musicologie, vol. 1, no 4, 1919, p. 199-202.
- La France, Albert, « Les femmes musiciennes sous les Bourbon d’après les documents inédits de Marie Bobillier », Revue de musique des universités canadiennes, vol. 16, no 1, 1995, p. 60-73.
- Pereyra, Marie-Louise (révisé par Jeffrey Cooper), « Brenet, Michel [Bobillier, Antoinette Christine) Marie] », Grove Music Online, https://doi.org/10.1093/gmo/9781561592630.article.03932, consulté le 18 juin 2024.
- Vignal, Marc, « Brenet (Marie Bobillier, dite Michel), musicologue française (Lunéville 1858 – Paris 1918) », Dictionnaire de la musique, Paris, Larousse, 2005, p. 122.
Fiche préparée par Nathan Winck, 2024
(1864-1944)
Docteur en médecine, auteur de nombreuses publications médicales (sous le pseudonyme de Dioscoride) et rédacteur en chef de la Revue de thérapeutique entre 1893 et 1914; secrétaire général de l’Association internationale de Presse médicale (1900-1914) et secrétaire pour la France dans de congrès médicaux internationaux; directeur et fondateur des Renseignements universitaires de la Ville de Paris (1901-1911) et fondateur de l’Office national des Universités et des Grandes Écoles françaises (1911); Officier de la Légion d’honneur et de l’Instruction publique.
C’est sous le pseudonyme de Raoul Brunel que Raoul Blondel œuvre dans le monde musical à titre de critique (Le Ménestrel, L’Œuvre, L’Homme libre) et de compositeur. Actif principalement dans le domaine de la musique légère pour orchestre, il reçoit le prix triennal de la Ville de Paris pour son poème symphonique chanté La vision de Dante (1900). Il était proche de Jules Massenet et Camille Saint-Saëns, tel qu’en témoigne une correspondance abondante.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Ménestrel
- L’Homme libre
- L’Œuvre
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Ouvrages (sélection)
- [Thèse de doctorat] Les produits odorants des rosiers : Étude de botanique médicale (Doin, 1889)
- [Introduction à] La Fleur de la cuisine française, t. 2 : La cuisine moderne (1800-1921) : Les meilleures recettes des grand cuisiniers français (Éditions de la Sirène, 1921)
- Propos variés de musique et de médecine : Histoire, critique, esthétique, physiologie, etc. (Éditions d’art et de médecine, 1934)
- Les causeries médicales de Dioscoride (Albin Michel, vol. 1-3 : 1924-1925; vol. 4 : 1934)
Compositions musicales (sélection)
- 4 Mélodies pour chant et piano (Louis Gregh, [1896])
- 3 Chansons sur des textes de Henri Garrouste (s. éd., [1943])
- Autres mélodies et chansons sur de textes d’auteurs variés parues chez Choudens, L. Bergeret, Heugel, Ricordi, Le Ver luisant
- La vision de Dante, poème symphonique chanté (Leduc, 1901)
- Circé, drame musicale en deux actes sur un texte de Charles Richet (Choudens, [1903])
- Poèmes des mois, « calendrier » de Robert e Montesquieu (Leduc, [1905])
- Hymne aux morts pour la patrie, pour baryton et chœur d’hommes, poésie de Victor Hugo (Monvoisin, 1909)
- Oaristys, scène d’amour, pour piano et orchestre (Idéal Édition, 1909)
- Toi et moi, 5 poèmes chantés de Paul Géraly (Heugel, 1923)
- Le Tentation de Saint-Antoine, mystère en trois parties sur un texte du compositeur (Heugel, 1926)
- Mikhaïl, rhapsodie sur des airs populaires russes (Heugel, 1929)
- Danses pour orchestre publiées chez F. Gailhard : Babillage de fées, caprice (1907); Éternel bonheur, suite de valses (1907); Natacha, « scottisch » (1907); Preziosilla, tarantelle (1907); Sous les roses, valse lente (1908)
- Danses pour orchestre publiées chez G. Siéver : File vite, galop (1909); Triboulet, marche (1909); Triomphalement, marche (1913); Yette, suite de valses (1913)
- Danses pour orchestre publiées chez Delacroix : Canzonetta andalouza (1924); Macabéa, fox-trot (1924)
- Danses pour orchestre publiées chez J. Yves K. : Nirvana, intermezzo (1926); Chady, galop arabe oriental (1927); De toute mon âme, andante (1927); Débâcle, galop (1927); Jumper, galop (1927); Phou-sa-la, caprice japonais (1927); Georgiano, galop (1928); Le Jockey, galop (1928); Nick, galop (1928)
- Dutres danses pour orchestre : Le Rêve d’or, grande valse (s. é., 1910); Ya-ta-gave, marche chinoise (s. é., 1910); Albano, marche (Édition moderne, 1911); Aguadora, tango (Heugel, 1914); Pensando en España (Ricordi, 1926); Apachiana, ronde nocturne (Lucien de Lacour, 1927); Sa-phan-tou, ballade japonaise (1927); Viva Cataloûna, paso doble (1927); Vendettina (Ricordi, 1928); Diable rouge, galop (P. Naudin, 1931); Fulgor, galop (P. Naudin, 1931)
- Musique de chambre publiée chez Auloy : Les Feuilles sont tombées, rêverie pour quintette à cordes (1926); Lamento, pour trio avec piano (1926); Pensée d’octobre, pour violon solo, violon, violoncelle, contrebasse (1926); Réminiscence câline, sérénade pour quintette à cordes (1926); Songe d’exil, pour trio avec piano (1926); Souffle de printemps (1927)
- Ouvertures pour orchestre : Au Pays des toreros (J. Gras, 1914); Vanda (F. Martin, 1924); L’Anneau merveilleux (F. Martin, 1926)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/14819373/raoul_brunel
- Dezède : https://dezede.org/individus/brunel-2
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM), IMEC, dossier de « Blondel, Raoul Émile », cote 8SDJ/113/42, partiellement accessible en ligne : https://mrsh.unicaen.fr/encr/Encr.xml/a011482144467jDPIce.html
Références
- « Blondel, Raoul », dans Qui est-ce? Ceux dont on parle, préface de Georges Lecomte, Paris, Éditions de La vie moderne, 1934, p. 121-123
- [Blondel, Raoul], Titres et travaux scientifiques du Dr Raoul Blondel, Paris, Masson, 1909.
- [Blondel, Raoul], Titres et travaux scientifiques du Dr Raoul Blondel, Paris, Maretheux, 1925.
Fiche préparée par Kevin Tougas, 2017 (mise à jour 2024)
(1876-1962)
Après des études musicales au Conservatoire de Paris, à l’École Niedermeyer et à la Schola Cantorum, Eugène Borrel se consacre majoritairement à la redécouverte de la musique française du XVIIIe siècle. En plus d’éditer de nombreuses partitions datant de cette époque et de publier des ouvrages sur l’interprétation de ce répertoire, il fonde avec Félix Raugel la Société Haendel en 1909. Borrel enseigne le violon à la Schola Cantorum de 1911 à 1934, puis l’histoire de la musique à l’École César Franck de 1935 à 1953. Il est secrétaire de la Société française de musicologie de 1935 à 1948. Parallèlement à son activité de diffusion de la musique baroque française, Borrel publie des articles portant sur la musique de Turquie, où il a vécu de 1890 à 1900.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Monde musical
- Revue de musicologie
- La Tribune de Saint-Gervais
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
Ouvrage (sélection)
- La réalisation de la basse chiffrée dans les œuvres de l’école française au XVIIIesiècle (Édition de la Schola, 1920)
- L’interprétation de la musique française de Lully à la Révolution (Alcan, 1934)
- Jean-Baptiste Lully. Le cadre, la vie, l’œuvre (La Colombe, 1949)
- La sonate (Larousse, 1951)
- La symphonie (Larousse, 1954)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
Références
- Raugel, Félix, « Borrel, Eugène (Marie-Valentin) », Grove Music Online, https://doi.org/10.1093/gmo/9781561592630.article.03620, consulté le 21 août 2023.
Fiche préparée par Mathilde Veilleux, 2023 (mise à jour en 2024)
(1871-1955)
Musicographe, critique musical et poète français. Plusieurs de ses poèmes sont mis en musique et il traduit plusieurs livrets d’opéra, notamment de Mozart. En 1901, il fonde avec Théodore de Wyzewa la Société Mozart de Paris. En 1926, il est élu secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts à l’Institut de France, institution qui lui remet un prix pour son ouvrage biographique en trois volumes sur la vie de Berlioz.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- L’Écho de Paris
- Le Guide du concert
- Le Ménestrel
- La Revue musicale
- La Revue politique et littéraire (Revue bleue)
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Ouvrages (sélection)
- Matin d’automne (P. Lacomblez, 1895)
- La crise poétique et Le poète, les courtisanes et l’amour (Perrin, 1897)
- Dans la chapelle (Éditions de la Revue d’art dramatique, 1899)
- Poèmes dialogués (Perrin, 1901)
- La jeunesse d’un romantique : Hector Berlioz, 1803-31 (Plon, 1906)
- Un romantique sou Louis-Philippe : Hector Berlioz, 1831-42 (Plon, 1908)
- Le Faust de Berlioz : Étude sur la « Damnation de Faust » et sur l’âme romantique (Costallat, 1910)
- Carnet d’art (Bloud, 1911)
- préface à Charles Pigot, Georges Bizet et son œuvre (C. Delagrave, 1911)
- Crépuscule d’un romantique: Hector Berlioz, 1842-69 (Plon, 1913)
- Une vie romantique : Hector Berlioz (Plon, 1919)
- Chez nos poètes (Plon, 1925)
- Chez les musiciens (3 vol., Plon, 1922-26)
- Entretiens sur la beauté (Plon, 1927)
- La lumière de Mozart (Plon, 1928)
- Le mystère musical (Plon, 1929)
- préface à Théophile Gauthier, Fortunio et autres nouvelles (Garnier et fils, 1930)
- La musique et la vie (2 vol., Plon, 1931-1933)
- Théophile Gauthier (Desclée/De Brouwer, 1933)
- Mozart (Plon, 1935)
- La vie et les œuvres d’Alfred Bruneau (Fasquelle, 1937)
- Musiciens-Poètes : Bach, Mozart, Beethoven, Schubert, Liszt, Chopin (Plon, 1937)
- préface à Guy Ferchault, Les Créateurs du drame musical, de Monteverdi à Wagner (Gallet et fils, 1944)
- Maîtres d’hier et de jadis (Plon, 1944)
- Portraits de musiciens (3 vol., Plon, 1946-1950)
- « Berlioz », dans Jean Lacroix (dir.), Les musiciens célèbres (L. Mazenod, 1946)
- Souvenirs d’un autre siècle (Plon, 1947)
- préface à Paul Bertrand, Le monde de la musique (La Palatine, 1947)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : http://data.bnf.fr/11893044/adolphe_boschot
- Dezède : https://dezede.org/individus/boschot
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM), IMEC, dossier de « Boschot, Adolphe », cote 8SDJ/114/6, partiellement accessible en ligne : https://mrsh.unicaen.fr/encr/Encr.xml/a0114821540503d0eP6.html
Références
- Baker, Theodore et Nicolas Slonimsky, « Boschot, Adolphe», Dictionnaire biographique des musiciens, traduit de l’anglais par Marie-Stella Pâris, Paris, R. Laffont, 1995.
- Blom, Eric, révisé par Malcolm Turner et Jean Gribenski, « Boschot, Adolphe », Grove Music Online, https://doi.org/10.1093/gmo/9781561592630.article.03651, consulté le 14 mai 2024.
Fiche préparée par Héloïse Rouleau, 2017 (mise à jour en 2024)
(1840-1910)
Bourgault-Ducoudray est un compositeur français, historien, ethnomusicologue et a été professeur au Conservatoire de Paris de 1878 à 1908. Il est célèbre pour ses deux voyages en Grèce (1874; 1875), dont il a tiré trois publications : Souvenirs d’une mission musicale en Grèce et en Orient (1876; également publié en série dans Le Temps), Études sur la musique ecclésiastique des Grecs (1877) et Trente Mélodies populaires de Grèce et d’Orient (1877). Plus tard, il publie Trente Mélodies populaires de Basse-Bretagne (1885), le fruit d’un voyage effectué quatre ans auparavant. Quelques-unes de ses contributions à la presse ont été publiées dans L’Union bretonne, Le Ménestrel et La Revue D’histoire et de critique musicales de Jules Combarieu. Ses travaux s’intéressent à la musique populaire, religieuse et modale, tant à ses aspects théoriques et historiques qu’à sa transmission. Il est souvent associé à la promotion de l’école russe en France, un modèle pour lui de musique nouvelle qui emprunte ses éléments compositionnels et expressifs à la musique populaire. Si Bourgault-Ducoudray n’a pas publié de façon systématique ses cours donnés au Conservatoire, à l’exception de la leçon inaugurale et de la leçon sur les mélodies populaires de Bretagne parues dans Le Ménestrel (1878-1879), les leçons qu’il a données à l’Université des Annales et publiées dans la revue Conferencia (1907-1909) permettent de se faire une idée du contenu de celles qu’il donnait au Conservatoire; elles portent sur les compositeurs, les genres et les traditions populaires.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Conferencia
- Le Ménestrel
- Revue des deux mondes
- La Revue d’histoire et de critique musicales
- L’Union bretonne
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Ouvrages (sélection)
- Souvenirs d’une mission musicale en Grèce et en Orient (1876)
- Études sur la musique ecclésiastique des Grecs (1877)
- « Introduction », dans Trente Mélodies populaires de Grèce et d’Orient (1877)
- « Introduction », dans Trente Mélodies populaires de Basse-Bretagne (1885)
Compositions musicales (sélection)
- Thamara, opéra (1891)
- Trente Mélodies populaires de Grèce et d’Orient (1877)
- Trente Mélodies populaires de Basse-Bretagne (1885)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/12176921/louis-albert_bourgault-ducoudray
- Bru Zane Mediabase : https://www.bruzanemediabase.com/exploration/artistes/bourgault-ducoudray-louis-albert
- Dezède : https://dezede.org/individus/bourgault-ducoudray
- Dictéco : https://dicteco.huma-num.fr/fr/person/53337
- Dossier de Légion d’honneur : https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/49552#spotlight
Références
- Baud-Bovy, Samuel, « Bourgault-Ducoudray et la musique grecque ecclésiastique et profane », Revue de musicologie, t. 68, no1-2, 1982, p. 153-163.
- Bossis, Bruno, « Louis-Albert Bourgault-Ducoudray et la Bretagne : Du collectage à la composition », dans Daniel Leloup et Marie-Noëlle Masson (dir.), Musique en Bretagne : Images et pratiques : Hommage à Marie Claire Mussat, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2003, p. 187-198.
- Corbier, Christophe, « Bourgault-Ducoudray et le style classique : La musique française entre hellénisme et classicisme », Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique, vol. 20, nº 1, 2019, p. 11-21.
- Kokkonis, Georges, « L’altérité amadouée : Louis Albert Bourgault-Ducoudray et la chanson populaire grecque », dans Luc-Charles Dominique, Yves Defrance, Danièle Pistone (dir.), Fascinantes étrangetés : La découverte de l’altérité musicale en Europe au XIXe siècle, Paris, L’Harmattan, 2014, p. 119-135.
- Vlagopoulos, Panos « “The Patrimony of Our Race” : Louis-Albert Bourgault-Ducoudray and the Emergence of the Discourse on Greek National Music », Journal of Modern Greek Studies, vol. 34, no 1, 2016, p. 49-77.
Fiche préparée par Nathan Winck, 2024
(1862-1935 ou 1939?)
Musicographe français, écrivain, critique d’art et de musique, il est nommé chroniqueur musical de la Revue politique et littéraire (Revue Bleue) en 1909, bien qu’il écrive déjà sur des sujets musicaux depuis 1904. Auteur très productif, son intérêt pour l’Antiquité et la Renaissance teinte ses écrits et le mène à soutenir les impressionnistes qui s’inspirent des paysages et de la nature. Il se penche également sur la question de la critique musicale dans une série d’articles publiés dans Le Ménestrel (1909-1910). Proche de Massenet et secrétaire de rédaction pour quelques exemplaires de la Revue d’art (ancien et moderne), certaines sources évoquent son décès en 1935. Des articles publiés jusqu’en 1939 dans Le Ménestrel portent cependant à croire qu’il serait décédé après cette date (voir Duchesneau 2017).
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Ménestrel
- La Revue politique et littéraire (Revue bleue)
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Ouvrages (sélection)
- Le paysage dans l’art, recueil d’articles parus dans la revue L’Artiste (Bureau de l’Artiste, 1894)
- Un peintre mélomane : Fantin-Latour (Bureau de l’Artiste, 1895)
- Claude Lorrain : Biographie critique (H. Laurens, 1905)
- Le secret de Beethoven (Fischbacher, 1905)
- « Meunier précurseur », chapitre de l’ouvrage collectif Constantin Meunier et son œuvre (La Plume, 1905)
- Un contemporain de Beethoven : Obermann précurseur et musicien (Fischbacher, 1907)
- « Nicolas Poussin », chapitre de l’ouvrage collectif Histoire du paysage en France (H. Laurens, 1908)
- « Fantin-Latour et ses modèles », chapitre de l’ouvrage collectif L’Art et les mœurs en France (H. Laurens, 1909)
- L’art et les mœurs en France du dix-septième au dix-neuvième siècle (Société de propagation des livres d’art, 1928)
- Introduction à Pierre Boivin, Choix d’écrits : I. Écrits philosophiques, II. Écrits politiques (Centre confédéral d’éducation ouvrière, 1938)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
Références
- Duchesneau, Michel « “Critiques musicaux de jadis et de naguère” : Raymond Bouyer, la musique et l’art (« Anthologie du PHEM / Musicographes, 1) », Revue musicale OICRM, vol. 4, no 2, 2017, http://revuemusicaleoicrm.org/rmo-vol4-n2/raymond-bouyer.
- Giuliani, Élizabeth, « Sous la plume de Massenet », Revue de la BnF, n° 42, 2012, p. 42-55.
Fiche préparée par Héloïse Rouleau, 2017 (mise à jour en 2024)
À venir
(1877-1944)
Musicographe et critique musical français d’origines grecques. Il abandonne des études en droit pour s’inscrire au Conservatoire de Paris, où il côtoie plusieurs grands compositeurs comme Ravel, d’Indy et Satie. Il assiste Diaghilev dans sa promotion de la musique russe à Paris à partir de 1907. Librettiste et traducteur polyglotte, il traduit plusieurs œuvres de ses contemporains en plus d’ouvrages littéraires, notamment certains textes d’Edgard Allan Poe en français. Il s’installe à Londres en 1914 où il travaille comme cryptographe pendant la Première Guerre mondiale. Spécialiste de la musique hongroise et russe, il en fait régulièrement la promotion dans ses écrits et ses conférences (entre 1905 et 1914, à l’École des hautes études sociales).
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Comœdia illustré
- Le Guide du concert
- Le Monde musicale
- La Revue musicale
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Ouvrages (sélection)
- Franz Liszt (H. Laurens, 1905)
- Moussorgsky (F. Alcan, 1908)
- [Préface à Wilhelm von Lenz] Beethoven et ses trois styles (Montluçon, 1909)
- Glinka (H. Laurens, 1911)
- Schumann (Louis-Michaud, 1912)
- « La Musique anglaise d’aujourd’hui » et « La Musique à programme », dans Albert Lavignac et Lionel de La Laurencie (dir.), Encyclopédie de la musique et dictionnaire du Conservatoire (Delagrave, 1921)
- Charles Koechlin (M. Sénart, 1923)
- The Principles and Methods of Musical Criticism (Oxford University Press, 1923)
- Musician’s Gallery : Music and Ballet in Paris and London (Faber and Faber, 1933)
- [avec Gerald Abraham] Masters of Russian Music (Duckworth, 1936)
- Debussy (Novello, Sevenoaks, Kent, 1941)
- A Survey of Russian Music (Penguin Books, 1944)
- Music and Ballet : Recollections of M. D. Calvocoressi (AMS Press, 1978)
Compositions musicales (sélection)
- [traduction anglaise de] Balakirev, Romances et chansons, pour voix et piano (J. H. Zimmermann, 1904)
- [traduction française de] Ravel, Chansons populaires grecques, recueil pour chant et piano (Durand, 1906)
- [traduction française de] Rimski-Korsakov, Le Coq d’or, opéra en 3 actes (P. Jurgenson, 1907)
- [traduction française de] Balakirev, Nuit de printemps (Monde musical, 1907)
- [traduction anglaise et allemande de] Stravinsky, Un grand sommeil noir et La lune blanche (P. Jurgenson, 1910)
- [traduction française de] Moussorgsky, Chant de Méphistophélès dans la cave d’Auerbach (W. Bessel, 1911)
- [traduction anglaise de] Debussy, Ariettes oubliées (E. Fromont, 1913)
- [livret] La vierge des glaçiers, opéra fantastique en un prologue et trois actes de Théodore Akimenko (1914)
- [traduction française de] Stravinsky, Deux Poésies de K. Balmont (St. Petersburg / Russischer Musik Verlag, 1914)
- [traduction anglaise de] Debussy, L’Échelonnement des haies (J. Jobert, 1924)
- [traduction française de] Ravel, Deux Poèmes dans le style populaire grec (M. Sénart, 1928)
- [traduction française de] Rachmaninov, Ne chante pas, œuvre pour basse solo et chœur (A. Leduc, 1936)
- [traduction anglaise de] Liadov, Une Tabatière à musique, valse pour voix piano (M. P. Belaïeff, 1938)
- [traduction anglaise de] Debussy, Fête galantes, 3 mélodies pour chant et piano (J. Jobert, 1949)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : http://data.bnf.fr/12414723/michel_dimitri_calvocoressi
- Dezède : https://dezede.org/individus/calvocoressi
Références
- Baker, Theodore et Nicolas Slonimsky, « Calvocoressi, Michel Dimitri », Dictionnaire biographique des musiciens, traduit de l’anglais par Marie-Stella Pâris, Paris, R. Laffont, 1995.
- Abraham, Gerald, « Calvocoressi, Michel-Dimitri », Grove Music Online, https://doi.org/10.1093/gmo/9781561592630.article.04622, consulté en mai 2017.
Fiche préparée par Héloïse Rouleau, 2017 (mise à jour en 2024)
À venir
À venir
À venir
À venir
(1891-1976)
Pseudonyme de Jean Belime, musicologue et critique musical français très prolifique. Diplômé de l’École normale supérieure de Paris en études allemandes (1914), il traduit plusieurs ouvrages littéraires, philosophiques et musicaux. Après des études auprès du compositeur Max Reger à Leipzig, il sert au sein de l’armée française durant la Première Guerre mondiale. En 1920, il fonde avec Henry Prunières La Revue musicale dont il est secrétaire de rédaction (1921), puis rédacteur en chef (1922-1935). De 1929 à 1939, il obtient le poste de secrétaire général du département musical de la Commission internationale de coopération intellectuelle, organisme de la Société des Nations. Conférencier à Harvard (1930-1931) et dans différentes villes d’Europe, son admiration pour les romantiques allemands et ses idéaux nationalistes traversent en grande partie son œuvre.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Arts phoniques
- L’Ère nouvelle
- Le Figaro
- Gringoire
- Je suis partout
- Paris-Midi
- La Revue de Paris
- La Revue musicale
- Le Siècle
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Ouvrages (sélection)
- La Walkyrie de R. Wagner (P. Mellottée, 1922)
- La Tosca de Puccini (P. Mellottée, 1922)
- La musique française moderne (Delagrave, 1922)
- Essais de musique et littérature comparées (Bloud & Gay, 1923)
- Weber (Alcan, 1925)
- [traduction française de] Heinrich Heine, Les dieux en exil; Mémoires de Schnabelewopski; Le Rabbin de Bacharach; Nuits Florentines (1926)
- [avec André Schaeffner] Le Jazz (C. Aveline, 1926)
- [traduction française de] Carl Maria von Weber, Le Freichütz, opéra en trois actes et cinq tableaux (Heugel, 1926)
- [avec Geneviève Clarence] Le phonographe (Kra, 1929)
- Panorama de la musique contemporaine (Kra, 1928)
- Appels d’Orphée (La nouvelle revue critique, 1928)
- « La musique religieuse », dans Ladislas de Rohozinski (dir.), Cinquante ans de musique française, de 1874 à 1925 (Librairie de France, 1928)
- Association artistique des Concerts Colonne : Historique des Concerts Colonne (C. Pailhé, 1929)
- [avec J. Mercier] Panorama de la radio (Kra, 1930)
- [livret] Échec au Roi, ballet en un acte de Bohuslav Martinů (1930)
- [préface à Josée Bruyr] L’écran des musiciens (Des cahiers de France, 1930)
- Avec Robert Jardillier, Histoire de la musique avec l’aide du disque (Delagrave, 1931)
- La musique et le peuple en France (Stock, 1941)
- [traduction française de] Théodor Fontane, Effi Briest (B. Tauchnitz, 1942)
- Histoire générale du jazz (Denoël, 1942)
- [traduction française de] Heinrich Strobel, Claude Debussy (Balzac, 1943)
- [traduction française de] Edvard Grieg, Peer Gynt, poème dramatique en cinq actes (M. Eschig, 1943)
- [traduction française de] Friedrich Sieburg, De ma fenêtre et La fleur d’acier (Grasset, 1942)
- La musique des origines à nos jours (Larousse, 1946)
- Les Lieder de Schubert (Larousse, 1948)
- [traduction française de] Johann Wolfgang von Goethe, Les souffrances du jeune Werther (Éditions de Cluny, 1949)
- Robert Schumann (La colombe, 1950)
- La musique et ses formes (Denoël, 1951)
- Chopin (Le bon plaisir, 1951)
- Les chefs-d’œuvre de la musique de chambre (Le bon plaisir, 1952)
- [traduction française de] Franz Altheim, Le déclin du monde antique (Payot, 1953)
- [traduction française de] Richard Thurnwald, L’esprit humain (Payot, 1953)
- [traduction française de] Humfrey Michell, Sparte et les Spartiates (Payot, 1953)
- Dictionnaire critique de la musique ancienne et moderne (Payot, 1956)
- [traduction française de] Karl Schlechta, Le cas Nietzsche (Gallimard, 1960)
- [traduction française de] Richard Ellmann, James Joyce (Gallimard, 1962)
- [traduction française de] E.T.A. Hoffmann, Don Juan (Gallimard, 1963)
- [traduction française de] Cesare Pavese, Dialogues avec Leuco (Gallimard, 1964)
- Wagner et l’esprit romantique (Gallimard, 1965)
- [traduction française de] Max Frisch, Le désert des miroirs (Gallimard, 1966)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : http://data.bnf.fr/11897154/andre_coeuroy
- Dezède : https://dezede.org/individus/c%C5%93uroy
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM), IMEC, dossier de « Cœuroy, André », sans cote : https://mrsh.unicaen.fr/encr/Encr.xml/a011481896230GvobcF.html
Références
- Baker, Theodore et Nicolas Slonimsky, « Cœuroy, André », Dictionnaire biographique des musiciens, traduit de l’anglais par Marie-Stella Pâris, Paris, R. Laffont, 1995.
- Gumplowicz, Philippe, « Musicographes réactionnaires des années 1930 », Le Mouvement social, vol. 3, n° 208, 2004, p. 91-124.
- Gumplowicz, Philippe, « La faute d’André Cœuroy », dans Timothée Picard (dir.), La critique musicale au XXe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2020, p. 1179-1186.
- Picard, Timothée, « La chronique “La musique et les lettres” d’André Cœuroy : Mise à mort d’une méthode et d’un objet critiques par son promoteur même », dans Timothée Picard (dir.), La critique musicale au XXe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2020, p. 101-110.
- Tiénot, Yvonne et Jean Gribenski, « Cœuroy, André [Jean Belime] », Grove Music Online, http://www.oxfordmusiconline.com/subscriber/article/grove/music/06047, consulté le 20 septembre 2017.
Fiche préparée par Héloïse Rouleau, 2017 (mise à jour 2024)
(1873-1954)
Colette, de son vrai nom Sidonie-Gabrielle Colette, est une journaliste et femme de lettres française. Elle est également connue pour ses prestations sur scène, où elle fait scandale à quelques reprises. Mariée au critique musical Henry Gauthier-Villars, alias Willy, de 1893 à 1906, elle signe ses articles « Colette Willy » et travaille en parallèle dans les ateliers d’écriture de Gauthier-Villars comme écrivaine fantôme; Willy s’approprie les livres de la série des Claudine qui sont de la plume de Colette et inspirés de sa propre vie. Son mari, très influent dans le milieu artistique, l’introduit dans plusieurs cercles mondains, ce qui lui permet de rencontrer des musiciens et compositeurs. Elle collabore étroitement avec Ravel pour la fantaisie lyrique L’Enfant et les Sortilèges, créée en 1925, dont elle signe le livret.
En 1903, elle écrit dans le Gil Blas les rubriques « Claudine au concert » et « Claudine au Conservatoire », textes qui côtoient ceux de Claude Debussy alors actif dans le même journal. Claudine apparait également dans la nouvelle « Les vrilles de la vigne » où elle raconte des souvenirs et anecdotes liés de près ou de loin à la musique. Cette nouvelle paraît d’abord dans la presse (dont Le Mercure musical en 1905 et 1906) avant d’être publiée en volume en 1908. Colette est une des rares femmes ayant exercé des activités musicographiques à son époque, ce qui ne constitue qu’une petite portion de son œuvre littéraire beaucoup plus vaste pour laquelle elle a reçu plusieurs prix et distinctions, dont le titre de Grand officier de la Légion d’honneur en 1953.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Gil blas
- Le Mercure musical
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
Ouvrages (sélection)
- « Un salon de musique en 1900 », dans Maurice Ravel par quelques-uns de ses familiers (Éditions du Tambourinaire, 1939), p. 115-124.
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/fr/11929807/colette
- Bru Zane Mediabase : https://www.bruzanemediabase.com/exploration/artistes/colette
- Dezède : https://dezede.org/individus/colette
- Dossier de Légion d’honneur : https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/86362
- Société des Amis de Colette : https://www.amisdecolette.fr
Références
- Colette, Au concert, édition établie et présentée par Alain Galliari, [Pantin], Le Castor Astral, 1992.
- Compagnon, Antoine, Un été avec Colette, série balado et livre, France Inter, 2021, https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/serie-un-ete-avec-colette; Paris, Équateurs/France Inter, 2022.
- Duchesneau, Michel et Federico Lazzaro, « (In)compétence musicographique et pertinence : Analyse historique du discours et post-vérité », dans Michel Duchesneau et Federico Lazzaro (dir.), Le discours sur la musique dans la presse française (1890-1940) : Lieux, modalités, interactions, Paris, Vrin, [à paraître].
- Ducrey, Guy, Flavie Fouchard, Corentin Zurlo-Truche (dir.), Colette : Réinventer le métier d’écrire, Paris, Lettres modernes Minard, 2023.
- Goubault, Christian, « Colette et Debussy “compagnons de chaîne” au Gil Blas en 1903 », La critique musicale en France, numéro thématique de la Revue internationale de musique française, no17, 1985, p. 75-86.
-
Heck, Adeline, « Trouble in Paradise : Colette’s Claudine s’en va (1903) and the Problem of Writing about Wagner », dans Rachael Durkin (dir.), The Routledge Companion to Music and Modern Literature, London, Routledge, 2022, p. 112-125.
- Lazzaro, Federico, « Les femmes musicographes : À la recherche d’un discours oublié », dans Michel Duchesneau et Federico Lazzaro (dir.), Le discours sur la musique dans la presse française (1890-1940) : Lieux, modalités, interactions, Paris, Vrin, [à paraître].
- L’Ouvreuse [Henry Gauthier-Villars], « Claudine musicographe », Mercure de France, 38eannée, no 708, 15 décembre 1927, p. 527-539.
- Maget, Frédéric, Colette journaliste : Chroniques et reportages, 1893-1955, Paris, Éditions du Seuil, 2010.
- Maget, Frédéric, Les 7 vies de Colette, Paris, Flammarion, 2019.
- Mercier, Michel (éd.), dossier « Colette et Vuillermoz », Cahiers Colette, no24, 2002, p. 7-63.
- Reid, Martine, Colette avant Colette : Trouver sa place, se faire un nom, Paris, Gallimard, 2023.
- Thérenty, Marie-Ève, Femmes de presse, femmes de lettres : De Delphine de Girardin à Florence Aubenas, Paris, CNRS éditions, 2019, en particulier p. 264-275.
- Tilburg, Patricia A., Colette’s Republic : Work, Gender, and Popular Culture in France, 1870-1914, New York, Berghahn Books, 2009.
Fiche préparée par Mathilde Veilleux, 2024
(1885-1951)
Compositeur, écrivain, musicologue et critique musical français. Après sa formation musicale en France, il poursuit ses études à Madrid. Grandement influencé par la culture espagnole, il consacre sa thèse au mysticisme musical espagnol au XVIe siècle. Défenseur de la musique nouvelle, Collet rassemble pour la première fois en janvier 1920 les compositeurs Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre sous la bannière de « Groupe des Six » dans une série d’articles de la revue Comœdia. En 1929, il reçoit le Prix national de littérature pour son roman L’Ile de Barataria et en 1937, le Prix musical de la ville de Paris pour son opéra-comique La Chèvre d’or.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Guide du concert
- Le Ménestrel
- Le Courrier musical et théâtral
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
Ouvrages (sélection)
- Un tratado de canto de órgano, siglo XVIe (Madrid, 1913)
- Le mysticisme musical espagnol au XVIe siècle (F. Alcan, 1913)
- Victoria (F. Alcan, 1914)
- Albéniz et Granados (Éditions de la Cité, 1919)
- « Samson et Dalila » de Saint-Saëns : Étude historique et critique, analyse musicale (Mellotée, 1922)
- « La Renaissance musicale en Espagne au XIXe siècle », dans Albert Lavignac et Lionel de La Laurencie (dir.), Encyclopédie de la musique et dictionnaire du Conservatoire (Delagrave, 1921)
- L’Ile de Barataria (Albin Michel, 1929)
- L’Essor de la musique espagnole au XXe siècle (M. Eschig, 1929)
Compositions musicales (sélection)
- Andante pour piano (Salabert, 1905)
- Valse lente pour piano à quatre mains (Salabert, 1908)
- Cinq poèmes de Francis Jammes pour piano et chant (Salabert, 1909-1910)
- Impressions (Vers Burgos) pour quatuor à cordes (Salabert, 1912)
- El Escorial, poème symphonique pour piano (Salabert, 1920)
- Poema de un dia, 6 mélodies castillanes (Salabert, 1920)
- Chants de Castille (Salabert, 1921)
- Romeric castellana pour quintette à vent (Salabert, 1921)
- Sonate castillane pour violon et piano (1922)
- La cueva de Salamanca, intermède symphonique en un acte (Salabert, 1923)
- 5 Canciones populares castellanas pour chant et piano (Choudens, 1923)
- Rhapsodie castillane pour violon, alto ou saxophone solo et orchestre (Salabert, 1925)
- La Perra (Sénart, 1925)
- 7 Chansons populaires de Burgos (Choudens, 1925)
- Godefroy, bouffonerie musicale en un acte (Choudens, 1925)
- Danses castillanes pour ensemble à vent (Salabert, 1925)
- Clavelitos, 7 pièces pour piano (Leduc, 1928)
- Missa Brevis pour chœur de femme et quatuor à cordes (Semig, 1928)
- Messe de Saint Christophe (1928)
- La Pena pour orchestre (Salabert, 1930)
- Nos miraremos, sardane pour voix et piano (Salabert, 1931)
- Los Torerois, ballet pantomime en un acte et 7 tableaux (Salabert, 1933)
- 14 Chants polyphoniques du XVIe siècle pour chœur mixte (M. Eschig, 1936)
- Tonadillas, intermède lyrique, poésie de Luis Mison, José Castel et Pablo Estève (Salabert, 1936)
- La Chèvre d’or, comédie-lyrique en 7 tableaux (Salabert, 1937)
- Alma española, Cansionerao españo, 75 recuerdos (Salabert, 1942)
- Concerto flamenco pour piano et orchestre (Salabert, 1947)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : http://data.bnf.fr/13950775/henri_collet
- Bru Zane Mediabase : https://www.bruzanemediabase.com/exploration/artistes/collet-henri
- Dezède : https://dezede.org/individus/collet-3
- Dictéco : https://dicteco.huma-num.fr/fr/person/2358
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM), IMEC, dossier de « Collet, Henri », cote 8SDJ/115/14, partiellement accessible en ligne : https://mrsh.unicaen.fr/encr/Encr.xml/a011482848090h0opAT.html
Références
- Baker, Theodore et Nicolas Slonimsky, « Collet, Henri », Dictionnaire biographique des musiciens, traduit de l’anglais par Marie-Stella Pâris, Paris, R. Laffont, 1995.
- Etcharry, Stéphan, Henri Collet (1885-1951), compositeur : Un itinéraire singulier dans l’hispanisme musical français, thèse de doctorat, Université de Paris-Sorbonne, 2004 : http://www.theses.fr/2004PA040266.
- Etcharry, Stéphan, Henri Collet, un étudiant français en Espagne, lettres d’Henri Collet à Georges Baudin, choisies, présentées et annotées par Stéphan Etcharry, Montrem, Les Amis de la musique française, 2005.
- Gallois, Jean, Henri Collet ou l’Espagne impérieuse, Drize, Papillon, 2001.
- Llano, Samuel, Whose Spain? Negotiating Spanish Music in Paris, 1908-1929, Oxford, Oxford University Press, 2012.
- Harbec, Jacinthe et Nicole Paiement, « Collet, Henri », Grove Music Online, https://doi.org/10.1093/gmo/9781561592630.article.06119, consulté le 5 avril 2017
- Harbec, Jacinthe et Nicole Paiement, Catalogue des œuvres de Henri Collet, Montréal, Saint-Martin, 1998.
Fiche préparée par Héloïse Rouleau, 2017 (mise à jour en 2024)
(1863-1937)
Musicienne féministe de la première vague, Mathilde Daubresse, aussi parfois appelée Marie Daubresse, est l’une des membres fondatrices de l’Union des femmes professeurs et compositeurs de musique (1904) ainsi que de la Société française de musicologie (1917). Pédagogue musicale, elle enseigne à la fois l’harmonie, le chant et le piano, et s’intéresse fortement aux relations entre la musique, les musicien·ne·s et la société. Elle écrit plusieurs articles sur l’éducation musicale, tant de l’oreille que du corps – ses discours trouveront écho chez Jean Marnold – et prône une initiation musicale donnée par des instituteur·trice·s spécialisé·e·s. Le 10 avril 1916, elle est admise au Syndicat professionnel de la critique dramatique et musicale grâce au parrainage d’Henri de Curzon, d’Auguste Goullet et de Gabriel Lefeuve. De 1909 à 1913, Daubresse est responsable d’une rubrique de la Revue musicale SIM consacrée à l’aspect social de la musique (« Questions sociales et intérêts professionnels », renommée « Questions sociales ») et, de 1928 à 1937, elle tient la rubrique « Petites lettres sur la musique » dans L’École et la vie où elle s’adresse à différent·e·s acteur·rice·s du milieu musical français à propos de sujets aussi variés que l’éducation musicale, la TSF, l’ethnomusicologie et la zoomusicologie.
Mathilde Daubresse signe le plus souvent ses textes « M. Daubresse » ce qui, dans la littérature secondaire, a parfois été interprété comme le pseudonyme masculin « Michel Daubresse ».
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- L’Âme gauloise
- Le Courrier musical
- L’École et la vie
- La Grande Revue
- Le Guide du concert
- Le Guide musical
- Le Mercure musical puis Revue musicale SIM
- Le Monde musical
- La Musique pendant la guerre
- Quinzaine musicale
- La Revue
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Ouvrage (sélection)
- Le musicien dans la société moderne (Le Monde musical/Librairie Fischbacher, 1914)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- Dezède : https://dezede.org/individus/daubresse.
- Bru Zane Mediabase : https://www.bruzanemediabase.com/exploration/artistes/daubresse-mathilde
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM), IMEC, dossier de « Daubresse, Mathilde », cote 8SDJ/115/42, partiellement accessible en ligne : https://www.unicaen.fr/encr/Encr.xml/a011482918518jciA80.html.
Références
- Deutsch, Catherine, « Un siècle de rapports de genre en musicologie : Les femmes musicologues à la Société française de musicologie et dans sa revue », Revue de musicologie, vol. 104, nos 1-2, 2018, p. 773-802.
- Fauquet, Joël-Marie, « Les auditions des séances de la Société française de musicologie (1917-1939) dans les comptes rendus de la Revue de musicologie», Revue de musicologie, vol. 103, no 2, 2017, p. 361-408.
- Kieffer, Alexandra, « Riemann in France : Jean Marnold and the “Modern” Music-Theoretical Ear », Music Theory Spectrum, vol. 38, no 1, 2016, p. 1-15.
- Launay, Florence, « Les musiciennes : de la pionnière adulée à la concurrente redoutée : Bref historique d’une longue professionnalisation », Travail, Genre et Sociétés, no 19, 2008, p. 41-63.
Fiche préparée par Kamille Gagné, 2023 (mise à jour en 2024)
À venir
À venir
(1875-1959)
Compositeur, critique musical et chef d’orchestre. Son style compositionnel est essentiellement romantique, et l’ensemble de son activité professionnelle gravite plutôt autour du théâtre lyrique. Il commence à composer très jeune, et étudie au Conservatoire de Paris dès l’âge de six ans. Il s’y est d’abord formé au solfège auprès d’Albert Lavignac avant de poursuivre ses études de contrepoint et de fugue auprès d’André Gédalge et Charles Lenepveu, ainsi que de composition auprès de Jules Massenet. Durant ses études, il reçoit plusieurs prix, notamment le Prix de Rome en 1897 pour sa cantate Frédégonde. Outre son activité compositionnelle, il publie de nombreux articles et quelques ouvrages, la plupart consacrés à ses opinions sur le théâtre lyrique. Ses écrits reflètent une conception de la musique plutôt conservatrice pour l’époque, s’opposant au virage de plusieurs musiciens contemporains vers une musique « intellectuelle », tout en louant la musique de Wagner comme étant le point culminant d’un art basé sur l’expression de sentiments et ayant par conséquent un succès continu auprès du public. Il est membre de L’Action artistique à l’étranger, fondée par Alfred Cortot en 1916, ainsi que directeur des Concerts populaires d’Angers (1907-1910) – institution dont il reste proche par la suite –, du Conservatoire américain de Fontainebleau (1923) et de l’Opéra-Comique (1941-1944). Fervent défenseur de l’éducation musicale, il est professeur à l’École Normale de Musique (1919-1925), au Conservatoire de Paris (1923-1942) et inspecteur de l’Enseignement musical dans les Conservatoires de province (1931-1941). Durant l’Occupation, il crée et préside la section musique du groupe Collaboration, ce qui, à la Libération, le mène à être l’objet d’une enquête officielle et le conduit à une courte période d’emprisonnement. Ses titres de Chevalier et d’Officier de la Légion d’honneur, initialement décernés respectivement en 1926 et en 1938, sont également révoqués dans le cadre de l’épuration d’après-guerre, puis rétablis en 1953.
Contribution aux périodiques musicaux
- Le Courriel musical et théâtral
- Lyrica
- Le Ménestrel
- Le Monde musical
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Ouvrages (sélection)
- « Impressions romaines inédites », dans H. Rebois : Les grands Prix de Rome de musique à l’Académie de France (Firmin-Didot, 1932)
- Le langage musical (2 tomes) (La Palatine, 1952)
- Le théâtre lyrique et le public (La Palatine, 1955)
- Henri Rabaud : Sa vie et son œuvre (De Rolland, 1958)
Compositions musicales (sélection)
- Frédégonde, cantate, livret de Charles Morel (1897)
- L’Arlequin, comédie lyrique, livret de Jean Sarment (1924)
- Georges Dandin ou Le Mari confondu, livret de Marcel Belvianes d’après Molière (1930)
- Andante et Scherzo pour trois violoncelles (1933)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/fr/14020988/max_d__ollone
- Bru Zane Mediabase : https://www.bruzanemediabase.com/exploration/artistes/ollone-max-d
- Dézède : https://dezede.org/individus/ollone
- Dictéco : https://dicteco.huma-num.fr/fr/person/15466
- Dossier de Légion d’honneur : https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/280886
- Olympedia : https://www.olympedia.org/athletes/921284
- ResMusica : https://www.resmusica.com/2005/10/12/ollone-sauve-des-sable
Références
- Bempéchat, Paul-André, « Ollone, Max(imilien Paul Marie Félix) d’ », Grove Music Online, https://doi.org/10.1093/gmo/9781561592630.article.20326, consulté le 18 juin 2024.
- Duchesneau, Michel, « Écrits de compositeurs, médias et publics dans les années 1930 : À propos des échanges sur le public de l’opéra entre Max d’Ollone et Charles Koechlin », dans Emmanuel Reibel (dir.), Écrits de compositeurs et espaces médiatiques, numéro thématique de la Revue musicale OICRM, vol. 7, no1, 2020, p. 156-167, https://revuemusicaleoicrm.org/rmo-vol7-n1/dollone-et-koechlin.
- Favre, Georges, Silhouettes du Conservatoire, Paris, La Pensée Universelle, 1986, p. 103-146.
- Le Bail, Karine, La musique au pas : Être musicien sous l’Occupation, Paris, CNRS Éditions, 2016.
- Lenain, Rose-Noëlle, Max d’Ollone ou les partances vaines, mémoires de musicologie, thèse de doctorat, Université Paris-Sorbonne, 1989.
- Simon, Yannick, Composer sous Vichy, Lyon, Symétrie, 2009, particulièrement p. 103-105.
- Sprout, Leslie A., Music for a « New Era » : Composers and National Identity in France, 1936-1946, thèse de doctorat, University of California Berkeley, 2000.
Fiche préparée par Annalise Moschella, 2024
(1862-1938)
Emmanuel est un compositeur français dont l’œuvre est caractérisée par la présence récurrente du langage modal. Détenteur d’une licence ès lettres, il a aussi été musicologue et professeur d’histoire de la musique au Conservatoire (1909-1936). Ses écrits destinés à la presse (dont plusieurs sont publiés dans Le Ménestrel et Le Monde musical) prennent presque exclusivement la forme d’études et d’essais. Ses travaux scientifiques, tant dans la presse qu’en dehors de la presse, gravitent autour de la modalité, qu’il présente dans une perspective très large, en y incluant les modes indiens, le plain-chant, les chants populaires de Bretagne et la musique grecque ancienne. Cette dernière joue un rôle prépondérant, voire central, dans son œuvre, comme en témoignent ses principales productions artistiques et académiques, telles la tragédie lyrique Prométhée enchaîné (1918) et sa thèse La Danse grecque antique d’après les monuments figurés (1896).
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Ménestrel
- Le Monde musical
- Revue des Études grecques
- La Revue musicale
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
Ouvrages (sélection)
- La Danse grecque antique d’après les monuments figurés (Hachette, 1896)
- Traité de l’accompagnement modal des psaumes (Janin Frères, 1913)
- Histoire de la langue musicale 1 (H. Laurens, 1911)
- Histoire de la langue musicale 2 (H. Laurens, 1911)
- « Grèce », dans L’encyclopédie de la musique et dictionnaire du Conservatoire : Première partie (Delagrave, 1911)
Compositions musicales (sélection)
- Amphitryon (comédie musicale, 1936)
- Ouverture pour un conte gai (1890)
- Prométhée enchaîné (tragédie lyrique, 1918)
- Salamine (tragédie lyrique, 1929)
- Symphonie nº 2 « Bretonne » (1930)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/12393798/maurice_emmanuel
- Dezède : https://dezede.org/individus/emmanuel
- Dictéco : https://dicteco.huma-num.fr/fr/person/32394
Références
- Corbier, Christophe, Maurice Emmanuel, Paris, Bleu nuit éditeur, 2007.
- Corbier, Christophe, Poésie, musique et dance : Maurice Emmanuel et l’hellénisme, Paris, Classiques Garnier, 2010.
- Corbier, Christophe et Sylvie Douche (dir.), L’enseignement de Maurice Emmanuel : Musique, histoire, éducation, Sampzon, Delatour France, 2020.
- Emmanuel, Maurice, Lettres choisies, rassemblées, présentées et annotées par Christophe Corbier, Paris, Vrin, 2017.
- Les amis de Maurice Emmanuel, Maurice Emmanuel : Biographie et catalogue des œuvres musicales, Sampzon, Delatour France, 2017.
Fiche préparée par Nathan Winck, 2024
À venir
(1875-1951)
Dominicain, docteur en philosophie et théologie, maître général de l’Ordre des prêcheurs (1929-1946), archevêque de Nicée (1946-).
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Ménestrel
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
Ouvrages (sélection)
- Du fondement intellectuel de la morale d’après Aristote (Gschwend/Alcan, 1905; 1928)
- L’éducation du caractère (Desclée de Brouwer, 1908)
- La virilité chrétienne (Desclée de Brouwer, 1909, plusieurs éd.)
- Devoir et conscience (Desclée de Brouwer, 1910)
- Jean d’Arc, l’héroïcité de ses vertus (Lethielleux, 1910)
- L’éducation du caractère (Desclée de Brouwer, 1910; 1918)
- La valeur éducative de la morale catholique (Gabalda, 1911)
- L’éducation du cœur (Desclée de Brouwer, 1911, plusieurs éd.)
- L’église et la famille (Desclée de Brouwer, 1917)
- L’éducation de la conscience (Desclée de Brouwer, 1918)
- La doctrine de vie (Gabalda, 1918, plusieurs éd.)
- Traduction partielle de la Somme théologique de Saint Thomas d’Aquin (Desclée/Éditions de la Revue des Jeunes, 1926; 1932)
- Paul Valéry et la métaphysique (La Tour d’Ivoire, 1927; 1935)
- Le credo des artistes (Desclée/Éditions de la Revue des Jeunes, 1929)
- Culture latine et ordre social (Flammarion, 1935)
- Appel au bon sens (Spes, 1936)
- La sainteté française (Flammarion, 1938)
- Guide moral du chrétien (Plon, 1939)
- Réveil de l’âme française (Flammarion, 1942)
- Saint Dominique (Flammarion, 1942)
- L’éloquence sacrée (Corréa, 1943)
- La mission de sainte Catherine de Sienne (Flammarion, 1945)
- Thomas d’Aquin (Dunod, 1950)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
Fiche préparée par Federico Lazzaro, 2016
(1892-1970)
Pianiste, compositeur, arrangeur, et critique musical, Henri Gilles (qui prendra plus tard le surnom de Gil-Marchex) est né en 1892. À neuf ans, il entre au Conservatoire de Paris, intègre la classe de Louis Diémer et se spécialise en piano. Il remporte un Premier Prix dans cette même discipline en 1911. Ses premières publications dans la presse datent de 1935 pour le populaire journal Paris-soir, où il tient la rubrique « À travers les concerts » jusqu’en 1939.
Surnommé l’« infatigable ambassadeur de notre musique à l’étranger » (Marianne, 1er janvier 1936), il voyage à travers le monde avec des concerts en Europe, en URSS, en Asie du Sud-Est, en Australie ainsi qu’en Amérique du Nord et du Sud. Il effectue quatre tournées au Japon entre 1920 et 1937, et devient ainsi le premier pianiste français à s’y produire et à y donner des conférences. Même de l’étranger, il poursuit sa collaboration avec Paris-Soir qui lui donne le titre d’« envoyé spécial ». Ces voyages marquent une étape importante dans l’activité musicographique de Gil-Marchex, lequel publie en décembre 1938 un article sur les pratiques musicales d’Asie du Sud-Est (son premier article sur un sujet non arrimé à la vie de concert), puis, en 1939, un second article sur le Congrès de musique marocaine à Fès, lequel est décliné en deux versions pour la revue des Beaux-Arts, et pour le Journal des débats politiques et littéraires. La même année, il obtient la Légion d’honneur.
Gil-Marchex mène une carrière pianistique très active, et ses premiers concerts sont annoncés en 1919 dans Le Ménestrel. Son répertoire est vaste et couvre un large éventail allant des clavecinistes du XVIIIe siècle à la musique contemporaine, tant française qu’étrangère. Par ailleurs, Gil-Marchex entretient une amitié avec Maurice Ravel, dont il défend fermement la musique qu’il interprète régulièrement. Les articles de Gil-Marchex valorisent la modernité du langage musical de Ravel, et placent ce dernier parmi les grands noms de l’histoire de la musique européenne. De son côté, Ravel considère Gil-Marchex à la fois comme un ami et un excellent interprète. Gil-Marchex arrangera l’une de ses œuvres, L’Enfant et les sortilèges. En outre, George Auric et Albert Roussel dédient chacun une œuvre à Gil-Marchex.
Outre sa carrière de critique et d’interprète, Gil-Marchex devient directeur du Conservatoire de Poitiers en 1953. Il décède en 1970.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Paris-Soir
- La Revue musicale
- Revue Pleyel
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
Compositions musicales (sélection)
- Alors, mélodie
- Dans l’interminable ennui de la plaine, mélodie
- Élégie, mélodie
- Madame la Lune, mélodie
- Le Mal d’aimer, mélodie
- Quatre images du vieux Japon, piano
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/fr/14832939/henri_gil-marchex
- Dezède : https://dezede.org/individus/gilles-4
- Dossier de Légion d’honneur : https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/162557
Fiche préparée par Sandro Guédy, 2024
À venir
À venir
(1900-1976)
Critique d’art et musical ainsi que Haut fonctionnaire en poste à Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale, Georges Hilaire est né à Pont-de-Chéruy (Isère) le 24 décembre 1900. Considéré comme « un parfait connaisseur en peinture comme en musique », ses contributions dans la presse sont nombreuses, en particulier pour Le Journal, La Dépêche de Toulouse et la revue Beaux-arts. Elles portent en grande partie sur la production phonographique, mais les champs d’intérêt de Hilaire sont variés.
Hilaire est très actif dans le milieu de la presse, notamment quotidienne et hebdomadaire, pendant une dizaine d’années, et il s’entoure de personnalités importantes dans les domaines de la culture et de la politique. Son premier article est publié en 1927 dans la revue Comœdia, et porte sur le cinéma. La même année, il est nommé rédacteur en chef du Moniteur du Puy-de-Dôme, racheté par Pierre Laval, homme d’état et future figure centrale de la collaboration pendant l’Occupation. Quelques mois plus tard, Hilaire participe à quelques numéros de la revue bimensuelle Les Feuilles libres, puis il contribue au numéro de mai des Cahiers de la République des Lettres consacré aux colonies; il en devient brièvement rédacteur en chef en 1929. Hilaire publie sa première chronique des disques en 1928 dans La Revue hebdomadaire, texte qui porte sur des enregistrements de jazz. Quelques mois plus tard, il publie encore deux articles, toujours sur l’enregistrement phonographique, pour cette même revue. En 1929, il entreprend une collaboration régulière avec deux quotidiens : Le Journal, notamment pour la rubrique « Disques » avec une soixantaine de textes jusqu’en 1933, et La Dépêche de Toulouse, auquel il fournit des textes sur le phonographe et le cinéma jusqu’en 1935. De 1932 à 1934, Hilaire est également un contributeur régulier à la revue Beaux-Arts. Ses premiers articles pour cette revue portent sur des sujets relatifs à la politique française, et il y exprime des idées en faveur de l’extrême droite; après quoi, il réoriente ses textes vers des sujets artistiques (cinéma, arts phoniques). En parallèle à ses engagements réguliers pour Le Moniteur du Puy-de-Dôme, Le Journal, La Dépêche et Beaux-arts, il publie ponctuellement pour quelques autres périodiques, notamment Le Matin, Le Mémorial de Gaillac, L’Intransigeant, Comœdia et L’Édition musicale vivante; un de ses articles sur le jazz (« Voix d’ébène », mars 1930) pour cette dernière revue est remarqué et applaudit dans Paris soir.
Une particularité de la carrière de Hilaire est son ascension professionnelle en politique, tout en poursuivant ses contributions pour la presse. S’il continue de travailler activement pour plusieurs journaux jusqu’en 1935, il se concentre en parallèle sur sa carrière politique. En 1931, Laval est nommé ministre de l’Intérieur et président du conseil, et Hilaire devient le chef adjoint de son Cabinet. En 1942, il est nommé secrétaire général à l’administration pour le ministère de l’Intérieur. La même année, avec René Bousquet et Louis Darquier de Pellepoix, lequel occupe alors la fonction de commissaire général aux Questions juives, il reçoit le général SS Reinhard Heydrich, lui-même étant un acteur de haute importance de la configuration des camps de la mort durant la conférence de Wannsee. En 1944, Hilaire anticipe la défaite de l’Allemagne, quitte son poste, et devient secrétaire général des Beaux-arts, en remplacement de Louis Hautecœur. Pendant cette période, la presse relaye notamment les évènements qu’il inaugure. Quelques mois plus tard, l’Épuration le rattrape. Le Gouvernement provisoire français applique le décret du 6 décembre 1944, accuse Hilaire d’avoir « favorisé les entreprises de toute nature de l’ennemi », et le révoque sans pensions de ses fonctions. En 1947, il est renvoyé devant la Haute Cour de Justice par contumace, puis condamné à cinq ans de prison, à l’indignité nationale à vie, et à la confiscation de ses biens. Il s’enfuit en Suisse et, en 1951, se constitue prisonnier à la frontière espagnole. En 1952, la Haute Cour ordonne la mise en liberté provisoire de Hilaire, lequel est gracié en 1955. Hilaire décède le 12 novembre 1976 à Ucel (Ardèche).
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Beaux-arts
- Cahiers de la République des Lettres
- Comœdia
- L’Édition musicale vivante
- La Dépêche [Toulouse]
- Les Feuilles libres
- L’Intransigeant
- Jazz hot
- Le Journal
- Le Matin
- Le Mémorial de Gaillac
- Le Moniteur du Puy-de-Dôme
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Ouvrages (sélection)
- Préface à Roger Wild, Visages contemporains (Chez F. Mourlot, 1937)
- Cinquante tableaux importants de André Derain, préface de Raymond Nacenta (Galerie Charpentier, 1945)
- Les Lauriers inutiles : Traité sur une politique des Beaux-Arts (Nouvelles Éditions latines, 1949)
- [sous le pseudonyme de Julien Clermont], L’homme qu’il fallait tuer : Pierre Laval (C. de Jonquières)
- Initiations « Flamenca » (Éditions du Tambourinaire, 1954)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/fr/12912119/georges_hilaire
- Archives de La Contemporaine : Fonds Robert Aron, dossier F/DELTA/1832/1 (8) [Sources sur l’histoire de l’Épuration en lien avec Georges Hilaire]
Références
- Baruch, Marc Olivier, « Qui sont les préfets de Vichy? », dans Marc Olivier Baruch (dir.), Vichy et les préfets : Le corps préfectoral français pendant la Deuxième Guerre mondiale, Paris, La documentation française, 2021, p. 9-28.
Fiche préparée par Sandro Guédy, 2024
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À venir
(1897-1986)
Musicologue, compositeur (il enseigne la composition à l’École normale de musique de Paris dès 1950), et critique musical belge. Il collabore à la Revue musicale de 1922 à 1949, où il écrit 400 articles, dont un grand nombre de comptes rendus d’éditions musicales. Il écrit également dans Comœdia, Le Mois, Le Courrier musical, Le Ménestrel, Polyphonie, Revue musicale belge et la Revue Pleyel. Ses travaux musicologiques se consacrent notamment à Albert Roussel. Il est également producteur d’émissions musicales à la chaîne de radio Paris-Tour Eiffel puis, à la RTF et à l’ORTF. Nommé attaché culturel pour les questions musicales à l’Institut international de coopération intellectuelle en 1926, il établit la norme pour le diapason à 435 Hz. De 1958 à 1968, il forme des techniciens et réalisateurs pour la radio et la télévision. Le cinéma représente pour Hoérée un domaine d’expertise : ingénieur du son, monteur et auteur de musique de films, il collabore notamment avec Arthur Honegger et s’exprime au sujet du cinéma sur diverses revues.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Courrier musical et théâtral
- Le Guide du concert
- Le Ménestrel
- Modern Music
- Musique
- La Revue musicale
- Revue Pleyel
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
Ouvrages (sélection)
- Albert Roussel (Rieder, 1938)
- « Debussy et l’entre-deux-guerres (1918-1945) », Précis de musicologie, édité par J. Chailley, Paris, Presses universitaires de France, 1958, p. 389-403.
Compositions musicales (sélection)
- 2 Sonates pour piano (1916, 1918)
- Les Heures claires (5 mélodies pour voix, 1918-1922)
- Pastorale et danse (quatuor à cordes, 1923)
- Septuor (voix de femme, flûte, piano et quatuor à cordes, 1923)
- Le Merveilleux été (4 mélodies pour voix, 1924)
- Fanfare pour Albert Roussel (orchestre, 1930)
- Rapt (film de D. Kirsanoff, collaboration avec Arthur Honegger, 1934)
- L’Aventure du chevalier Berthrand (piano solo, 1945)
- Un Revenant (film de C. Jaque, collaboration avec Arthur Honegger, 1946)
- Démons de l’aube (film d’Y. Allegret, collaboration avec Arthur Honegger, 1946)
- Improvisation (piano solo, 1947)
- Pour le premier jour du printemps (5 pièces pour piano solo, 1949, rév. en 1972)
- Crève-Coeur le magicien (conte lyrique pour 2 solistes, chœur d’enfants et orchestre, 1961)
- La Famille de Charles IV (musique pour orchestre, 1961)
- Suite pour orchestre d’accordéons (1970)
- Trièdre (accordéon de concert, 1980)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/14794071/arthur_hoeree
- Dezède : https://dezede.org/individus/ho%C3%A9r%C3%A9e
Références
- Baker, Theodore et Nicolas Slonimsky, « Hoérée, Arthur », Dictionnaire biographique des musiciens, traduit de l’anglais par Marie-Stella Pâris, Paris, R. Laffont, 1995.
- Labelle, Nicole, « Hoérée, Arthur (Charles Ernest) », Grove Music Online, https://doi.org/10.1093/gmo/9781561592630.article.13131, consulté le 1er mai 2018.
Fiche préparée par Justine Brasseur-Masse, 2018 (mise à jour en 2024)
(1865-1950)
Musicien et compositeur (ayant étudié auprès d’Antoine-François Marmontel, Gabriel Fauré et Léo Delibes à Paris, et auprès d’Anton Bruckner, Robert Fuchs et Hermann Graedener), pédagogue suisse, créateur de la gymnastique rythmique (les premiers cours sont donnés à l’Institut Jaques-Dalcroze à Hellerau, transféré à Genève pendant la guerre). En tant que musicographe, il publie à partir de 1919 dans les revues parisiennes Le Courrier musical, Le Ménestrel et La Revue musicale des articles promouvant sa méthode (la « rythmique ») et élaborant sur des thèmes reliés à la centralité du corps et du geste dans le rapport entre les hommes et la musique.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Courrier musical
- Le Ménestrel
- La Revue musicale
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Ouvrages (sélection)
- Vorschläge zur Reform des musikalischen Schulunterrichts (Gealto Hugurich, 1905)
- La rythmique (2 volumes) (Foetisch, 1903)
- La portée musicale (Foetisch, s.d.)
- Les gammes et les tonalités, le phrasé et les nuances (3 volumes) (Foetisch, 1907)
- La plastique animée (Foetisch, s.d.)
- La respiration et l’innervation musculaire (Foetisch, 1907)
- La rythmique appliquée à l’étude du piano (Jobin & Cie., 1918)
- Le rythme, la musique et l’éducation (Jobin & Cie., 1920; Foetisch, 1965)
- Souvenirs, notes et critiques (Attinger, 1942)
- La musique et nous. Notes de notre double vie (Éditions Perret-Gentil, 1945)
- Notes bariolées (Jeheber, 1948)
Compositions musicales (sélection)
- Janie, idylle musicale, poème de P. Godet (1894)
- La Veillée, suite lyrique, poème de J, Thoiry (1896)
- Chansons populaires romandes, pour voix et piano, 1899)
- Sancho, comédie lyrique, poésie de R. Yve-Plessis (1897)
- Jeu du Feuillu, musique de fête pour solistes, chœur et orchestre (Sandoz, 1900)
- Nocturne – Concerto pour violon no 1 (Süddeutscher Musikverlag, 1902)
- Le Festival vaudois, musique de fête pour solistes, chœur et orchestre (Sandoz, 1903)
- Le Bonhomme Jadis, opéra-comique, poème de Franc-Nohain (Heugel, 1904)
- Idylles et chansons, poèmes de Gabriel Vicaire (Heugel, 1907)
- Les Jumeaux de Bergame, opéra-comique d’après le ballet-arlequinade de Jean-Pierre Claris de Florian, poème de Maurice Léna (Heugel, 1908)
- Poème – Concerto pour violon no 2 (1911)
- La Fête de juin, spectacle patriotique, paroles de D. Baud-Bovy et A. Malsch (Foetisch, 1914)
- Trois Marches militaires (Heugel, 1916)
- La Fête de la jeunesse et de la joie, suite de lieds et de chansons, de mimes et de danses (Foetisch, 1923)
- Les premiers souvenirs, poème en images de Jacques Chenevière (Heugel, 1924)
- Échos du dancing, 6 impromptus pour violon, violoncelle et piano (Senart, 1925)
- Recueils de danses et de rythmes pour piano : par ex. Douze Danses pour piano (Simrock, 1911), Rythmes de danse pour piano (Heugel, 1920), 50 Études miniatures de métrique et rythmique, pour piano (Senart, 1923), Musiques pour faire danser, pour piano (Rouart, Lerolle et Cie, 1924)
- Plusieurs chœurs, transcriptions de musiques populaires, chants dans le style populaire
- Vaste production de chansons pour enfants, des Chansons d’enfants (Sandoz, 1904) aux Chansons en bleu et en rose (Leduc, 1939)
- Quatre saynètes enfantines sur des textes de Marguerite Grange : Le Laboureur et ses Enfants (Jobin, 1929); Perrette et le Pot au lait (Jobin, 1929); Le Savetier et le Financier (texte de, Foetisch, 1933); Riquet à la houppe (Foetisch, Rouart-Lerolle, 1935)
- Compositions instrumentales et jeux musicaux pour enfants et adolescents : par ex. Six Jeux rythmiques pour enfants et adolescents, pour piano (Heugel, 1925); Les Petits Symphonistes (Leduc, 1939)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/13006869/emile_jaques-dalcroze
- Bru Zane Mediabase : https://www.bruzanemediabase.com/exploration/artistes/jacques-dalcroze-emile
- Dezède : https://dezede.org/individus/jaques-dalcroze
Références
- Warszawski, Jean-Marc, « Jacques-Dalcroze Émile », Musicologie.org, https://www.musicologie.org/Biographies/j/jaques_dalcroze.html, consulté le 24 mai 2024.
- Baker, Theodore et Nicolas Slonimsky, « Jaques-Dalcroze, Emile », Dictionnaire biographique des musiciens, traduit de l’anglais par Marie-Stella Pâris, Paris, R. Laffont, 1995.
- Berchtold, Alfred, Emile Jaques-Dalcroze et son temps, Lausanne, L’Âge d’Homme, 2000.
- Haward, Lawrrence W. et Reinhard Ring, « Emile Jaques-Dalcroze », Grove Music Online, https://doi.org/10.1093/gmo/9781561592630.article.14181, consulté le 14 mai 2024.
Fiche préparée par Justine Brasseur-Masse, 2018 (mise à jour en 2024)
À venir
(1867-1950)
Conjointement à son activité de compositeur, Koechlin rédige des ouvrages théoriques et retrace, dans de nombreux articles écrits pour différentes revues entre 1901 et 1949, les profondes mutations touchant le langage musical durant cette période. Sa pensée esthétique, nourrie de lectures philosophiques (parmi lesquelles Bergson occupe une place importante), rend compte également des débats théoriques qui secouent alors le milieu musical français.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- La Revue musicale
- Le Ménestrel
- Le Monde musical
- La Revue musicale SIM
- Europe
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
Écrits (sélection)
- Étude sur les notes de passage (Max Eschig, 1922)
- Précis des règles du contrepoint (Heugel, 1926)
- Claude Debussy (H. Laurens, 1927)
- Gabriel Fauré (Alcan, 1927)
- Traité de l’harmonie, 3 vol. (Max Eschig, 1927-30)
- Étude sur le choral d’école (Max Eschig, 1929)
- Étude sur l’écriture de la fugue d’école (Max Eschig, 1933)
- Théorie de la musique (Heugel, 1935)
- Les instruments à vent (Presses universitaires de France, 1948)
- Traité d’orchestration, 4 vol. (Max Eschig, 1954-1959)
Compositions musicales (sélection)
Ballets, musiques de scène, musiques de film, poèmes symphoniques, chorals pour orchestre, œuvres chorales, mélodies, musique de chambre
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/14785271/charles_koechlin
- Bru Zane Mediabase : https://www.bruzanemediabase.com/exploration/artistes/koechlin-charles
- Dezède : https://dezede.org/individus/koechlin
- Dictéco : https://dicteco.huma-num.fr/fr/person/2373
- Fonds Charles Koechlin, Bibliothèque La Grange-Fleuret (BLGF), inventaire disponible en ligne : https://www.bibliotheques-royaumont.com/content/uploads/2022/09/Koechlin-2019.pdf
Références
- Cathé, Philippe, Sylvie Douche, Michel Duchesneau (dir.) et Marie-Hélène Benoit-Otis (éd.), Charles Koechlin. Compositeur et humaniste, Paris, Vrin, 2010.
- Duchesneau, Michel, « Le compositeur comme intellectuel : De l’idéal musical à travers l’écrit chez Charles Koechlin », dans Michel Duchesneau, Valérie Dufour et Marie-Hélène Benoit-Otis (dir.), Écrits de compositeurs : Une autorité en questions (XIXe-XXe siècles), Paris, Vrin, 2013, p. 49-57.
- Duchesneau, Michel, « Les compositeurs critiques : Scientifiques ou artistes? Le cas de Charles Koechlin », dans Timothée Picard (dir.), La critique musicale au XXe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2020, p. 473-481.
-
Duchesneau, Michel, « Écrits de compositeurs, médias et publics dans les années 1930 : À propos des échanges sur le public de l’opéra entre Max d’Ollone et Charles Koechlin », Écrits de compositeurs et espaces médiatiques, numéro thématique de la Revue musicale OICRM, vol. 7, no 1, 2020, p. 156-167, https://revuemusicaleoicrm.org/rmo-vol7-n1/dollone-et-koechlin.
- Fontaine, Susanne, « Koinzidenzen und kreative Missverständnisse : Zeit im ästhetischen Denken von Klee, Koechlin, Souvtchinsky und Messiaen », dans Camilla Bork et al. (dir.), Ereignis und Exegese : Musikalische Interpretation—Interpretation der Musik, Schliengen, Argus, 2011, p. 214-227.
- Koechlin, Charles, Écrits, vol. 1 : Esthétique et langage musical, écrits présentés et annotés par M. Duchesneau, Sprimont, Mardaga, 2006.
- Koechlin, Charles, Écrits, vol. 2 : Musique et société, écrits présentés par M. Duchesneau et annotés par M. Duchesneau, Descheneaux et D. Trottier, Wavre, Mardaga, 2009.
- Orledge, Robert, « Koechlin, Charles », Grove Music Online, https://doi-org /10.1093/gmo/9781561592630.article.15248, consulté le 29 janvier 2019.
Fiche préparée par Margaux Sladden, 2019 (mise à jour en 2024)
À venir
À venir
(1874-1944)
Musicologue, critique musical, sinologue et écrivain. Élève puis proche de Bergson, Laloy s’adonne à des activités professionnelles variées (il est tour à tour professeur d’histoire de la musique à la Sorbonne puis au Conservatoire de Paris, secrétaire général de l’Opéra de Paris, rédacteur en chef de La Revue musicale de Combarieu, co-fondateur du Mercure musical en 1905 et de L’Année musicale en 1911, critique musical et littéraire dans de nombreuses revues). Il témoigne de centres d’intérêt tout aussi diversifiés : notamment la musique de l’Antiquité grecque, la civilisation chinoise, le chant grégorien ou encore la création musicale contemporaine (en particulier l’œuvre debussyste).
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Comœdia
- Le Courrier musical
- Europe
- La Grande Revue
- Mercure de France
- Le Mercure musical
- La Page musicale
- La Revue des deux mondes
- Revue d’histoire et de critique musicales
- Revue musicale (histoire et critique)
- Revue musicale SIM
- La Revue musicale
- Sélection
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
Ouvrages (sélection)
- Le livre de la fumée (Librairie Dorbon-Aîné, [1913])
- Aristoxène de Tarente et la musique de l’Antiquité (Oudin et Cie, 1904)
- Rameau (Alcan, 1908)
- Claude Debussy (Les Bibliophiles fantaisistes, 1909)
- La musique chinoise. Étude critique (Laurens, ca1910)
- Légendes des Immortels, d’après les auteurs chinois (Albert Messein, 1922)
- La danse à l’Opéra (Brugière, 1927)
- La musique retrouvée, 1902-1927 (Plon, 1928)
- Miroir de la Chine. Présages, images, mirages (Desclée De Brouwer, 1933)
- Comment écouter la musique (Presses universitaires de France, 1942)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/11910775/louis_laloy
- Bru Zane Mediabase : https://www.bruzanemediabase.com/exploration/artistes/laloy-louis
- Dezède : https://dezede.org/individus/laloy
- Inventaires des papiers de Louis Laloy, préparé par Vincent Laloy, 2006, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb40131464v
Références
- Priest, Deborah, « Introduction », in Debussy, Ravel et Stravinski : textes de Louis Laloy (1874-1944), Paris, L’Harmattan, 2007, p. 15-60.
- Rodriguez, Philippe, « Louis Laloy, un explorateur du savoir au service de la musique », Cahiers Maurice Ravel, n° 11, 2008, p. 75-92.
- Trevitt, John, « Laloy, Louis », Grove Music Online, https://doi-org /10.1093/gmo/9781561592630.article.15868, consulté le 29 janvier 2019.
- Wheeldon, Marianne, « Debussy’s “Repetitional Entrepreneurs” : Vuillermoz, Koechlin, Laloy and Vallas », dans Barbara L. Kelly et Christopher Moore (dir.), Music Criticism in France, 1918-1939 : Authority, Advocacy, Legacy, Woodbridge, Boydell Press, 2018, p. 219-243.
Fiche préparée par Margaux Sladden, 2019 (mise à jour en 2024)
(1869-1943)
Musicologue et critique musical français, professeur agrégé de philosophie, parmi les premiers à supporter l’avant-garde musicale française dans la presse, notamment le groupe des Six. Il fonde et dirige de 1904 à 1907 le laboratoire acoustique de l’École des hautes études sociales.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Courrier musical et théâtral
- Le Figaro
- Le Guide du concert
- Le Ménestrel
- Musique
- La Revue musicale
- La Revue politique et littéraire (Revue bleue)
- Le Temps
- La Victoire
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
Ouvrages (sélection)
- Éditeur scientifique du Discours de la méthode de René Descartes (P. Delaplane, 1899)
- Les philosophes : Socrate (P. Mellottée, 1901)
- Les philosophes : Descartes (P. Mellottée, 1902)
- Histoire de la musique (P. Mellottée, 1910)
- Préface à Blanche Selva, Quelques mots sur la sonate : Évolution du genre (P. Delaplane, 1914)
- Brahms (F. Alcan, 1920)
- [avec Joseph Loisel] « L’Institut de France et le Prix de Rome », dans Albert Lavignac et Lionel de La Laurencie (dir.), Encyclopédie de la musique et dictionnaire du Conservatoire (Delagrave, 1921)
- Faust de Gounod : Étude historique et critique, analyse musicale, dans la collection « Les chefs-d’œuvre de la musique expliqués » dont il est le directeur (P. Mellottée, 1922)
- Bizet (F. Alcan, 1924)
- La vie de Schubert (Gallimard, 1928)
- Albert Roussel (Draeger, 1938)
- Gluck (Gallimard, 1941)
- Gounod (Gallimard, 1942)
- La musique française (3 vol., Gallimard, 1943-1944)
Compositions musicales (sélection)
- 3 Mélodies (E. Baudoux, après 1902)
- [Le] Vaste flot des jours se déroule lentement : Berceuse pour Jean-Christophe, œuvre non publiée pour voix et piano.
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : http://data.bnf.fr/12407753/paul_landormy
- Dezède : https://dezede.org/individus/landormy
- Dossier de Légion d’honneur : https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/210603
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM), IMEC, dossier de « Landormy, Paul », cote 8SDJ/119/13, partiellement accessible en ligne : https://mrsh.unicaen.fr/encr/Encr.xml/a011483699801j41c9t.html
Références
- Baker, Theodore et Nicolas Slonimsky, « Landormy, Paul », Dictionnaire biographique des musiciens, traduit de l’anglais par Marie-Stella Pâris, Paris, R. Laffont, 1995.
- Kelly, Barabara L., Music and Ultra-Modernism in France : A Fragile Consensus, 1913-1939, Woodbridge, Boydell Press, 2013.
Fiche préparée par Héloïse Rouleau, 2017 (mise à jour en 2024)
(1875-1935)
André Dally, surtout connu sous le pseudonyme de Lionel Landry, est un auteur et critique cinématographique français. Après des études à l’École normale supérieure, il a occupé divers postes au sein des Monnaies et médailles, dont celui de directeur de 1927 à 1934. Membre de la Société française de psychologie, Dally s’est intéressé à des questions d’ordre esthétique dans les domaines du cinéma et de la musique. Au cours de sa carrière, il a collaboré avec plusieurs revues, dont la Revue des deux mondes, la Revue musicale, Cinémagazine et Cinéa.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Les Cahiers de la quinzaine
- Cinéa
- Cinémagazine
- La Revue des deux mondes
- La Revue musicale
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Ouvrage (sélection)
- La sensibilité musicale. Ses éléments, sa formation (Alcan, 1927; 1930)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
Références
- Cinéanères, fiche biographie de Lionel Landry dans le cadre du 13e Festival d’Anères cinéma muet et piano parlant, 8 au 12 juin 2011, http://www.festival-aneres.fr/PHP/Cineaneres/CRI/Cineaneres_special_LionelLandry.pdf, consulté le 6 août 2023.
- « DALLY Michel André Martin », Cour des comptes : Chambres régionales & territoriales des comptes, https://www.ccomptes.fr/fr/biographies/dally-michel-andre-martin, consulté le 6 août 2023.
Fiche préparée par Mathilde Veilleux, 2023 (révisée en 2024)
À venir
(1874-1962)
Avocat, critique théâtral et musical, et haut fonctionnaire du gouvernement. Il est le fils aîné d’Henri de Lapommeraye (Pierre Henri Victor Bedalle de Lapommeraye, dit) (1839-1891). Ce dernier, d’abord avocat puis critique de théâtre renommé, décède en 1891 alors que Pierre n’a que 17 ans. Celui-ci suit alors rapidement les traces de son père. Pierre étudie le droit, ce qui lui donnera accès à une carrière durable dans le gouvernement, et, en parallèle, il est actif comme critique, principalement de théâtre. À partir de 1896, il publie régulièrement des articles dans de nombreux journaux, dont Paris (divers articles, il est notamment responsable des séries « Tribune littéraire » et « Courrier des théâtres »), La Cocarde et L’Estafette. Il écrit sur une variété de sujets, la plupart concernant le théâtre ou les affaires juridiques d’état. Au début des années 1900, il donne plusieurs conférences. À partir de 1919, il devient collaborateur régulier de l’hebdomadaire Le Ménestrel. C’est principalement grâce à ses nombreuses contributions dans ce journal qu’il peut aussi être considéré comme critique musical. Fin 1930, il accepte le poste de secrétaire général de la présidence du Sénat, et quitte alors Le Ménestrel, délaissant la critique. Tout au long de sa carrière, il gravit les échelons de la Légion d’honneur en reconnaissance de sa contribution au gouvernement, ayant été nommé chevalier en 1912, officier en 1928 et commandeur fin 1930.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Ménestrel
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/18007128/pierre_berdalle_de_lapommeraye
- Dezède : https://dezede.org/individus/lapommeraye-2
- Dossier de Légion d’honneur : https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/27872
Fiche préparée par Annalise Moschella, 2024
À venir
À venir
À venir
À venir
(1896-1971)
Compositeur, professeur de musique privé, il est actif dans la presse comme billettiste hebdomadaire au Guide du concert avec la rubrique « Variations… sans thème », parue entre 1934 et 1939. Entre 1940 et 1944 publie sous le pseudonyme d’Ivan (ou Yvan) Marfel une longue liste de chansons en collaboration avec Claude Aral (pseudonyme de Lucie Soufflet?).
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Guide du concert
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Ouvrages (sélection)
- La Légende de Saint-Cornély, récit en vers (s.l., s.d.)
- Exercices préparatoires à l’étude de l’harmonie (1re série) (Durand, 1936)
- Réalisations des Exercices préparatoires à l’étude de l’harmonie (1re série) (Durand, 1937)
- Exercices préparatoires à l’étude de l’harmonie (2e série) (Durand, 1939)
- Traité de l’harmonie classique (Durand, 1941)
- Réalisations des exercices, basses et chants du Traité de l’harmonie classique (Durand, 1951)
- Cours pratique d’harmonisation et d’accompagnement au piano, précédé d’un Abrégé de l’harmonie classique (Durand, 1953)
Compositions musicales
- 3 pièces pour piano publiées par les éditions Émile Gallet et fils en 1932 (Dans la lande fleurie (scènes du pays de Carnac); Premier Impromptu; Sérénade pour un soir de fête)
- 4 pièces pour piano publiées chez Durand (En carriole, 1946; Impromptu-Valse, 1947; Une valse, 1948; Le Petit Train de Paimpol, 1956)
- Une vingtaine de chansons pour chant et piano dont il a composé la musique, sous le pseudonyme d’Ivan (ou Yvan) Marfel, à quatre main avec Claude Aral (pseudonyme de Lucie Soufflet?), publiées entre 1940 et 1944 par les éditions SPERA, La Voix des nôtres et Épis
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
Références
- Lazzaro, Federico, « Variations sur… Yves Margat (humour estetico) (« Anthologie du PHEM / Musicographes, 2) », Revue musicale OICRM, vol. 5, no 2, 2018, http://revuemusicaleoicrm.org/rmo-vol5-n2/margat.
Fiche préparée par Federico Lazzaro, 2018
(1873-1942)
Auguste Mangeot est le fils d’Édouard Mangeot, fondateur de la revue Le Monde musical, et est né dans une famille reconnue pour son travail en tant que facteur de pianos. D’abord pianiste et critique musical, il prend la relève de la direction du Monde musical à la mort de son père en 1898 et en change l’orientation en substituant les textes sur l’organologie et le syndicat par des articles touchant à des questions esthétiques. D’abord maréchal des logis d’artillerie lors de la Grande Guerre, Mangeot est déplacé dans l’armée auxiliaire en 1916 afin d’être au service d’études du Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Il devient ainsi associé au service d’action artistique à l’étranger au sein du Comité de Propagande artistique – renommé Service de Décentralisation artistique le 31 mai 1917. Sous la tutelle d’Alfred Cortot, Mangeot a comme mission de contribuer à répandre l’art français à l’étranger à l’aide de manifestations artistiques. Ayant à cœur l’éducation musicale et la démocratisation de la musique, il fonde avec Cortot l’École normale de musique de Paris en 1919 dont l’objectif la préservation et la revitalisation de la culture française, à l’image de son travail lors de la guerre. Il contribue substantiellement au fonctionnement de l’École par ses connaissances et moyens financiers, diplomatiques et de gestion – les premiers cours de l’École seront tenus aux bureaux du Monde musical – et en sera le directeur jusqu’en 1939, puis directeur honoraire jusqu’à son décès en 1942. En sa qualité de directeur de l’École normale de musique, ainsi que de directeur du Monde musical, Auguste Mangeot se voit désigner Chevalier de la Légion d’honneur par décret du 9 août 1929.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Monde musical
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
Ouvrages (sélection)
- La Paix universelle et le désarmement militaire par l’organisation de la volonté des nations (Le Monde musical, 1909)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/14851819/auguste_mangeot
- Dezède : https://dezede.org/individus/mangeot-2
- Dossier de Légion d’honneur : https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/245186
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM), IMEC, dossier de « Mangeot, Auguste », cote 8SDJ/120/32, partiellement accessible en ligne : https://mrsh.unicaen.fr/encr/Encr.xml/a0114839637057Fe7bU.html
Références
- Douche, Sylvie, « Auguste Mangeot », Correspondances inédites à des musiciens français : 1914-1918, Paris, L’Harmattan, 2012, p. 239.
- Pascu, Cristina Eleonora, « The Impact of French Pedagogy on Romanian Piano Art : Disciples of Alfred Cortot », dans Matei Bejenaru, Laura Vasiliu, Călin Ciobotari, Diana-Beatrice Andron (dir.), Intersections in Artistic Research : The Model of the Other and the Culture of Mobility, actes du colloque The International Conference of Doctoral Schools « George Enescu » National University of Arts Iași, Romania (3-5 novembre 2022), IașI, Artes, 2023, p. 97-108.
- Segond-Genovesi, Charlotte, Musique et musiciens à Paris pendant la Grande Guerre : Les chemins du patriotisme, Paris, Vrin, 2022.
Fiche préparée par Kamille Gagné, 2024
(1859-1935)
Critique musical français, Jean Marnold est principalement connu pour sa contribution de presque trente ans à la rubrique « Musique » du Mercure de France. Ayant à cœur la défense de la musique d’avant-garde, notamment celle de Debussy et de Ravel, Marnold est très proche du cercle amical des Apaches sans toutefois en être un membre régulier. C’est d’ailleurs dans le but de faire la promotion de la modernité musicale qu’il fonde, avec le critique Louis Laloy, la revue de combat Le Mercure musical au printemps 1905. Durant les mois de juin et juillet de la même année, il profite de ses tribunes dans Le Mercure musical et le Mercure de France pour s’insurger contre l’élimination de Ravel à la suite du concours préparatoire du Prix de Rome dont le jeune compositeur était pourtant le favori. Ravel dédie d’ailleurs Le Gibet, seconde pièce de la suite pour piano Gaspard de la nuit (1908) à Marnold.
Marnold témoigne d’un grand intérêt pour la vie culturelle et intellectuelle allemande. Il publie, dans Le Courrier musical et Le Mercure musical respectivement en 1904 et en 1905, une série d’articles intitulée « Les sons inférieurs et la théorie de M. Hugo Riemann » dans laquelle il critique les idées du théoricien allemand. Marnold a également traduit de l’allemand l’opéra de Richard Strauss Le Feu de la Saint-Jean (1908) ainsi que l’ouvrage de Friedrich Nietzsche La Naissance de la tragédie (1901) avec son frère Jacques Morland. Durant la Première Guerre mondiale, il réplique dans les pages du Mercure de France à Camille Saint-Saëns qui se prononçait alors vigoureusement en faveur de l’interdiction de la musique allemande en France, notamment celle de Richard Wagner; ses articles ont été regroupés et publiés en 1917 dans un ouvrage intitulé Le Cas Wagner : La musique pendant la guerre.
Ne fuyant pas la polémique, Marnold en est même venu jusqu’aux armes avec certaines figures de la vie culturelle française. Il a en effet affronté en duel (à l’épée) A. Z. Mathot puis Georges Casella en 1910 (photos du duel avec Casella ici, vidéo ici). La presse rapporte également une altercation physique avec Jacques Rouché en 1926.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Courrier musical
- Mercure de France
- Le Mercure musical
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Ouvrages (sélection)
- Musique d’autrefois et d’aujourd’hui (Dorbon aîné, [1912])
- Le Cas Wagner : La musique pendant la guerre (Bossard, 1917)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
Références
- Duchesneau, Michel, « French Music Criticism and Musicology at the Turn of the Twentieth Century : New Journals, New Networks », Nineteenth-Century Music Review, vol. 14, n° 1, 2017, p. 9-32.
- Goubault, Christian, La critique musicale dans la presse française de 1870 à 1914, Genève, Slatkine, 1984, p. 114-121.
- Kieffer, Alexandra, « Riemann in France : Jean Marnold and the “Modern” Music-Theoretical Ear », Music Theory Spectrum, vol. 38, n° 1, 2016, p. 1-15.
- Kieffer, Alexandra, Debussy’s Critics : Sound, Affect, and the Experience of Modernism, New York, Oxford University Press, 2019, chapitre 3 « Marnold : Music as Epistemology», p. 136-188.
Fiche préparée par Mathilde Veilleux, 2024
(1872-1945)
Camille Mauclair est un romancier, poète, historien de l’art et critique musical français. Les premières œuvres littéraires de Mauclair témoignent de sa proximité avec l’avant-garde artistique française de la fin du XIXe siècle, très tournée vers le symbolisme. Il se détache de plus en plus du mouvement au tournant du siècle jusqu’à y préférer un « retour à l’ordre » très nationaliste durant l’entre-deux-guerres.
Il collabore avec divers revues et journaux en tant que journaliste et critique d’art, ce qui lui permet à la fois de gagner sa vie et contribuer, selon ses dires, à l’éducation du public. N’ayant suivi aucune formation musicale, Mauclair adopte un style de critique très littéraire qui lui vaut les reproches de musicographes plus « érudits » comme Louis Laloy et Jean Marnold. Dans ce débat entourant la légitimité du critique, Mauclair prend position en faveur d’une critique dite de « littérateurs »; il considère que le fait de ne pas se laisser distraire par des détails techniques lui permet d’accéder à la véritable beauté d’une œuvre.
En plus de ses nombreuses contributions au Courrier musical durant la première décennie du XXe siècle, Mauclair est l’auteur d’une biographie sur Robert Schumann et de divers essais sur la musique. Certains de ses poèmes ont également été mis en musique, par exemple, par Nadia Boulanger et Ernest Chausson.
Contribution aux périodiques musicaux
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- Le Courrier musical
- La Revue
Ouvrages (sélection)
- Schumann (H. Laurens, 1906)
- La religion de la musique (Fischbacher, 1909)
- Histoire de la musique européenne, 1850-1914 : Les hommes, les idées, les œuvres (Fischbacher, 1914)
- Les héros de l’orchestre (Fischbacher, 1921)
Bibliographie
Ressources en ligne
- BnF : https://data.bnf.fr/fr/ark:/12148/cb11915191p
- BruZane Mediabase : https://www.bruzanemediabase.com/exploration/artistes/mauclair-camille
- Dezède : https://dezede.org/individus/mauclair
Références
- Giladi, Amotz, « Du symbolisme au néo-classicisme, de l’anarchisme à l’extrême droite : Le double revirement de Camille Mauclair », Historical Reflections / Réflexions historiques, vol. 40, no 3, 2014, p. 91-109.
- Jean-Aubry, G., Camille Mauclair, Paris, E. Sansot, 1905.
- Kearns, Edward, « Mauclair and the Musical World of the Fin de Siècle and the Belle Époque », The Modern Language Review, vol. 96, no 2, 2001, p. 334-346.
- Papandreopoulou, Katia, Camille Mauclair (1872-1945), critique, théoricien et historien de l’art : Un chemin périlleux entre cosmopolitisme et nationalisme sous la IIIe République, Bruxelles, Peter Lang, 2024.
- Yeoland, Rosemary, La contribution littéraire de Camille Mauclair au domaine musical parisien, Lewiston, Edwin Mellen Press, 2008.
- Yeoland, Rosemary, « Camille Mauclair, Ernest Chausson and the “Trois Lieder” », International Review of the Aesthetics and Sociology of Music, vol. 47, no 1, 2016, p. 109-122.
- Yeoland, Rosemary, « Nadia Boulanger et Camille Mauclair », International Review of the Aesthetics and Sociology of Music, vol. 45, no 1, 2014, p. 63-76.
- Yeoland, Rosemary et Agnès Hafez-Ergaut, « Camille Mauclair : Critique et Compétences », International Review of the Aesthetics and Sociology of Music, vol. 37, no 2, 2006, p. 213-224.
Fiche préparée par Mathilde Veilleux, 2024
(1873-19??)
Chanteuse (soprano) française et critique, Cécile Max se produit au casino de Nice jusqu’en 1896. Arrivée à Paris à l’âge de 22 ans, son nom apparaît dans les faits divers de la presse de l’époque concernant une tentative de suicide qu’elle aurait commise à la suite d’un chagrin d’amour.
Collaboratrice musicale au journal féministe La Fronde entre 1899 et 1903 (sa seule collaboration musicographique connue), elle y signe plus de 50 articles par année. Elle est la première candidate féminine à être proposée et élue (27 voix sur 29 votants) à l’Association professionnelle de la critique dramatique et musicale (APCDM) le 28 décembre 1901 (elle est parrainée par Alfred Bruneau, Hugues Imbert et Samuel Rousseau).
Militante pour la place des femmes en musique, Le Monde artiste mentionne en 1901 qu’elle « commence une campagne documentée pour l’admission de la femme au Comité supérieur d’enseignement du Conservatoire, au professorat des classes de chant, de déclamation, de piano supérieur et de harpe, à tous les genres de concours, enfin, surtout, à celui du prix de Rome » (16 juin 1901).
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- La Fronde
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Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM), IMEC, dossier de « Max, Céxile ou Laurent, Camille », cote 8SDJ/121/20, partiellement accessible en ligne : unicaen.fr/encr/Encr.xml/a011483977390rnih6m.html
- Dezède : https://dezede.org/individus/max
Références
- Moore, Christopher, « Feminine Beginnings : Women’s Critical Perspectives on Debussy (1897-1914) », dans Simon Trezise (dir.), Debussy in Context, Cambridge, Cambridge University Press, 2024, p. 34‑44.
Fiche préparée par Hélène Archambault, 2024
(1891-1976)
Compositeur, critique musical et peintre, dont l’esthétique favorise les préoccupations spirituelles et le symbolisme. Il entre au Conservatoire de Paris en 1909, suivant les cours de composition avec Charles-Marie Widor et d’histoire de la musique avec Maurice Emmanuel. Il étudie également l’orchestration avec Vincent d’Indy. Au début de la Première Guerre mondiale, il est mobilisé et grièvement blessé au combat peu de temps après. Sa convalescence est l’occasion pour lui d’étudier et réfléchir à diverses questions, notamment esthétiques, ce qui contribue à son engagement en tant qu’intellectuel par la suite. Il se fait connaître du public en tant qu’artiste et érudit à la fin des années 1910 et au début des années 1920. Durant cette période, il reçoit de nombreux prix pour ses compositions et ses écrits, dont le Prix Lili Boulanger en 1918, le Prix Lepaulle en 1919, le Prix Halphen en 1920 ainsi que le Prix de la Fondation Blumenthal en 1921 pour son ouvrage Pour une esthétique générale (1920). Il est secrétaire général de la rédaction de la revue mensuelle Cercle musical et dramatique indépendant (CDMI) (1920-1922). En plus de sa propre production musicographique, des livres sont écrits sur lui (Léon Vallas, Georges Migot, 1923, et Pierre Wolff, La route d’un musicien, 1933), témoignant de son importance dans la scène culturelle française durant la première décennie de sa carrière. Durant l’entre-deux-guerres, il est président de la société de musique de chambre La Spirale, donne diverses conférences et réalise des émissions pour Radio-Cité. Fervent défenseur de la tradition musicale française, il écrit un livre sur Jean-Philippe Rameau et le génie de la musique française en 1930. Jusqu’à la fin de sa vie, il continue à composer et à écrire dans diverses revues. Il reçoit le titre de chevalier (1930) puis officier (1965) de la Légion d’honneur, et, de 1949 à 1961, occupe de poste de conservateur du Musée des instruments du Conservatoire de Paris.
Contribution aux périodiques musicaux
- L’Autorité
- CMDI : Cercle musical & dramatique indépendant
- Comœdia
- La Douce France
- L’Esprit nouveau
- La France active
- Le Guide du concert
- Le Monde musical
- La Revue musicale
- La Revue Pleyel
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Ouvrages (sélection)
- Essais pour une esthétique générale (E. Figuière, 1920)
- Appoggiatures résolues et non résolues (3 vol., Douce France, 1922 à 1931)
- Jean Huré (M. Sénart, 1926)
- Jean-Philippe Rameau et le génie de la musique française (Delagrave, 1930)
- Les écrits de Georges Migot (éd. J. Delaye, Les Presses modernes, 1932)
- Lexique de quelques termes utilisés en musique (Leduc, 1935; Didier, 1947)
- Entrevue dans le cadre de l’émission de Bernard Gavoty et Daniel-Lesur à la RTF, transcrite et publiée dans Pour ou contre la musique moderne?, Paris, Flammarion, 1957, p. 229-231.
- Kaléidoscope et miroirs suivi de matériaux et inscriptions (Centre d’art national français, 1970)
Compositions musicales (sélection)
- Le cycle des oratorios « christiques »
- Symphonie no1 « Les Agrestides » (1919-1920)
- Symphonie no2 (1927)
- Le Livre des danceries (1929)
- La Jungle, polyphonie pour orgue principal et orchestre (1928)
- Le Zodiaque, douze études de concert pour le piano (1931-1932)
- Deux stèles de Victor Segalen (1925)
- Symphonie pour orchestre à cordes (1951)
- Sonate pour violon seul (1951)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/11916075/georges_migot
- Dezède : https://dezede.org/individus/migot
- Dictéco : https://dicteco.huma-num.fr/fr/person/2346
- Dossier de Légion d’honneur : https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/263904
Références
- Georges Migot : The Man and His Work, textes traduits et présentés par Claire Latham, Strasbourg, Institut de Musicologie/Les Amis de l’Œuvre et de la Pensée de Georges Migot, 1982.
- Honegger, Marc, Georges Migot : Compositeur et humaniste, 1891-1976, catalogue de l’exposition (Strasbourg, 7 juin-2 juillet 1977), Strasbourg, Bibliothèque nationale et universitaire, 1977.
- Honegger, Marc, « Migot, Georges », Grove Music Online, https://doi.org/10.1093/gmo/9781561592630.article.18636, consulté le 30 novembre 2023.
- Olile, Charles, « Georges Migot dans la vie musicale (les années 1922-1945) », Georges Migot [site de l’Association des Amis de l’œuvre et de la pensée de Goerges Migot], https://georgesmigot.info/themencode-pdf-viewer/?file=https://georgesmigot.info/wp-content/uploads/2023/10/Article_Bio_GM.pdf, consulté le 30 novembre 2023.
- Pinchard, Bruno, « Penser la musique après Debussy : un hommage à Georges Migot pour le trentième anniversaire de sa mort (1976-2006) », Georges Migot [site de l’Association des Amis de l’œuvre et de la pensée de Goerges Migot], 2023, https://georgesmigot.info, consulté le 30 novembre 2023.
- Simeone, Nigel, « La Spirale and La Jeune France : Group Identities », The Musical Times, vol. 143, no1880, 2002, p. 10-36.
- Trainaud, Annie, La pensée esthétique de Georges Migot, Strasbourg, Institut de Musicologie/Les Amis de l’Œuvre et de la Pensée de Georges Migot, 1983.
- Vallas, Léon, Georges Migot, Éditions Maurice Senart, Paris, 1923.
- Wolff, Pierre, La route d’un musicien : Georges Migot, Alphonse Leduc, Paris, 1933.
- « Une musique », visite du Musée des instruments anciens du Conservatoire de musique de Paris, avec interview de son conservateur Georges Migot par Claude Rostand, Radiodiffusion Télévision Française (RTF), 1960, disponible sur le site de l’Ina : https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cpf08008785/une-musique.
Fiche préparée par Annalise Moschella, 2023 (révisée en 2024)
À venir
(1893-1976)
Compositeur, critique et auteur.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Ménestrel
- Modern Music
- Musique
- La Revue musicale
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Ouvrages (sélection)
- Lully et l’opéra français (Éditions de la Nouvelle Revue Française, 1925)
- Jacqueline et son chien Pataud (Gautier-Languereau, 1930)
- Pataud-le-chien à la campagne (Gautier-Languereau, 1931)
- Maillerine l’Endormie (Éditions de Montsouris, 1946)
Compositions musicales (sélection)
- [éditeur] Jean-Baptiste Lully, Airs et chansons (supplément de La Revue musicale, 1925)
- Cantique spirituel, paroles de Lorenzo de’ Medici (chant et piano, 1928)
- Chant spirituel (chant et piano, 1928)
- Hymne, texte tiré des Upanishads (chant et flûte, 1928)
- Nocturnes pour guitare (1928)
- Berceuse pour violon seul (1928)
- Sicilienne : pour guitare (réédition, 2004)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
Fiche préparée par Aurélie Mavungu-Blouin, 2017 (mise à jour en 2024)
À venir
(1876-1958)
Musicographe français, compositeur ayant étudié auprès de Gabriel Fauré et de Vincent D’Indy, critique musical et dramatique, rédacteur en chef de la revue de musique populaire Les Chansons de France de 1907 à 1908, il signe parfois sous le pseudonyme d’Octave Séré.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Courrier musical
- Le Guide du concert
- La Rampe
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Ouvrages (sélection)
- [rédacteur en chef], Les chansons de France (périodique, 1907-1908)
- [sous le pseudonyme d’Octave Séré], Musiciens français d’aujourd’hui : Notices biographiques, suivies d’un essai de bibliographie et accompagnées d’un autographe musical (Mercure de France, 1911)
- Chansons populaires des Pyrénées françaises (H. Champion, Auch, F. Chocharaux, 1926; réimpr. Laffitte, 1977)
- préface à Pierre Hortala, Les Lointains d’Oc, poèmes classés (Septimaniennes, 1928)
- Le Folklore des pays d’Oc : La tradition occitane (Payot, 1952)
Compositions musicales (sélection)
- Forêt d’avril, poésie de Georges Norys (Hachette, 1900)
- La Fée-aux-Fleurs, poésie de Pierre Hortala (E. Demets, 1906)
- Semailles, poésie de Pierre Hortala (E. Demets, 1906)
- Sonate en sol majeur pour piano et violon (E. Demets, 1906)
- Pointes sèches pour piano (E. Demets, 1907)
- Trois Chansons des Pays d’Oc (Rouart, 1907)
- Chansons populaires du Languedoc et de la Gascogne, harmonisation et ritournelle (Rouart, 1906-1907)
- Fünn, conte mimé et dansé en un acte sur un texte de Georges d’Esparbès (A.-Z. Mathot, 1909)
- Les Lointains, poème dramatique en 3 parties sur un texte de Pierre Hortala (A.-Z. Mathot, 1909)
- Dentellière de rêve, poésie de Pierre Hortala (A.-Z. Mathot, 1909)
- Le soir rôde, poésie de Pierre Hortala, (A.-Z. Mathot, 1910)
- Le Meneur de Louves, drame lyrique en cinq actes et 7 tableaux sur un texte de Pierre Hortala (Mercure de France, 1922)
- Frivolant, ballet en un acte sur un texte de Pierre Hortala (1922)
- Perkain, drame lyrique en trois actes sur un texte de Pierre-Barthélémy Gheusi (Choudens, 1931)
- Musique du film Au jardin de Murcie (1936)
- Parranda murcienne, paroles de Marcel Gras (Choudens, 1937)
- Musique du film Andorra ou les Hommes d’airain (1942)
- La Palombe, pièce en 5 actes et 6 tableaux sur un texte de Jean Suberville (G. Subervie, 1951)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/14810070/jean_poueigh
- Dezède : https://dezede.org/individus/poueigh
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM), IMEC, dossier de « Poueigh, Jean », cote 8SDJ/123/1, partiellement accessible en ligne : https://mrsh.unicaen.fr/encr/Encr.xml/a011484232081PG9DXa.html
Références
- Séré, Octave [Jean Poueigh], Musiciens français d’aujourd’hui : Notices biographiques, suivies d’un essai de bibliographie et accompagnées d’un autographe musical, Paris, Mercure de France, 1911.
Fiche préparée par Héloïse Rouleau, 2017 (mise à jour en 2024)
À venir
(1886-1942)
Musicologue et figure pionnière de la discipline en France, Prunières est particulièrement reconnu pour ses importantes thèses sur la musique dramatique française et italienne ancienne, ainsi que pour son rôle de fondateur et de directeur de La Revue musicale.
À partir de 1906, il étudie auprès de Romain Rolland à la Sorbonne. Parmi ses nombreuses réalisations en tant qu’étudiant, il établit un catalogue de musique à la Biblioteca Laurenziana de Florence en Italie (1908), enseigne à l’École des Hautes Études Sociales (1909-1914) et écrit son premier livre (Lully, 1910), tout en travaillant sur sa thèse de doctorat, L’Opéra italien en France avant Lulli, ainsi qu’une thèse supplémentaire, Le ballet de cour en France avant Benserade et Lully, toutes deux publiées en 1913.
En mai 1914, il devient secrétaire du Congrès de la Société Internationale de Musique (SIM), dont il est membre depuis 1907. Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la SIM est dissoute et sa publication, la Revue musicale SIM, à laquelle Prunières collaborait, cesse de paraître. En novembre 1920, Prunières fonde La Revue musicale, qui s’inspire en grande partie de l’ancienne Revue musicale SIM, reprenant notamment les riches débats autour de la musique contemporaine et en mettant elle aussi l’accent sur l’internationalisme. La Revue musicale de Prunières sera considérée comme l’une des revues musicales les plus approfondies et les plus importantes de son époque.
Prunières dirige La Revue musicale dès sa fondation, et, à partir de l’année suivante, sa série de concerts « Mardis de La Revue musicale ». Il rédige également de nombreux articles dans la revue. Ses textes continuent de s’orienter vers la musique ancienne française et italienne, son champ de spécialité depuis ses travaux de doctorat. Cependant, grâce aux relations qu’il a établies lors de ses voyages de travail en Italie, il adopte également un intérêt particulier pour la musique italienne contemporaine et, de diverses manières, il utilise la plateforme de La Revue musicale pour promouvoir, et ainsi faire connaître au mélomane français, des compositeurs comme Gian Francesco Malipiero et Alfredo Casella.
Outre ses responsabilités à La Revue musicale, son activité professionnelle est riche tant en France qu’à l’étranger. Il est membre du conseil d’administration de la Société française de musicologie (1920-1936), dont il est vice-président en 1933. De 1922 à 1930, il entreprend plusieurs tournées internationales pour donner des conférences et, pendant la majeure partie de carrière, il contribue à de nombreuses revues hors de France, notamment en tant que correspondant musical à Paris du New York Times de 1924 à 1935. Il est secrétaire de la section française de la Société internationale de musique contemporaine (SIMC) depuis sa fondation en 1922, et, en 1927, il participe à la création de la Société internationale de musicologie.
Ayant toujours lutté contre des problèmes de santé chroniques, il connaît un déclin brutal à la fin des années 1930 qui le force à abandonner progressivement ses fonctions à La Revue musicale, jusqu’à s’en retirer complètement en 1940. Il décède en 1942, en plein travail sur une édition de la musique de Lully, qui sera publiée à titre posthume. Outre ses contributions à la presse et ses travaux déjà cités, Prunières laisse de nombreux ouvrages à la postérité, notamment un livre sur Monteverdi, qui est encore considéré comme une étude d’actualité sur le compositeur italien. Il emporte avec lui les titres de Chevalier de la Légion d’honneur de France et de Chevalier de l’Ordre de la Couronne de Belgique.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
Presse française
- Le Monde musical
- La Nouvelle Revue française
- Revue critique des idées et des livres
- La Revue musicale SIM
- La Revue musicale
- Le Temps
Presse étrangère
- Folha de São Paulo [Brézil]
- Modern Music [États-Unis]
- The New York Times [États-Unis]
- The Sackbut [Angleterre]
- De Telegraaf [Pays-Bas]
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Ouvrages (sélection)
- Lully (Laurens, 1910)
- L’opéra italien en France avant Lulli (Champion, 1913)
- Le ballet de cour en France avant Benserade et Lully (H. Laurens, 1913)
- La vie illustre et libertine de Jean-Baptiste Lully (Plon, 1929)
- Cavalli et l’opéra vénitien au XVIIesiècle (Rieder, 1931)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/ark:/12148/cb12536166k
- Dezède : https://dezede.org/individus/pruni%C3%A8res
Références
- « Annexe : Travaux d’Henry Prunières », dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 545-552.
- Bouscant, Liouba, « Henry Prunières et Charles Kœchlin : “D’une vaine dispute” », dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 467‑482.
- Chimènes, Myriam, « Henry Prunières, esquisse biographique », dans Chimènes, Myriam, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières (1886-1942) : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 17-55.
- Chimènes, Myriam, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières (1886-1942) : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015.
- Chimèmes, Myriam, Florence Gétreau et Catherine Massip, « Introduction », dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 9‑16.
- Comtois, Justine, « Henry Prunières et Alfredo Casella : Pour la diffusion de la musique italienne », dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 111‑120.
- Duchesneau, Michel et Marie-Noëlle Lavoie, « Introduction », dans Répertoire international de la presse musicale / A Retrospective Index to Music Periodicals : La Revue musicale (1920-1940), préparé par Michel Duchesneau et Marie-Noëlle Lavoie, avec la collaboration de Marie-Hélène Breault, Élisabeth Reid, Camille Rondeau et Danick Trottier, Baltimore, RIPM, 2013, p. ix-xix.
- Duchesneau, Michel, « La Revue musicale ou le phœnix musical », Revue musicale OICRM, vol. 4, no 2, 2017, p. 19-34, https://revuemusicaleoicrm.org/rmo-vol4-n2/revue-musicale, consulté le 19 juillet 2024.
- Duchesneau, Michel, Martin Guerpin et Marie-Pier Leduc, « Musicologie et presse musicale en France (1889-1914) », Revue de musicologie, t. 103, vol. 1, no 2, 2017, p. 71-116.
- Giuliani, Elizabeth, « Heny Prunières et le disque », dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 499‑516.
- Haine, Malou, « Une amitié franco-belge : Henry Le Bœuf, Henry Prunières et la naissance de La Revue musicale», dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 385‑404.
- Howard, Patricia, « Prunières, Henry », Grove Music Online, https://doi.org/10.1093/gmo/9781561592630.article.22461, consulté le 19 juillet 2024.
- Kelly, Barbara L., Music and Ultra-Modernism in France : A Fragile Consensus, 1913-1939, Woodbridge, The Boydell Press, 2013, p. 86-91.
- Kelly, Barbara L., « Enjeux de mémoire après la mort de Debussy : Débats entre Prunières, Vallas et Vuillermoz », dans Alexandra Laederich et Myriam Chimèmes (dir.), Regards sur Debussy, Paris, Fayard, 2013, p. 401-420.
- Kelly, Barbara L., « L’Affaire Prunières-Vallas », dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 311‑328.
- Kelly, Barbara L., « Common Canon, Conflicting Ideologies : Music Criticism in Performance in Interwar France », dans Barbara L. Kelly et Christopher Moore (dir.), Music Criticism in France, 1918-1939 : Authority, Advocacy, Legacy, Woodbridge, The Boydell Press, 2018, p. 121-150 : https://www.jstor.org/stable/10.7722/j.ctt1wx90rq.12
- Massip, Catherine, « Romain Rolland : Maître, mentor et ami », dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 59‑74.
- Massip, Catherine, « Henry Prunières critique musical et la musique contemporaine », dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 517‑544.
- Nectoux, Jean-Michel, « Fauré, Henry Prunières et La Revue musicale», Études fauréennes, no 17, 1980, p. 17-24.
- Segond-Genovesi, Cédric, « Du Mercure à La Revue musicale (1905-1927) : Enjeux et étapes d’une filiation », dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 357‑383.
Fiche préparée par Annalise Moschella, 2024
À venir
(1867-1955)
Romancier, peintre, critique d’art et critique musical suisse. Dès sa jeunesse, il parcourt le Vieux Continent : Paris, où il fait la connaissance des milieux décadents, Bayreuth – en wagnérien convaincu –, Bucarest, Prague, Vienne et Munich, entre autres, avec une préférence pour les régions d’Europe centrale et de l’est (Roumanie, Tchécoslovaquie, Monténégro). Passionné par l’art sous toutes ses formes, il s’intéresse à la peinture, à l’architecture – il fut un des guides de celui qui deviendra Le Corbusier –, aux arts populaires et à la musique. À l’université de Vienne, il suit les cours d’histoire de la musique d’Edouard Hanslick et ceux d’harmonie d’Anton Bruckner.
Voyageur incessant, il est actif dans de nombreux quotidiens et revues musicales francophones. Rapidement, il se profile comme une référence pour la musique de Gustav Mahler : il est l’auteur, en 1906, de la première étude en français sur ce musicien à qui il voue une véritable passion et avec qui il se lie d’amitié. Il devient également un spécialiste reconnu de toute une série de compositeurs contemporains issus d’Europe centrale, alors peu ou pas connus en France, et qu’il se met en tête de faire découvrir : B. Smetana – sur lequel il publie un volume éponyme en 1907 – Anton Bruckner, Josef Suk, Antonín Dvořák, Leoš Janacek, Vítězslav Novák et d’autres.
Sa personnalité « fin de siècle », son style particulier teinté de symbolisme et ses prises de position tranchées en font un personnage hors du commun qui ne fait pas toujours l’unanimité, mais qui séduit tout de même des personnalités de premier plan, comme Romain Rolland. Il revient en Suisse dès 1914, le début de la guerre marquant également le déclin de sa production, fortement liée à un monde et un espace géographique, l’Empire austro-hongrois, qui ne sont plus. Il meurt au Tessin en 1955, dans une situation économique précaire.
Plume extrêmement prolifique, Ritter gardait absolument tout, donnant ainsi naissance à un fonds d’archive hétérogène aux dimensions hors normes conservé en Suisse (aux Archives littéraires suisses de Berne, dans les bibliothèques de Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds ainsi qu’à l’Université de Bâle).
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
En Suisse
- La Vie musicale (Lausanne)
- La Gazette musicale de Suisse romande (Genève)
- La Revue musicale de Suisse romande (Lausanne)
En France
- Le Mercure de France
- Le Mercure musical
- Le Ménestrel
- La Revue musicale S.I.M.
- Le Courrier musical
- La Revue française de musique
- La Revue musicale de Lyon
Europe centrale
- Hudebni revue (Prague)
- Viața Românească (Bucarest)
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
Ouvrages (sélection)
- Ægyptiacque, roman (Albert Savine, 1891)
- Âmes blanches, roman (Alphonse Lemerre, 1893)
- Arnold Boecklin, roman (Siffer, 1895)
- Fillettes slovaques, roman (Mercure de France, 1903)
- Leurs Lys et leurs roses, roman (Mercure de France, 1903)
- Études d’art étranger (Mercure de France, 1906)
- Smetana (Alcan, 1907)
- collabore à Albert Lavignac et Lionel de La Laurencie (dir.), Encyclopédie de la musique et Dictionnaire du Conservatoire, 2e partie « Technique, esthétique, pédagogie », vol. 1 : Tendances de la musique (Delagrave, 1925) avec deux articles : « Les tendances de la musique en Allemagne et en Autriche depuis la mort de Wagner » (p. 1-32) et « Les tendances de la musique en Tchécoslovaquie depuis la mort de Smetana » (p. 33-50).
Bibliographie
Références
- Donzé, Fernand, Caroline Calame et Edmond Charrière, William Ritter (1867-1955) au temps d’une autre Europe, numéro thématique de la Nouvelle revue neuchâteloise, 16e année, n° 61, 1999.
- Eliseev (Conus), Céline, L’Oreille et la Plume : William Ritter, un critique musical suisse au tournant du XXe siècle, mémoire de maîtrise, Université de Lausanne, 2019.
- L’Europe centrale en amateur : William Ritter, actes du colloque, Université de Paris IV-Sorbonne, 21-22 novembre 2008, http://www.circe.paris-sorbonne.fr/spip.php?article194.
- Galmiche, Xavier, William Ritter voyage en Slovaquie (1903-1914) : Images d’un pays rêvé, 2 tomes, Paris, Eur’ORBEM Editions, 2019.
- Kanel, Philippe, « William Ritter : Un critique cosmopolite, böcklinien et anti-hodlerien », Revue suisse d’histoire, vol. 48, n° 1, 1998, p. 73-98.
- Lüthi, Dave et Daniel Maggetti (dir.), Un homme-orchestre dissonant, numéro thématique de Versants : Revue suisse des littératures romanes, vol. 1, n° 66, 2019, en ligne : https://bop.unibe.ch/versants/issue/view/979.
- Meylan, Claude, William Ritter, chevalier de Gustav Mahler : Écrits, correspondance, documents, Bern, Peter Lang, 2000.
Fiche préparée par Céline Eliseev, décembre 2020
(1891-1966)
Compositeur, critique musical et professeur au Conservatoire de Paris de 1947 à 1961. Il se forme auprès d’Albert Roussel, Vincent d’Indy et Auguste Sérieyx à la Schola Cantorum, puis, sur la recommandation de son ami Erik Satie, poursuit des cours privés avec Maurice Ravel. En tant que compositeur, il est résistant aux idéaux du XIXe siècle mettant l’accent sur l’expression des sentiments individuels; son esthétique et sa production compositionnelle se rattachent plutôt à la tradition du XVIIIe siècle. Il est surtout connu pour son activité musicographique. Tout au long de sa carrière, il écrit de nombreux articles dans plusieurs revues et journaux, dont L’Éclair, La Revue musicale, la Revue Pleyel, Le Guide du concert et Combat. Il écrit également plusieurs livres, notamment la première biographie de Ravel (1914), agit comme prête-plume pour la Poétique musicale de Stravinski (1942), assure la direction éditoriale des deux volumes de l’Histoire de la musique de la Pléiade (Gallimard, 1960 et 1963) et dirige la collection « Pour la musique » de Gallimard de 1954 à 1964. Une sélection de textes issus de sa série radiophonique Plaisir de la musique, est diffusée de 1944 à 1961, et publiée en plusieurs volumes de 1947 à 1955. Devenu une voix légitime et influente, il s’implique dans plusieurs organisations, par exemple la Société française de musicologie en 1937 et le Conseil de la musique de l’UNESCO, dont il est président de 1945 à 1952. Il est l’un des membres du Front national des musiciens pendant l’Occupation allemande de la France.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Combat
- L’Éclair
- Guide du concert
- Le Ménestrel
- Musique
- La Revue musicale
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Ouvrages (sélection)
- Ravel et son œuvre (Durand, 1914, rév. 1926)
- Plaisir de la musique (4 vol., Seuil, 1947 à 1955)
- Sonate que me veux-tu? Réflexions sur les fins et les moyens de l’art musical (Mermod, 1957)
- Histoire de la musique (2 vol., collection « la Pléiade », Gallimard, 1960 et 1963)
Compositions musicales (sélection)
Orchestre
- Le Harem du Vice-Roi (1919)
- Tempo di ballo (1925)
- Peña de Francia (1938)
- Concerto pour piano et orchestre (1938)
Musique de chambre
- Trio pour violon, alto et violoncelle (1922)
- Suite dans le goût espagnol (1933)
Chœur
- Jeanne d’Arc (oratorio) (1937)
- Bénédictions (1938)
- Cantique de la sagesse (première en 1954)
Mélodies
- Farizade au sourire de rose (1914)
- Deux rondels de Péronnelle d’Armentières (1920)
- Trois romances de P.-J. Toulet (1924)
- Délie object de plus haute vertu (1923)
Œuvres dramatiques
- Isabelle et Pantalon (opéra) (1922)
- Le Tournoi singulier (ballet) (1924)
- L’Écran des jeunes filles (ballet) (1929)
Musique de film
- [Plusieurs œuvres]
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/11922433/roland-manuel
- Bru Zane Mediabase : https://www.bruzanemediabase.com/exploration/artistes/roland-manuel
- Dezède : https://dezede.org/individus/l%C3%A9vy-10
- Dictéco : https://dicteco.huma-num.fr/fr/person/45844
Références
- Actes du colloque Roland-Manuel (Paris, novembre 2016), La Revue du Conservatoire, no 7, 2019, https://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php?id=2027.
- Cornejo, Manuel, « Repères sur Roland-Manuel », dans les actes du colloque Roland-Manuel (Paris, novembre 2016), La Revue du Conservatoire, no 7, 2019, URL : https://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php?id=2078.
- Cox, David, « Roland-Manuel [Lévy, Roland Alexis Manuel] », Grove Music Online, https://doi.org/10.1093/gmo/9781561592630.article.23704, consulté le 8 septembre 2023.
- Craft, Robert, « Roland-Manuel and the Poetics of Music », Perspectives of New Music, vol. 21, no 1-2, 1982-1983, p. 487-505.
- Dufour, Valérie, « La Poétique musicale de Stravinsky : Un manuscrit inédit de Souvtchinsky », Revue de Musicologie, vol. 89, no 2, 2003, p. 373-392.
- Joos, Maxime, « “Comment écoutez-vous la musique?” : Définitions et généalogies de l’esthétique musicale dans le contexte musicographique des années 1930-1960 (Roland-Manuel, Souvtchinski, Schloezer) », dans les actes du colloque Roland-Manuel (Paris, novembre 2016), La Revue du Conservatoire, no 7, 2019, URL : https://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php?id=2165.
- Le Corf, Philippe, « Plaisir de la musique : “…tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté…” », dans les actes du colloque Roland-Manuel (Paris, novembre 2016), La Revue du Conservatoire, no 7, 2019, URL : https://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php?id=2174.
- Piris, Georges, « “Plaisir de la musique” », dans les actes du colloque Roland-Manuel (Paris, novembre 2016), La Revue du Conservatoire, no 7, 2019, URL : https://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php?id=2137.
- Stricker, Rémy, interview d’Huguette Dreyfus, 15 juin 2015, par l’association des amis de Maurice Ravel, https://www.youtube.com/watch?v=NQ_NjzI_cV0, consulté le 8 septembre 2023.
Fiche préparée par Annalise Moschella, 2023 (mise à jour en 2024)
À venir
À venir
(1881-1969)
D’origine russe (avec ascendance belge du côté maternel), Boris de Schloezer est issu d’une famille de musiciens. Il s’est d’abord formé en sociologie avant de se tourner vers la musicographie. Il est surtout connu pour ses activités d’auteur, de traducteur et de critique musical. Dès son arrivée à Paris en 1921, il collabore à La Revue musicale et à la Nouvelle Revue française (NRf). Ses articles témoignent d’un grand intérêt pour les enjeux esthétiques de son époque, auxquels il tente d’apporter des réponses ou du moins des pistes de réflexion. Adhérant au formalisme, Schloezer considère que l’œuvre musicale possède ses propres qualités qui ne sont pas transmises par le compositeur mais qui sont immanentes à l’œuvre elle-même, raison pour laquelle il insiste également sur l’importance d’étudier cet objet esthétique avec une rigueur scientifique. Tout au long de sa vie, Schloezer commente avec grand intérêt la musique russe, notamment l’œuvre et les idées esthétiques de Stravinski. Son ouvrage Introduction à J.-S. Bach : Essai d’esthétique musicale constitue une synthèse de sa pensée qui a grandement influencé les jeunes compositeurs français à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Schloezer est également souvent désigné comme un passeur de la culture russe en France en raison de ses nombreuses traductions et écrits.
Contribution aux périodiques
- Apollon (revue russe)
- Esprit
- Modern Music
- Nouvelle Revue française (NRf)
- Poslednie novosti [Les Dernières Nouvelles] (quotidien russe publié à Paris)
- La Revue européenne
- La Revue musicale
- Revue Pleyel
- Russkaia Muzykal’naia Gazeta (revue russe)
- Sovremennie Zapiski [Notes contemporaines] (revue russe publiée à Paris)
- Vendredi
- Zolotoe runo [La Toison d’or] (revue russe)
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Ouvrages (sélection)
- Alexandre Scriabine (Grani, 1923)
- Igor Stravinsky (Claude Aveline, 1929)
- Introduction à J.-S. Bach : Essai d’esthétique musicale (Gallimard, 1947)
- Problèmes de la musique moderne (Minuit, 1959)
- Mon nom est personne (Seghers, 1969)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/fr/11924002/boris_de_schloezer
- Dézède : https://dezede.org/individus/schloezer
Références
- Duchesneau, Michel, « Boris de Schlœzer et Charles Koechlin : Penser la modernité au prisme de Jean-Sébastien Bach », dans Pierre-Henry Frangne et Bernard Seve (dir.), Boris de Schlœzer, un intellectuel européen, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2023, p. 77-96.
- Dufour, Valérie, Stravinski et ses exégètes (1910-1940), Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2006, chapitre V « Boris de Schloezer », p. 107-134.
- Frangne, Pierre-Henry et Bernard Seve (dir.), Boris de Schlœzer, un intellectuel européen, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2023, p. 77-96.
- Joos, Maxime, « “Comment écoutez-vous la musique?” : Définitions et généalogies de l’esthétique musicale dans le contexte musicographique des années 1930-1960 (Roland-Manuel, Souvtchinski, Schloezer) », La Revue du Conservatoire, no7, 2019, http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php?id=2165#tocto2n3.
- Picard, Timothée, « Contrer les travers d’une approche littéraire, pour une conception esthétique du phénomène musical : Les positions théoriques de Boris de Schloezer », dans Timothée Picard (dir.), La critique musicale au XXesiècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2020, p. 603-610.
- Picard, Timothée, « Critique musicale et critique littéraire à la NRf: Autour de Rivière et Schloezer », dans Timothée Picard (dir.), La critique musicale au XXe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2020, p. 261-267.
- Pouradier, Maud, « Schlœzer, Boris de, 1881-1969 », dans Carole Talon-Hugon (dir.), Les théoriciens de l’art,Paris, Presses universitaires de France, 2017, p. 614-616.
- Schlaifer, Clara, « Charles-Albert Cingria, Boris de Schloezer et Perséphone (1934) : Deux pratiques de la critique musicale face à l’œuvre d’Igor Stravinsky », dans Timothée Picard (dir.), La critique musicale au XXesiècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2020, p. 611-617.
- Schloezer, Boris de, Comprendre la musique : Contributions à La Nouvelle Revue française et à La Revue musicale (1921-1956), édition établie et présentée par Timothée Picard, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2011.
- Sladden, Margaux, « De la critique musicale à la pensée philosophique, le cas de Boris de Schloezer », dans Timothée Picard (dir.), La critique musicale au XXesiècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2020, p. 91-100.
- Sladden, Margaux, « Boris de Schlœzer, lecteur de Bergson », dans Pierre-Henry Frangne et Bernard Seve (dir.), Boris de Schlœzer, un intellectuel européen, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2023, p. 233-252.
Fiche préparée par Mathilde Veilleux, 2024
À venir
(18..-[1946])
Pseudonyme de Charles Cornet, Français, compositeur, critique musical, co-fondateur de la Ligue Antiallemande et de son bulletin (1914-1919).
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Comœdia
- Le Courrier musical
- La Musique pendant la guerre
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Ouvrages (sélection)
- Féminités (F. Laur, 1902)
- [avec Ernest Brodier, Cofondateur], Bulletin de la Ligue Antiallemande (périodique, 1914-1919)
- Notice sur les œuvres de Jacques-Michel Zoubaloff (Senart, 1928)
Compositions musicales (sélection)
- Menuet pour piano, transcription extraite du Quatuor à cordes en mi bémol (A. O’Kelly, 1887)
- Les Chansons de la Princesse, poésie de Jean Aubry (F. Durdilly, 1901)
- Légende pour violon avec accompagnement de piano (F. Durdilly, 1901)
- La Lune blanche (La bonne Chanson), poésie de Paul Verlaine (M. Senart, B. Roudanez et Cie, 1903)
- 5 Mélodies pour chant et piano (B. Roudanez, 1907-1908)
- 3 Mélodies pour chant et piano (M. Senart, B. Roudanez et Cie, 1903)
- Chansons de la vieille France, vol. 2, harmonisées et transcrites par Ch. T. (Zurfluh, 1946)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/11330775/charles_tenroc
- Bru Zane Mediabase : https://www.bruzanemediabase.com/exploration/artistes/tenroc-charles
- Dezède : https://dezede.org/individus/tenroc
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM), IMEC, dossier de « Tenroc, Charles », cote 8SDJ/115/21, partiellement accessible en ligne : https://mrsh.unicaen.fr/encr/Encr.xml/a011482850687baZdn8.html
Références
- Guerpin, Martin, « Le Courrier musical et le premier conflit mondial (1904-1923) : Propagande, mobilisation culturelle et sortie de guerre », Revue musicale OICRM, vol. 4, no 2, 2017, p. 35-57, https://revuemusicaleoicrm.org/rmo-vol4-n2/courrier-musical.
Fiche préparée par Héloïse Rouleau, 2017 (mise à jour en 2024)
(1857-1936)
Julien Tiersot est un musicologue et ethnomusicologue français ayant marqué l’institutionnalisation de la musicologie en France. Délaissant sa formation en médecine pour le Conservatoire, Tiersot a étudié l’harmonie avec Augustin Savard, la composition avec Jules Massenet, l’orgue avec César Franck et l’histoire de la musique avec Louis-Albert Bourgault-Ducoudray. Il est engagé comme assistant bibliothécaire du Conservatoire en 1883, puis comme bibliothécaire de 1909 à 1921. Ses intérêts de recherche sont la musique française, le folklore musical, la chanson populaire, la musique militaire et les chants révolutionnaires – il est d’ailleurs l’un des premiers à étudier l’hymnologie de la Révolution française en 1880. Dix ans plus tard, il est commissionné par le gouvernement français pour collecter les chansons folkloriques de Savoie et du Dauphiné, ce qui mènera à la publication des Chansons populaires recueillies dans les Alpes françaises en 1903. Dès 1893, Tiersot commence une collaboration avec Maurice Bouchor afin de créer un folklore appliqué dédié à l’éducation musicale scolaire en France. Il prend activement part à la fondation des Concerts historiques du Cercle Saint-Simon et de la Société française de musicologie dont il est membre (1917-1936), président (1920-1924; 1927), en plus de participer au comité de lecture de la Revue de musicologie (1917-1928; 1934-1936). Outre ses nombreuses activités folkloriques et institutionnelles énumérées plus haut, Tiersot est le biographe de nombreux musiciens : Claude-Joseph Rouget de L’Isle (1892), Hector Berlioz (1904), Christoph Willibald Ritter von Gluck et Ludwig van Beethoven (1910), Jean-Jacques Rousseau (1912), la famille Couperin et Bedřich Smetana (1926).
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Les Annales politiques et littéraires
- Le Ménestrel
- La Réforme économique
- Revue de musicologie
- Sammelbände der Internationalen Musikgesellschaft
- Le Temps
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Ouvrages (sélection)
- Histoire de la chanson populaire en France (Plon, Nourrit et Cie/Heugel et Cie, 1889)
- Musiques pittoresques : Promenades musicales à l’Exposition de 1889 (Fischbacher, 1889)
- Rouget de Lisle : Son œuvre, sa vie (Ch. Delagrave, 1892)
- La messe « Douce mémoire » de Roland de Lassus (Ed. Sagot, 1893)
- Étude sur les Maîtres-chanteurs de Nuremberg de Richard Wagner (Fischbacher, 1899)
- Hector Berlioz et la société de son temps (Hachette, 1904)
- Les fêtes et les chants de la Révolution française (Hachette, 1908)
- Un demi-siècle de musique française : Entre les deux guerres, 1870-1917 (Félix Alcan, 1918)
Compositions musicales (sélection)
- Chants de la Vieille France : Vingt Mélodies et Chansons du XIIIe au XVIIIesiècle transcrites et harmonisées par Julien Tiersot (Heugel, s. d.)
- Mélodies populaires des provinces de France, recueillies et harmonisées par Julien Tiersot [plusieurs séries] (Heugel, 1887-1929)
- Noëls français, transcrits et harmonisés par Julien Tiersot (Heugel, 1901)
- Chansons populaires recueillies dans les Alpes françaises : Savoie et Dauphiné (Librairie dauphinoise/Librairie savoyarde, 1903)
- Chants populaires pour les écoles : Poésies de Maurice Bouchor, Mélodies recueillies et notées par Julien Tiersot (Hachette, 1909)
- Cinquante chants populaires pour les écoles : Notation usuelle et notation chiffrée : Extraits de trois séries des chants populaires (Hachette, 1911)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/en/12405627/julien_tiersot
- Bru Zane Mediabase : https://www.bruzanemediabase.com/exploration/artistes/tiersot-julien
- Dezède : https://dezede.org/individus/tiersot
Références
- Bachir-Loopuyt, Talia et Marlène Belly, « Musicologie/ethnomusicologie : Les aléas d’une frontière au prisme de la Revue de musicologie », Revue de musicologie, vol. 104, no 1, 2018, p. 693-736.
- Cheyronnaud, Jacques, « Poétique sonore de la République : Le modèle Julien Tiersot », Ethnologie française, vol. 25, no4, 1995, p. 581-590.
- Duchesneau, Michel, Martin Guerpin et Marie-Pier Leduc, « Musicologie et presse musicale en France (1889-1914) », Revue de musicologie, vol. 103, no 2, 2017, p. 71-116.
- Fauser, Annegret, Musical encounters at the 1889 Paris World’s Fair, Rochester, University of Rochester Press, 2005, p. 350.
- Massip, Catherine, « La Société française de musicologie et sa Revue (1917-1974) : Chronologie, contenu, organisation », Revue de musicologie, vol. 103, no 2, 2017, p. 285-312.
- Pasler, Jann, Composing the Citizen : Music as Public Utility in Third Republic France, Berkeley, University of California Press, 2009, passim.
- Wallon, Simone, « Tiersot, (Jean-Baptiste Élisée) Julien » Grove Music Online, https://doi.org/10.1093/gmo/9781561592630.article.27948, consulté le 16 mai 2024.
Fiche préparée par Kamille Gagné, 2024
(1870-1938)
Pseudonyme d’Albert Cozanet, musicographe français, compositeur, critique musical et esthéticien, proche de Jules Massenet. Juriste de profession, il fonde l’École française de la gymnastique rythmique à Paris en 1909 pour y enseigner la méthode d’Émile Jaques-Dalcroze.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Le Ménestrel
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
Ouvrages (sélection)
- De la corrélation des sons et des couleurs en art (Fischbacher, 1897)
- Lettres paradoxales sur la musique (Fischbacher, 1900)
- L’orchestration des couleurs : Analyse, classification et synthèse mathématiques des sensations colorées (A. Joanin, 1903)
- Paraphrases musicales : Sur les grands concerts du dimanche (A. Joanin, 1904)
- Petites lettres pour la jeunesse sur le « Jugend-Album » de Schumann (A. Joanin, 1904)
- La meule tourne (A. Joanin, 1905)
- Les caractères des musiciens, à la façon de Théophraste et de La Bruyère (A. Joanin, 1905)
- Gluck (H. Laurens, 1906)
- L’école des amateurs (Éditions du Courrier musical, 1906)
- La belle musique (Devambez, 1908)
- L’art et le geste (F. Alcan, 1910)
- Dans la grotte féérique : Sept contes pour les grandes personnes (G. Crès, 1918)
- Les transmutations rythmiques (Heugel, 1921)
- Qu’est-ce que la danse? (H. Laurens, 1921)
- Qu’est-ce que la musique? (H. Laurens, 1925)
- Traité complet de géométrie rythmique (Heugel, 1926)
- Qu’est-ce que la peinture et les autres arts plastiques? (H. Laurens, 1929)
- L’art du lied et les mélodies de Massenet (Heugel, 1931)
- Qu’est-ce que l’éloquence et la poésie? (H. Laurens, 1932)
- Qu’est-ce que la beauté (H. Laurens, 1936)
- Dissonance, roman musical (Éditions du Courrier musical, [s. d.])
Compositions musicales (sélection)
- Les chants de la jungle (Éditions de L’Illustration, 1907)
- Heures, poésie de Tristan Corbière (E. Demets, 1917)
- Valse héroïque pour piano (E. Demets, 1917)
- Rondels pour après, cinq mélodies pour chant et piano, poésie de Tristan Corbière (Heugel, 1923)
- Huit Géorythmies pour piano, œuvre pour danse à géométrie rythmique (Heugel, 1927)
- Le Jardin des caresses, poèmes arabes pour chant et piano, poésie de Franz Toussaint (Heugel, 1929)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
Références
- Baker, Theodore et Nicolas Slonimsky, « Udine, Jean d’», Dictionnaire biographique des musiciens, traduit de l’anglais par Marie-Stella Pâris, Paris, R. Laffont, 1995.
- Berchtold, Albert, Émile Jaques-Dalcroze et son temps, Lausanne, L’âge d’homme, 2005; 1re éd. dans Frank Martin et al., Émile Jaques-Dalcroze : L’homme, le compositeur, le créateur de la rythmique, Neuchâtel, La Baconnière, 1965.
- Reibel, Emmanuel, « Théorie et pratique de la critique : Jean d’Udine au Courrier musical », dans Timothée Picard (dir.), La critique musicale au XXe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2020, p. 85-90
Fiche préparée par Héloïse Rouleau, 2017 (mise à jour en 2024)
(1879-1956)
Critique musical et musicologue français, Léon Vallas est surtout actif à Lyon bien qu’intégré dans les réseaux parisiens. Il fait ses études secondaires au collège Sainte-Marie de Saint-Chamond, où il rencontre Émile Vuillermoz, d’un an son aîné, qui deviendra lui aussi critique musical. Après l’obtention de son baccalauréat en philosophie en 1897, Vallas entame des études de médecine qu’il abandonnera. Il épaule Georges Martin Witkowski dans la fondation de la Schola cantorum de Lyon en 1902. En 1908, il soutient une thèse sur La musique à Lyon au XVIIIe siècle à l’Université de Lyon, puis, en 1919, une seconde thèse de doctorat d’État intitulée Un siècle de musique et de théâtre à Lyon, 1688-1789. Il publie des études sur l’histoire musicale de Lyon, de même que des biographies de compositeurs de son temps. Vallas assume diverses charges d’enseignement en histoire de la musique (Université de Lyon, Conservatoire de Lyon, Sorbonne), et occupe le poste de directeur artistique de Radio-Lyon PTT à partir de 1938. Il est actif comme conférencier et présentateur de concerts. Il assure la présidence de la Société française de musicologie de 1938 à 1943.
Du côté de la presse, il fonde et dirige La Revue musicale de Lyon de 1903 à 1912, qui deviendra la Revue française de musique de 1912 à 1914; en 1920, il la relance sous le titre de Nouvelle Revue musicale (jusqu’en 1929). Durant l’entre-deux-guerres, il collabore à deux quotidiens lyonnais, le Salut public et Le Progrès. Il rédige aussi la rubrique « La musique en province » de La Revue musicale d’Henry Prunières de 1921 à 1923, et signe (tantôt de son nom, tantôt sous le pseudonyme Sixte-Quinte) des articles pour L’Impartial français de 1924 à 1927.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- L’Impartial français
- Nouvelle Revue musicale
- Le Progrès [de Lyon]
- Revue française de musique
- La Revue musicale
- Revue musicale de Lyon
- Le Salut public
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Ouvrages (sélection)
- Lyon au temps jadis : Le théâtre et la ville, 1694-1712 (Cumin et Masson, 1919)
- Un musicien français : Georges Migot (Sénart, 1923)
- Debussy (1862-1918) (Plon, 1926)
- Les idées de Claude Debussy, musicien français (Libraire de France, 1927)
- Un siècle de musique et de théâtre à Lyon, 1688-1789 (P. Masson, 1932)
- Claude Debussy et son temps (F. Alcan, 1932)
- Achille-Claude Debussy (Presses universitaires de France, 1944)
- Vincent d’Indy, vol. 1 : La jeunesse, 1851-1886, vol. 2 : La maturité, la vieillesse, 1886-1931 (A. Michel, 1946-1949)
- La véritable histoire de César Franck, 1822-1890 (Flammarion, 1955)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
Références
- Dufourcq, Norbert, « Léon Vallas, 1879-1956 », Revue de musicologie, vol. 38, no114, 1956, p. 101-104.
- Kelly, Barbara L., « Enjeux de mémoire après la mort de Debussy : Débats entre Prunières, Vallas et Vuillermoz », dans Alexandra Laederich et Myriam Chimèmes (dir.), Regards sur Debussy, Paris, Fayard, 2013, p. 401-420.
- Kelly, Barbara L., Music and Ultra-Modernism in France : A Fragile Consensus, 1913-1939, Woodbridge, Boydell Press, 2013, chapitre 1 « Remembering Debussy : Nostalgia and Modernism in Interwar France », p. 15-36.
- Kelly, Barbara L., « L’Affaire Prunières-Vallas », dans Myriam Chimèmes, Florence Gétreau et Catherine Massip (dir.), Henry Prunières, 1886-1942 : Un musicologue engagé dans la vie musicale de l’entre-deux-guerres, Paris, Société française de musicologie, 2015, p. 311-327.
- Lebreton, Philippe, Une biographie de Léon Vallas (1879-1956), historien et critique musical, Beynost, Chez l’auteur, 2000.
- Rassaert, Philippe, « Léon Vallas (1879-1956), Bibliothèque municipale de Lyon, https://www.bm-lyon.fr/expositions-en-ligne/edouard-herriot-et-la-vie-musicale-a-lyon-520/exposition/ils-ont-fait-la-musique-a-lyon/article/leon-vallas-1879-1956, consulté le 7 septembre 2023.
- Spieth-Weissenbacher, Christiane, « Vallas, Léon », Grove Music Online, https://doi.org/10.1093/gmo/9781561592630.article.28937, consulté le 16 mai 2024.
- Vallas, Léon, Journal d’un critique musical lyonnais (1907-1940), introduit par Philippe Roger et Jérôme Dorival, Lyon, Symétrie, 2018.
- Wheeldon, Marianne, « Debussy’s “Reputational Entrepreneurs” : Vuillermoz, Koechlin, Laloy, and Vallas », dans Barbara L. Kelly et Christopher Moore (dir.), Music Criticism in France, 1918-1939 : Authority, Advocacy, Legacy, Woodbridge, Boydell Press, 2018, p. 219-243.
- Wheeldon, Marianne, Debussy’s Legacy and the Construction of Reputation, New York, Oxford University Press, 2018, p. 57-62.
Fiche préparée par Marie-Pier Leduc, 2023 (mise à jour en 2024)
À venir
À venir
(1878-1960)
Critique musical et cinématographique, la carrière de Vuillermoz s’échelonne de 1899 à 1960 et est riche de plusieurs milliers de textes. Il a d’abord étudié l’orgue à Lyon, avant d’intégrer le Conservatoire de Paris (classes d’harmonie d’Antoine Taudou et de composition de Gabriel Fauré). Il est l’un des membres fondateurs de la Société musicale indépendante (SMI) en 1910 et a été rédacteur en chef de la Revue musicale SIM de 1912 à 1914. Il signe de plusieurs pseudonymes en plus de son propre nom. Il est un pionnier de la critique cinématographique, discographique, radiophonique et jazz en France. Durant l’entre-deux-guerres, il est particulièrement actif dans les journaux quotidiens et hebdomadaires. Il passe les deux premières années de l’Occupation en zone libre où il travaille pour la radiodiffusion. Il retourne à Paris en 1942, et collabore alors avec René Nicoly au mouvement des Jeunesses musicales de France. En 1943-1944, il prête son concours à certains des périodiques les plus versés dans la collaboration. Après les procédures judiciaires contre lui à la Libération, Vuillermoz a graduellement réintégré sa carrière.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici.) |
Revues musicales
- Le Journal musical (1903; 1906-1907)
- Le Courrier musical (1905)
- Le Mercure musical puis Revue musicale SIM (1905-1906; 1910-1914)
- Musica (1909-1914)
- Bulletin musical publié par les soins de La Revue musicale SIM et Courrier musical réunis (1915)
- Théâtres et Concerts, devenu Musique et Théâtre, puis Le Théâtre et La Musique (1916-1918)
- Gazette des classes du Conservatoire (1917)
- Le Ménestrel (1920)
- La Revue musicale (1920-1926; 1938; 1956-1957)
- Musique et théâtre (1925)
- Musique (1927-1928)
- L’Édition musicale vivante (1927-1934)
- Modern Music (1924-1925)
- La Page musicale (1942-1944)
- Bulletin officiel des Jeunesses musicales de France, devenu Revue des Jeunesses musicales de France, puis JMF. Journal des Jeunesses musicales de France, puis Journal musical français. Organe des Jeunesses musicales de France, puis Journal musical français, Musica disques (1943-1944; 1948-1960)
- Paroles & musique (1949)
- Les Cahiers du disque (1953-1954)
- Musica (1954-1956)
Presse culturelle, littéraire, intellectuelle et mondaine
- La Revue jeune (1899)
- Germinal (1899-1900)
- Messidor (1901)
- La Revue dorée (1901-1903)
- Revue illustrée (1905)
- Les Marges (1909-1910; 1937)
- L’Europe artiste (1904)
- Mercure de France (1909)
- La Grande Revue (1913; 1916)
- Comœdia (1913-1914; 1922-1923; 1929-1931; 1933-1936)
- Le Théâtre (1920)
- La Revue rhénane / Rheinische Blätter (1920-1924)
- Les Cahiers d’aujourd’hui (1921-1923)
- Gazette des beaux-arts (1925)
- La Revue des vivants (1927-1928)
- Radio-Magazine (1929-1937)
- Le Miroir du monde (1934-1936)
- Art et médecine (1930-1935)
- Bravo (1932)
- Sélection (1935)
- La Semaine à Paris (1936)
- Comœdia (1941-1944)
- Images de France (1942-1944)
- Radio national (1941; 1943-1944)
- Spectateur (1946-1948)
- Opéra (1950-1952)
- Hommes et mondes (1950-1956)
- Résonances, puis Résonances lyonnaises (1953-1960)
- La Revue des deux mondes (1956-1960)
Journaux quotidiens et hebdomadaires
- La Nouvelle Presse (1907-1908)
- Le Siècle (1911)
- Le Voltaire (1911)
- L’Action (1911)
- Paris-Midi (1911-1914)
- Le Temps (1915-1942)
- Excelsior (1915-1939)
- L’Éclair (1918-1919)
- L’Impartial français (1922-1927)
- Candide (1924-1942)
- Le Jour-L’Écho de Paris (1941)
- Je suis partout (1943-1944)
- L’Écho de la France (1943-1944)
- Fantasia (1946-1948)
- Gazette de Lausanne (1948-1951)
- L’Époque (1949)
- Paris-Presse, L’Intransigeant (1951-1960)
- Bulletin de Paris (1953-1957)
- Les Nouvelles de Franche-Comté (1958-1960)
Ouvrages (sélection)
- [avec Louis Laloy et Lionel de La Laurencie], Le tombeau de Jules Écorcheville, suivi de lettres inédites (Dorbon aîné, 1916)
- Visages de musiciens (F. d’Alignang, 1920)
- Musiques d’aujourd’hui (G. Crès, 1923)
- « La symphonie », dans L. Rohozinski (dir.), Cinquante ans de musique française, de 1874 à 1925 (Éditions de la Librairie de France, 1925), p. 39-66
- La Vie amoureuse de Chopin (Flammarion, 1927)
- Préface à Charles Wolff, Disques. Répertoire critique du phonographe (Bernard Grasset, 1929), p. vii-ix
- Une heure de musique avec Mendelssohn (Éditions cosmopolites, 1930)
- Clotilde et Alexandre Sakharoff (Éditions centrales, 1933)
- Saint-Saëns (G. Beytout, 1935)
- [avec Maurice Emmanuel, Reynaldo Hahn, Bernard Champigneulle, Paul Landormy, Georges Chepfer, Hugues Panassié et Maurice Yvain], L’initiation à la musique : À l’usage des amateurs de musique et de radio (Éditions du tambourinaire, 1935; 2e éd. 1940; 3e éd. 1949)
- Préface [1936] à Gabriel Astruc, Mes scandales (éd. Olivier Corpet et Myriam Chimènes, C. Paulhan, 2013), p. 41-45
- Lully (G. Beytout, 1937)
- La musique (numéro thématique de Mieux vivre, 2e année, no 1, janvier 1937)
- Préface à Jean André-Messager (éd.), L’Enfance de Pelléas. Lettres de Claude Debussy à André Messager (Dorbon aîné, 1938) p. 9-13
- « Le miracle de Tribschen », dans Almanach du voyageur en Suisse 1939 (Payot, 1938), p. 57-61
- « Maurice Ravel », dans Colette et al., Maurice Ravel par quelques-uns de ses familiers (Éditions du tambourinaire, 1939)
- 7 articles dans Le théâtre lyrique en France, depuis les origines jusqu’à nos jours (3 vol., [Radio-Paris], ca 1939)
- « Les grandes réussites d’Honegger », dans Arthur Honegger (Les Publications techniques, 1943), p. 9-13
- « La musique dans le ballet moderne », dans Le ballet contemporain (Les Publications techniques, 1943), p. 23-26
- « Un grand savant vous parle », avant-propos à Georges Claude, Français, il faut comprendre! (Éditions du Centre d’études de l’agence Inter-France, 1943), p. 5-9
- Préface à Philippe Henriot, Et s’ils débarquaient? (Éditions du Centre d’études de l’agence Inter-France, 1944), p. vii-xii
- La nuit des dieux (Milieu du monde, 1948)
- [Claude Bonvin], Un art de France : Le savoir boire (La Tartane, 1948)
- Histoire de la musique (Fayard, 1949)
- Claude Debussy (R. Kister, 1957)
- Gabriel Fauré (Flammation, 1960)
- [avec Bernard Gavoty], Chopin amoureux (Palatine, 1960)
Compositions musicales (sélection)
- Pavane, sur un poème de Louis Payen (publiée dans L’Album musical, vol. 2, no 18, décembre 1904, p. 12-13)
- Les Dionysies, sur un poème de Louis Payen (Ballon et Ponscarme, [1905], J. 42. B. et J. 43. B.)
- Gabriel Darcy [Vuillermoz], La Muselière, opérette en un acte, paroles de Georges Lihnes (Mathot, [1906], Z. 133.M.)
- Gabriel Darcy [Vuillermoz], Chansons désolées (Coret fils et H. Freytag, 1908, L. F. CCCXXXV. H. F.)
- Gabriel Darcy [Vuillermoz], Fleurs préférées, poésie de Lucien d’Hauterive (Ma Revue, no 30, 22 septembre 1908, p. 30)
- Gabriel Darcy [Vuillermoz], L’Oiseau de France : Chanson-marche des aviateurs, paroles de Muloshay, Paris (Mathot, 1909, Z. 384. M.)
- Chansons populaires françaises et canadiennes (Mathot, [1910])
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : https://data.bnf.fr/11928720/emile_vuillermoz
- Bru Zane Mediabase : https://www.bruzanemediabase.com/exploration/artistes/vuillermoz-emile
- Dezède : https://dezede.org/individus/vuillermoz
- Dossier de Légion d’honneur : https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/377371
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM), IMEC, dossier de « Vuillermoz, Émile », cote 8SDJ/125/41, partiellement accessible en ligne : https://mrsh.unicaen.fr/encr/Encr.xml/a011484744986DxEGGe.html
Références
- Albera, François, « “La motoculture intellectuelle” selon Émile Vuillermoz : Gramophone, film, machine à écrire, synchronisation et hybridation », 1895 : Revue d’histoire du cinéma, vol. 90, nᵒ 1, 2020, p. 147-181.
- Christofel, David, « Émile Vuillermoz ou la peur d’être catégorique », dans Timothée Picard (dir.), La critique musicale au XXe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2020, p. 129-136
- Heu, Pascal Manuel, Le Temps du cinéma : Émile Vuillermoz, père de la critique cinématographique, Paris, L’Harmattan, 2003.
- Heu, Pascal Manuel, À la recherche du patriarche perdu : La critique, le prospecteur d’arts Émile Vuillermoz (1878-1960) et le cinéma, 3 vol., thèse de doctorat, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, 2015
- Leduc, Marie-Pier, « La critique musicale d’Émile Vuillermoz autour de la Première Guerre mondiale : Musique apolitique? », Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique, vol. 18, nᵒ 1, 2017, p. 9-22
- Leduc, Marie-Pier, « D’une critique militante à une critique de médiation : Une évolution de la conception de la critique musicale chez Émile Vuillermoz », dans Timothée Picard (dir.), La critique musicale au XXe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2020, p. 119-127
- Leduc, Marie-Pier, « Ne suivez pas “ce génie protéiforme”! Les écrits d’Émile Vuillermoz sur Stravinski (1911-1949) », Revue musicale OICRM, vol. 9, nᵒ 1, 2022, p. 27-57
- Leduc, Marie-Pier, « Émile Vuillermoz, critique discographique et radiophonique : Portrait et enjeux », dans Michel Duchesneau et Federico Lazzaro (dir.), Musique, disque et radio en pays francophones, 1880-1950, Paris, Vrin, 2023, p. 75-92
- Moore, Christopher, « Regarder avec les oreilles? Émile Vuillermoz et Lucien Rebatet face au cinéma des années 1930 », dans Timothée Picard (dir.), La critique musicale au XXe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2020, p. 325-331
- Moore, Christopher, « Idéologies et nouveaux médias : La presse musicale française devant les disques et la radio des années 1930 », dans Michel Duchesneau et Federico Lazzaro (dir.), Musique, disque et radio en pays francophones, 1880-1950, Paris, Vrin, 2023, p. 35-44.
- Trevitt, John, « Vuillermoz, Émile », Grove Music Online, https://doi.org/10.1093/gmo/9781561592630.article.29734, consulté le 16 mai 2024.
- Trottier, Danick, « Creating a Canon : Émile Vuillermoz’s Musiques d’aujourd’hui and French Musical Modernity », dans Barbara L. Kelly et Christopher Moore (dir.), Music Criticism in France, 1918-1939 : Authority, Advocacy, Legacy, Woodbridge, Boydell Press, 2018, p. 293-315
- Trottier, Danick, « Ces prodiges musicaux qui nous éblouissent! Émile Vuillermoz et Lucien Rebatet face aux prodiges musicaux et plus particulièrement André Mathieu », dans Timothée Picard (dir.), La critique musicale au XXe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2020, p. 197-204
- Vuillermoz, Émile, Critique musicale, 1902-1960 : Au bonheur des soirs, texte établi par Jacques Lonchampt, Paris, L’Harmattan, 2013.
Fiche préparée par Marie-Pier Leduc, 2016 (mise à jour en 2024)
(1897-1983)
Pianiste, conférencière et critique musicale française, Janine Weill étudie le piano au Conservatoire avec Marguerite Long et Alfred Cortot, ainsi que la composition avec Jean Roger-Ducasse. Premier Prix de piano en 1915, elle connaît une carrière sur scène et sur disque (Decca). Professeure à l’École normale de musique à partir de 1925, elle est fréquemment qualifiée dans la presse musicale de « propagandiste » de la musique française moderne, en raison de ses nombreux récitals et conférences à l’étranger. Elle est reconnue pour avoir interprété l’intégrale pour piano de Debussy lors d’une tournée aux Pays-Bas en 1934, qu’elle reprend par la suite au Vieux-Colombier à Paris, les 12, 19 et 26 février 1935. Son nom figure dans Le rôle des femmes dans les carrières musicales, un ensemble de documents divers sur les femmes musiciennes remis à Jane Misme par Simone Plé en 1928.
Admise au Syndicat professionnel de la critique dramatique et musicale grâce au parrainage d’Alfred Bruneau, de Romain Coolus et de Gustave Samazeuilh, elle tient, entre le 27 juillet 1929 et le 4 novembre 1936, une rubrique intitulée « Discophilie » dans Le Petit Parisien où elle s’intéresse aux plus récents enregistrements de divers répertoires (musique d’orchestre, musique instrumentale, chant classique, chansons, jazz, poésie). Elle y rédige également des informations sur les techniques reliées au gramophone et l’enregistrement ainsi que sur les effets de la musique enregistrée sur l’écoute musicale. Le temps d’un été, en 1939, elle collabore à Marianne et signe une courte série de textes sous la rubrique « Une heure auprès de » ou « Une heure avec » dans laquelle elle interviewe diverses personnalités musicales : Jacques Thibaud, Fausto Magnani, Vladimir Golschman et Sir Robert Mayer. Elle y signe également un portrait de Marguerite Long. Le sujet de ce dernier article deviendra, en 1969, un ouvrage complet sur sa mentore.
Contribution à la presse (liste non exhaustive)
- Marianne
- Le Miroir du Monde
- Le Petit Parisien
- Nos Loisirs
Les articles répertoriés dans la banque de données Presse et musique en France XIXe-XXe siècles sont accessibles ici. |
Ouvrages (sélection)
- Marguerite Long, une vie fascinante (Julliard, 1969)
Bibliographie
Ressources en ligne et archives
- BnF : http://ark.bnf.fr/ark:/12148/cb10296327p
- Bru Zane Mediabase : https://www.bruzanemediabase.com/exploration/artistes/weill-janine
- Dezède : https://dezede.org/individus/weill-2
- Fonds de l’Association de la critique dramatique et musicale (APCDM), IMEC, dossier de « Weill, Jeanine », cote 8SDJ/115/42 : https://mrsh.unicaen.fr/encr/Encr.xml/a011484745689IoWEVl.html
- Plé, Simone, Le rôle des femmes dans les carrières musicales, p. 140-141, manuscrit accessible via Bru Zane Mediabase, https://www.bruzanemediabase.com/mediabase/documents/role-femmes-carrieres-musicales-simone-ple-manuscrit
Fiche préparée par Hélène Archambault, 2024